Après avoir à nouveau reçu les responsables de la droite à Matignon lundi, Michel Barnier a rendez-vous ce 17 septembre avec les communistes, dans le cadre de ses consultations. La composition de son gouvernement est toujours attendue pour cette semaine.Parallèlement, le bureau de l’Assemblée a tranché ce mardi matin sur la recevabilité de la procédure de destitution du président lancée par La France insoumise. Les députés PS ont décidé de ne pas faire obstacle à un débat à l’Assemblée, mais ont fait savoir qu’ils voteraient contre cette procédure « vouée à l’échec ».Les infos à retenir⇒ Le bureau de l’Assemblée nationale a validé une proposition de destitution de Macron⇒ Budget 2025 : les députés Coquerel et de Courson ressortent « en colère » de Matignon⇒ Barnier poursuit ses consultationsGouvernement : le socialiste Philippe Brun affirme avoir refusé le BudgetLe député socialiste Philippe Brun, reçu ce mardi à Matignon, a affirmé à sa sortie avoir refusé le poste de ministre du Budget. Alors que le nouveau Premier ministre Michel Barnier peine à trouver des personnalités de gauche pour composer un gouvernement « équilibré », Philippe Brun a été reçu mardi par le directeur de cabinet de Michel Barnier, Jérôme Fournel. « J’ai refusé d’être ministre » du Budget, a déclaré à l’AFP le député de l’Eure, qui est aussi vice-président de la commission des Finances, en sortant de son rendez-vous à Matignon, où il est resté environ 40 minutes. « Je ne suis pas d’accord avec la politique qui va être menée », a-t-il expliqué. « Il y a un certain nombre de totems, sur la question des retraites, sur la question des salaires », a-t-il ajouté.Destitution de Macron : Braun-Pivet dénonce « un détournement de la règle de droit »En donnant le feu vert ce mardi à la procédure de destitution d’Emmanuel Macron, la majorité de gauche au bureau de l’Assemblée nationale « a fait le choix d’un détournement de la règle de droit », a estimé Yaël Braun-Pivet. « Nos règles sont faites pour être respectées. Le choix de certains de les instrumentaliser à des fins purement politiques conduit à un affaiblissement grave de nos institutions », a ajouté la présidente de l’Assemblée dans un communiqué.L’ex-Premier ministre et chef des députés Renaissance Gabriel Attal a déclaré, de son côté, lors de la réunion du bureau de l’Assemblée que « cette motion et ce débat (sont) une déclaration de guerre à nos institutions », qualifiant ses auteurs d' »agents de déstabilisation permanente ».Budget 2025 : les députés Coquerel et de Courson ressortent « en colère » de MatignonLe président de la commission des Finances de l’Assemblée nationale, Eric Coquerel (LFI), et le rapporteur général Charles de Courson (Liot) se sont dit « en colère » après être ressortis bredouilles mardi de Matignon, où ils étaient venus réclamer des documents clés du projet de budget pour 2025. »On est assez sidérés […] parce qu’on nous a refusé la consultation de ces documents », a déclaré Eric Coquerel à sa sortie de Matignon, une demi-heure environ après son arrivée. « C’est un droit constitutionnel qui est octroyé au président de la commission des Finances et au rapporteur général du budget, on nous l’a refusé », a-t-il ajouté, accusant le président Emmanuel Macron de « mettre en danger la démocratie ».Le bureau de l’Assemblée nationale valide une proposition de destitution d’Emmanuel MacronUne proposition de destitution d’Emmanuel Macron portée par LFI a passé ce mardi une première étape à l’Assemblée. Par 12 voix contre 10 (les 12 voix du NFP), la procédure a été jugée recevable par le bureau de l’Assemblée, qui l’a renvoyée devant la commission des Lois, selon le chef du groupe Union des droites pour la République, Eric Ciotti. Les députés socialistes avaient décidé lundi de soutenir la tenue d’un débat, tout en prévenant qu’ils voteraient contre le texte in fine.La cheffe du groupe LFI Mathilde Panot s’est aussitôt félicitée sur X de cet « événement inédit dans l’histoire de la Ve République », donnant « rendez-vous prochainement en commission des Lois pour en débattre ». La démarche a cependant très peu de chances d’aboutir, la gauche étant minoritaire en commission, comme dans l’hémicycle, où la destitution doit être approuvée par deux tiers des parlementaires. Ce qui supposerait notamment l’appui du Rassemblement national, dont la patronne Marine Le Pen a dénigré une « manoeuvre d’enfumage » de « l’extrême gauche » pour « tenter de faire oublier ses multiples compromissions avec la Macronie ». Dans le camp présidentiel, l’ex-Premier ministre et chef des députés Renaissance Gabriel Attal a déclaré lors de la réunion du bureau de l’Assemblée que « cette motion et ce débat (sont) une déclaration de guerre à nos institutions », qualifiant ses auteurs d' »agents de déstabilisation permanente ».L’impact négatif de l’incertitude politique sur les entreprisesPlus de la moitié (51 %) des dirigeants de PME/TPE estiment que le climat d’incertitude politique depuis la dissolution a eu un impact négatif « fort » sur leur activité, selon le baromètre trimestriel publié aujourd’hui par Bpifrance Le Lab et Rexecode. Au total, 3.642 personnes ont été interrogées du 22 août au 3 septembre, soit au plus fort de l’attente de deux mois, entre l’élection législative anticipée et la nomination de Michel Barnier à Matignon le 5 septembre. Selon cette étude, 36 et 28 % des patrons qui avaient des projets d’investissement les ont reportés, tandis que 20 et 21 % les ont annulés. A titre de comparaison, « ces proportions sont proches » de celles relevées à l’automne 2020 avant le second confinement lié au Covid.Michel Barnier poursuit ses consultationsAprès avoir reçu hier après-midi les responsables de son parti, Gérard Larcher, Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau, le Premier ministre recevra ce mardi à Matignon les représentants du parti communiste, Fabien Roussel, Cécile Cukierman et Stéphane Peu. David Lisnard, maire (LR) de Cannes et président de l’Association des maires de France, doit également rencontrer Michel Barnier dans la journée.
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Publish date : 2024-09-17 15:31:22
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