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Guerre en Ukraine : le patron de l’ONU n’est plus le bienvenu à Kiev

Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres s'exprime lors d'une conférence de presse, aux côtés du président ukrainien Volodymyr Zelensky, jeudi 28 avril 2022 à Kiev en Ukraine




Volodymyr Zelensky ne décolère pas. Le président ukrainien a refusé de recevoir à Kiev le secrétaire général des Nations unies en raison de la visite jeudi d’Antonio Guterres à Kazan, en Russie, pour le sommet des Brics. La rencontre du chef de l’ONU avec Vladimir Poutine a été vivement critiquée en Ukraine.Les infos à retenir :⇒ Le patron de l’ONU persona non grata à Kiev⇒ Séoul « inquiet » du rapprochement Russie-Corée du Nord⇒ Le Kremlin dément des informations selon lesquelles Poutine et Musk étaient en contact secret depuis 2022Le patron de l’ONU persona non grata à Kiev »Après Kazan, il (Guterres, NDLR) voulait venir en Ukraine mais le président (Zelensky, NDLR) n’a pas confirmé sa visite », en raison de « l’humiliation » infligée au droit international à Kazan, a déclaré ce vendredi un haut responsable de la présidence ukrainienne, s’exprimant sous le couvert de l’anonymat.Antonio Guterres s’est déplacé en Russie jeudi pour rencontrer le président russe Vladimir Poutine en marge du sommet de Brics auquel ont notamment participé les dirigeants de l’Inde et de la Chine. Le secrétaire général de l’ONU s’est entretenu avec Vladimir Poutine, lui réitérant « sa position selon laquelle l’invasion russe de l’Ukraine » était une « violation » du droit international, selon un communiqué du bureau de son porte-parole. Le Kremlin n’a à pour l’instant pas encore fourni d’informations sur le contenu de leurs discussions en tête-à-tête.Séoul « inquiet » du rapprochement Russie-Corée du NordLa Corée du Sud a exprimé ce vendredi sa « grave inquiétude » après la ratification par la Russie du traité Russie-Corée du Nord alors que des troupes nord-coréennes sont actuellement déployées en Russie », selon les termes d’un communiqué du ministère des Affaires étrangères.Le gouvernement sud-coréen « demande instamment le retrait immédiat des troupes nord-coréennes et la cessation de la coopération illégale », a ajouté le ministère sud-coréen. Jeudi, les députés russes ont voté, à l’unanimité et sans surprise, la ratification du « traité sur le partenariat stratégique global » avec la Corée du Nord. Le texte signé le 19 juin, durant une rare visite du président Vladimir Poutine à Pyongyang, prévoit à l’article 4 « une aide militaire immédiate » en cas d’agression armée de pays tiers.Zelensky réclame une « pression intangible »Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a réclamé de ses alliés occidentaux une « pression intangible » sur la Russie et la Corée du Nord. D’après le dirigeant ukrainien, les soldats nord-coréens commenceront à combattre contre les troupes ukrainiennes à partir de dimanche, faisant craindre une nouvelle « escalade » dans la guerre qui oppose la Russie à l’Ukraine depuis 32 mois.Volodymyr Zelensky a appelé les Occidentaux à « punir » le duo Russie-Corée du Nord, qui se sont fortement rapprochés depuis deux ans, les alliés de Kiev accusant Pyongyang de fournir des munitions à l’armée russe.Kiev a dit jeudi avoir les preuves que des soldats de Pyongyang étaient déjà arrivés dans « la zone de combat » de la région frontalière russe de Koursk. Ce que Pyongyang et Moscou ont démenti.Poutine : « Ce sont nos affaires »Face aux accusations occidentales, Vladimir Poutine a réagi vendredi, dans une interview diffusée par la télévision d’Etat russe. « C’est à nous de décider de façon souveraine si nous mettons quelque chose en place ou pas, où, comment, si nous en avons besoin, ou si nous allons simplement organiser, par exemple, des exercices (militaires conjoints), des entraînements ou bien encore partager l’expérience » du champ de bataille, a déclaré le président russe en clôture du sommet des Brics. « Ce sont nos affaires », a encore appuyé le maître du Kremlin.Le Kremlin dément des informations selon lesquelles Poutine et Musk étaient en contact secret depuis 2022Le Kremlin a démenti ce vendredi des informations du Wall Street Journal selon lesquelles le président russe Vladimir Poutine et le milliardaire Elon Musk étaient en contact secret et régulier depuis fin 2022, affirmant que les deux hommes n’avaient eu qu’une seule conversation téléphonique et qu’elle avait eu lieu avant cette date.D’après un article mis en ligne jeudi soir par le Wall Street Journal citant des responsables occidentaux et russes, Poutine et Musk, l’homme le plus riche de la planète, patron notamment de SpaceX, abordaient des thèmes personnels mais aussi géopolitiques ou commerciaux au cours de tels contacts. Le président russe a notamment, selon deux sources du Wall Street Journal, demandé à Elon Musk de ne pas activer au-dessus de Taïwan son service Starlink, qui donne accès à internet via le satellite. Il s’agissait d’une « faveur » accordée au dirigeant chinois Xi Jinping, d’après ce média américain. »Tout cela est faux, c’est une information absolument fausse publiée dans le journal », a assuré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, interrogé par des journalistes sur la teneur de cet article. Vladimir Poutine et Elon Musk ont eu « un contact avant 2022 », a-t-il ajouté. « Il s’agissait d’une conversation téléphonique de durée moyenne. Ce fut l’unique contact », a insisté Dmitri Peskov.



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Publish date : 2024-10-25 12:31:03

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