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Espionnage : les autorités israéliennes ont arrêté des dizaines de citoyens ayant coopéré avec l’Iran

Un véhicule militaire israélien de retour de la zone tampon avec la Syrie, près du village druze de Majdal Shams dans les hauteurs du Golan annexées par Israël, le 10 décembre 2024




Ce sont les activités d’espionnage « parmi les plus sévères qu’Israël ait connu à son encontre », selon un responsable du Shin Bet, les services de renseignements israéliens. L’arrestation ces dernières semaines par Israël d’une trentaine de personnes d’origine israélienne ou juive accusées de travailler pour le compte de l’Iran, au sein de neuf cellules secrètes, suscite l’inquiétude dans le pays. Le signal « que Téhéran déploie, depuis des décennies, les efforts les plus importants pour infiltrer son ennemi juré », estime le Times of Israël.Ces dizaines de recrutements, parfois permis via les réseaux sociaux en échange de contreparties financières, visaient à accomplir des missions diverses : actions de sabotage, collecte d’informations sur les bases militaires et les défenses aériennes israéliennes ; jusqu’à des tentatives d’assassinat d’anciens responsables militaires et d’un ingénieur nucléaire, a révélé l’agence britannique Reuters, citant des sources israéliennes.Ainsi, un père et son fils auraient, par exemple, transmis des informations sur les déplacements des forces israéliennes sur le plateau du Golan, où ils vivaient, a indiqué la police israélienne. Selon le Shin Bet, une grande partie des activités des recrues se limitait cependant à taguer des graffitis anti-Netanyahou ou antigouvernementaux. »Un phénomène de grande ampleur » »Jusqu’à présent », Israël serait parvenu à éviter les menaces planant sur ses scientifiques et responsables militaires. Mais les renseignements s’inquiètent d’un phénomène « de grande ampleur », en référence au nombre de citoyens juifs, en Israël ou à l’étranger, ayant sciemment accepté de coopérer avec l’Iran.Là où la République islamique avait tenté, dans le passé, de recruter des personnes haut placées, ces nouveaux espions vivent au contraire en marge de la société israélienne : « Des personnes ayant récemment immigré, un déserteur de l’armée, ou encore une recrue condamnée pour agression sexuelle. » Les individus se voient d’abord confier des tâches inoffensives, avant que ne soient exigés des renseignements précis sur des cibles, appuyés par la menace de chantage.Reuters cite notamment le cas d’un suspect israélien de 30 ans, Vladislav Victorsson, ayant accepté dans un premier temps « des tâches telles que le graffiti, la dissimulation d’argent, l’affichage de tracts et l’incendie de voitures », pour lesquelles il aurait reçu 5 000 dollars. Avant, selon l’enquête des services de sécurité, « d’accepter de procéder à l’assassinat d’une personnalité israélienne » et de chercher à se procurer des armes.Les renseignements israéliens, qui ne communiquent habituellement pas sur leurs activités, ont cette fois-ci décidé de publier les comptes rendus détaillés de ces complots présumés, afin « de signaler à la fois à l’Iran et aux saboteurs potentiels en Israël qu’ils seraient arrêtés », a déclaré Ben Hanan, un ancien haut responsable du Shin Bet.



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Publish date : 2024-12-13 07:40:10

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