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Haute-Marne : Emmanuel Macron déplore « un déferlement de violence insensé » après la mort d’une surveillante

Haute-Marne : Emmanuel Macron déplore « un déferlement de violence insensé » après la mort d’une surveillante

Une assistante d’éducation est décédée mardi 10 juin peu après avoir reçu des coups de couteau lors d’un contrôle des sacs devant un collège à Nogent (Haute-Marne) et un élève de 15 ans, immédiatement maîtrisé, a été placé en garde à vue. Le collégien a été arrêté après avoir « blessé grièvement une assistante d’éducation » de 31 ans avec un couteau, a indiqué la préfecture en début de matinée. La surveillante est décédée de ses blessures, a ensuite indiqué une source proche de l’enquête.

Inconnu des services de police, le suspect est âgé de 15 ans, selon une source proche du dossier. Il a été placé en garde à vue à la gendarmerie de Nogent, a précisé la préfecture. « Plusieurs coups de couteau » ont été portés juste au moment de la rentrée des classes, et le suspect, immédiatement maîtrisé par les gendarmes présents pour le contrôle, « serait bien un collégien de l’établissement » selon les premières informations disponibles, selon le rectorat.

« Alors qu’elle veillait sur nos enfants à Nogent, une assistante d’éducation a perdu la vie, victime d’un déferlement de violence insensé. Tous, nous sommes aux côtés de sa famille, de ses proches, de ses collègues et de l’ensemble de la communauté éducative. La Nation est en deuil et le gouvernement mobilisé pour faire reculer le crime », a réagi sur X Emmanuel Macron. « La menace des armes blanches chez nos enfants est devenue critique » et « il nous revient de faire de ce fléau répandu partout, un ennemi public », a fait valoir de son côté le Premier ministre, François Bayrou, qui a souhaité que le gouvernement travaille à « l’expérimentation » de portiques de détection d’armes à l’entrée des établissements scolaires.

Alors qu’elle veillait sur nos enfants à Nogent, une assistante d’éducation a perdu la vie, victime d’un déferlement de violence insensé.

Tous, nous sommes aux côtés de sa famille, de ses proches, de ses collègues et de l’ensemble de la communauté éducative.…

— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) June 10, 2025

Le suspect, « qui était ambassadeur harcèlement » au sein du collège, est « un jeune d’une famille dont les deux parents travaillent, et qui ne présente pas de difficultés particulières », a déclaré sur place la ministre de l’Éducation Elisabeth Borne, soulignant que « ses professeurs sont totalement sidérés de ce qui a pu se produire ». L’adolescent avait simplement été « l’objet en début d’année de deux exclusions temporaires pour perturbation de la classe », a-t-elle précisé après avoir rencontré des enseignants et élèves.

L’académie de Reims a déployé une équipe mobile de sécurité sur place, et déclenché la mise en place d’une cellule de soutien psychologique. Ce contrôle de sacs était « prévu de longue date » conjointement avec la gendarmerie, « dans le cadre de la circulaire Retailleau-Borne », a précisé le rectorat, soulignant qu’il n’y avait « pas de difficultés particulières » dans cet établissement.

Des contrôles aléatoires de sacs dans les établissements scolaires ont été mis en place après une rixe en mars qui avait provoqué la mort d’un jeune de 17 ans devant un lycée en Essonne. Le ministre de l’Intérieur avait alors promis davantage de « dissuasion et de sanctions » aux abords des établissements scolaires après la « longue litanie » de rixes mortelles.

Marine Le Pen dénonce la « banalisation de l’ultraviolence »

L’agression a déclenché l’émoi, notamment au sein de la communauté éducative. « Notre collègue […] faisait simplement son métier en accueillant les élèves à l’entrée de l’établissement », a souligné Elisabeth Allain-Moreno, secrétaire générale du syndicat SE Unsa, faisant état d’une « immense douleur ». « Un contrôle des sacs était pourtant en cours… Comme quoi, tout ne sera jamais sécurisable et c’est bien sur la prévention que la réflexion doit être menée », a-t-elle ajouté. « C’est impossible d’être plus vigilants 24/24 […] On ne peut pas se dire chaque élève est un danger, est une menace, sinon on ne se lève plus le matin », a commenté Jean-Rémi Girard, président du Snalc (Syndicat national des lycées et collèges).

La cheffe de file du Rassemblement national, Marine Le Pen, a de son côté dénoncé la « banalisation de l’ultraviolence, encouragée par l’apathie des pouvoirs publics ». « Pas une semaine sans qu’un drame frappe l’école », a écrit la dirigeante du parti d’extrême droite, réclamant sur X « une réponse politique ferme, implacable et déterminée face au fléau de la violence des mineurs ».

Fin avril, au lendemain d’une attaque mortelle dans un lycée à Nantes, le ministère de l’Education nationale avait indiqué que 958 contrôles aléatoires de sacs dans les établissements scolaires avaient permis la saisie de 94 armes blanches depuis mars. Après cette attaque au couteau qui avait fait un mort et trois blessés, François Bayrou avait annoncé « une intensification des contrôles mis en place aux abords et au sein des établissements scolaires ».



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Publish date : 2025-06-10 13:33:00

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