La première phase de la trêve entre Israël et le Hamas, en vigueur depuis le 19 janvier, doit en principe prendre fin ce samedi 29 février. Le Hamas a appelé, vendredi 28 février, la communauté internationale à « faire pression » sur Israël pour conclure les termes de la deuxième étape, qui n’ont toujours pas été négociés.
Le mouvement islamiste appelle à prolonger le fragile cessez-le-feu dans la bande de Gaza, au moment où les médiateurs réunis au Caire doivent poursuivre leurs pourparlers afin de déterminer les termes de la deuxième étape, qui doit prévoir la fin définitive de la guerre.
Ces annonces surviennent après des semaines de blocage de la part d’Israël, qui a finalement envoyé, jeudi, ses négociateurs au Caire, où ont commencé, selon le gouvernement égyptien, des « discussions intenses pour examiner les prochaines étapes de l’accord de trêve ». Des discussions qui impliquent des délégations d’Israël et du Qatar, avec la participation de représentants américains, selon Le Caire.
Israël n’a « pas d’autres choix »
Lors du dernier échange, prévu durant la première phase de l’accord, le Hamas avait rendu à Israël pendant la nuit de mercredi à jeudi les dépouilles de quatre otages en échange de la libération de 643 prisonniers palestiniens. A l’issue de cet échange, le Hamas a estimé qu’Israël n’avait désormais « pas d’autre choix » que d’entamer des négociations sur la suite du cessez-le-feu.
En effet, le 22 février, Israël avait suspendu la sortie de prison de quelque 600 détenus alors prévue, en échange du retour de six otages, exigeant que le Hamas renonce à organiser des « cérémonies humiliantes » à chaque libération.
Le groupe islamiste s’était pourtant dit prêt, la semaine dernière, à remettre à Israël tous les otages restant à Gaza « en une seule fois » durant la deuxième phase.
Le gouvernement sous pression de l’extrême droite
Cependant, la mise en application de cette étape s’annonce particulièrement délicate. Israël exige que Gaza soit complètement démilitarisée et le Hamas éliminé, tandis que le mouvement palestinien, qui dirige le territoire depuis 2007, insiste pour y rester.
De son côté, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, est sous la pression de ses alliés d’extrême droite au sein de la coalition gouvernementale, qui s’opposent à la fin de la guerre.
Pour complexifier un potentiel accord, la deuxième étape de la trêve est censée coïncider avec le début du ramadan, le mois du jeûne musulman durant lequel les tensions entre Palestiniens et Israéliens tendent à s’exacerber, notamment sur l’esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l’islam situé à Jérusalem-Est, dans un secteur annexé par Israël.
Durant cette période, des centaines de milliers de Palestiniens viennent prier pendant le ramadan sur cette esplanade, où le moindre incident peut vite dégénérer en affrontements. L’accès à l’esplanade des Mosquées sera d’ailleurs soumis aux « restrictions habituelles » de sécurité, a indiqué jeudi le gouvernement israélien.
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Publish date : 2025-02-28 14:58:00
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