Pas de solution « immédiate » à l’horizon : le Kremlin a écarté, mardi 3 juin, tout règlement à court terme du conflit armé en Ukraine après de nouveaux pourparlers russo-ukrainiens peu fructueux à Istanbul, poussant Kiev à appeler Washington à sanctionner la Russie. Alors que l’armée russe, plus nombreuse et mieux équipée, a l’avantage, Kiev accuse depuis des mois la Russie de faire traîner les négociations de paix, car Moscou refuse sa demande d’une trêve inconditionnelle, estimant qu’elle permettrait à l’Ukraine de reprendre des forces avec l’aide de ses alliés occidentaux. « La Russie […] doit vraiment sentir que poursuivre la guerre aura des conséquences dévastatrices », a plaidé mardi soir Volodymyr Zelensky sur son compte Telegram après de nouvelles frappes russes meurtrières dans la journée.
Les infos à retenir
⇒ L’Ukraine dénonce les conditions de paix présentées par la Russie
⇒ Le secrétaire du Conseil de sécurité russe en visite à Pyongyang
⇒ François Bayrou a reçu son homologue ukrainien à Paris
L’Ukraine dénonce les conditions de paix présentées par la Russie comme des « ultimatums » irréalistes
L’Ukraine a dénoncé mardi les conditions de paix présentées la veille par la Russie lors de négociations à Istanbul, estimant qu’il s’agissait d' »ultimatums » irréalistes qui ne permettront pas de mettre fin à la guerre. « Au lieu de répondre à nos propositions constructives à Istanbul, la partie russe a présenté une série d’ultimatums déjà connus qui ne font pas avancer la situation vers une paix véritable », a affirmé sur X le chef de la diplomatie ukrainienne, Andriï Sybiga.
Lundi, Russes et Ukrainiens s’étaient retrouvés pour la deuxième fois en deux semaines à Istanbul pour des discussions de paix directes, sous médiation turque. Lors de cette réunion, la Russie a une nouvelle fois rejeté la proposition de Kiev et des Européens d’instaurer un cessez-le-feu « inconditionnel » de 30 jours. Elle a proposé en retour une trêve partielle de 2 ou 3 jours dans certains secteurs du front. « Il serait erroné d’attendre des décisions et des avancées immédiates », a tranché mardi le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. « La question du règlement est extrêmement complexe et comporte de nombreuses nuances », a-t-il ajouté, rappelant que Moscou souhaitait avant tout « éliminer les causes profondes du conflit » pour parvenir à la paix.
Le secrétaire du Conseil de sécurité russe en visite à Pyongyang
Le secrétaire du Conseil de sécurité russe Sergueï Choïgou est arrivé à Pyongyang pour rencontrer le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un et discuter du partenariat entre les deux pays qui se sont rapprochés sur fond d’offensive russe en Ukraine, ont annoncé ce mercredi les agences russes.
« Les discussions devraient porter sur la mise en œuvre de certaines clauses du traité de partenariat stratégique global entre la Fédération de Russie et la RPDC (République populaire démocratique de Corée, ndlr), ainsi que sur la commémoration des combattants coréens qui ont participé à la libération de la région de Koursk », frontalière de l’Ukraine, selon l’agence Ria Novosti, qui cite le service presse du Conseil de sécurité russe.
Venezuela : Maduro condamne des attaques « terroristes » de l’Ukraine en Russie
Le président vénézuélien Nicolas Maduro a qualifié mardi de « terroristes » les récentes attaques ukrainiennes en Russie après que Moscou a accusé Kiev d’être à l’origine d’explosions ferroviaires sur son territoire. « La Russie recherche la paix […] Alors qu’avance l’armée russe, héritière de l’Armée rouge contre les nazis en Ukraine, que fait l’Ukraine ? Du terrorisme, ce sont des nazis, ils font sauter des ponts, des voies ferrées, attaquent les civils », a affirmé Nicolas Maduro à la télévision. « Depuis le Venezuela, nous condamnons l’attaque terroriste nazie contre le droit à la paix du peuple russe », a poursuivi le dirigeant vénézuélien.
La Russie, l’un des rares pays à avoir reconnu l’élection contestée de Nicolas Maduro en juillet, est l’un des principaux partenaires du Venezuela depuis le durcissement en 2019 des sanctions américaines et l’embargo pétrolier visant à évincer le président vénézuélien du pouvoir.
François Bayrou redit l’engagement « indéfectible » de Paris aux côtés de Kiev
Le Premier ministre français François Bayrou a reçu mardi à Matignon son homologue ukrainien Denys Chmyhal, rappelant à cette occasion l’engagement « indéfectible » de la France aux côtés de l’Ukraine face à la « guerre d’agression » de la Russie, à travers plusieurs accords de coopération. Les deux chefs de gouvernement ont salué « la solidité » des relations franco-ukrainiennes et pris « plusieurs engagements concrets » pour aider l’Ukraine à « faire face à la menace contre son territoire, réparer les infrastructures essentielles détruites, et préparer (son) avenir européen », a détaillé Matignon dans un communiqué.
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Publish date : 2025-06-04 06:21:00
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