Les négociations indirectes entre Israël et le Hamas sur un cessez-le-feu à Gaza achoppent sur la question du retrait de l’armée israélienne du territoire palestinien dévasté par 21 mois de guerre.
Pendant les pourparlers à Doha lancés dimanche par le biais des médiateurs -Qatar, Etats-Unis, Egypte-, l’armée israélienne a poursuivi son offensive dans la bande de Gaza, où 14 Palestiniens ont été tués dans de nouvelles frappes selon la Défense civile locale.
Côté iranien, le chef de la diplomatie d’Iran, Abbas Araghchi, a déclaré samedi que son pays restait attaché à une solution diplomatique sur la question du nucléaire iranien, en dépit des frappes israéliennes et américaines sur des installations nucléaires iraniennes.
Nucléaire : l’Iran réitère son droit à l’enrichissement d’uranium
Le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, a réaffirmé samedi l’opposition de l’Iran à toute interdiction d’enrichir de l’uranium dans un éventuel accord pour encadrer son programme nucléaire.
« Nous n’accepterons aucun accord qui ne comprendra pas (un droit à) l’enrichissement » d’uranium, a déclaré M. Araghchi. L’Iran considère cette exigence des Etats-Unis comme une ligne rouge, affirmant en avoir le droit en vertu du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) dont il est signataire.
L’Iran réitère qu’il négociera seulement sur le nucléaire, pas sur ses « capacités militaires »
L’Iran a indiqué samedi qu’en cas de reprise des négociations sur son programme nucléaire, objet de tensions avec les pays occidentaux et Israël, son ennemi juré, celles-ci ne concerneraient pas ses « capacités militaires », notamment balistiques.
« La République islamique d’Iran maintiendra ses capacités, notamment militaires, en toutes circonstances », a déclaré le chef de la diplomatie, Abbas Araghchi, ajoutant que « ces capacités ne feront l’objet d’aucune négociation ».
Les missiles iraniens, qui ont la capacité technique d’atteindre le territoire israélien, sont perçus comme une menace pour la sécurité d’Israël, allié des Etats-Unis.
Deux responsables syrien et israélien vont se rencontrer à Bakou
Deux responsables syrien et israélien vont se rencontrer à Bakou en marge de la visite du président intérimaire syrien, Ahmad al-Chareh, en Azerbaïdjan, a indiqué une source diplomatique à Damas au fait des pourparlers entre les deux pays voisins.
« Il y aura une réunion entre un responsable syrien et un responsable israélien en marge de la visite de Chareh à Bakou », a déclaré cette source qui a requis l’anonymat en raison de la sensibilité de la question, précisant que M. Chareh n’assisterait pas à cette réunion.
Les discussions porteront sur « la récente présence militaire israélienne en Syrie », a ajouté cette source en référence aux zones dans lesquelles Israël a déployé ses troupes depuis la chute du président syrien, Bachar al-Assad, en décembre.
La pénurie de carburant à Gaza atteint un « niveau critique », selon 7 agences de l’ONU
Les Nations unies ont averti samedi que la pénurie de carburant dans la bande de Gaza avait atteint un « niveau critique », menaçant d’accroître considérablement les souffrances dans ce territoire palestinien ravagé par la guerre.
« Après presque deux ans de guerre, la population de Gaza est confrontée à des difficultés extrêmes, notamment à une insécurité alimentaire généralisée. Lorsque le carburant vient à manquer, c’est un nouveau fardeau insupportable qui pèse sur une population au bord de la famine », ont averti sept agences de l’ONU dans une déclaration commune.
Nucléaire iranien : un retour des sanctions acterait « la fin » du rôle des Européens, avertit l’Iran
L’Iran a mis en garde samedi contre un retour de sanctions onusiennes visant son programme nucléaire qui acterait, selon Téhéran, « la fin » du rôle des Européens dans le dossier du nucléaire. Une clause prévue dans l’accord sur le nucléaire de 2015 conclu avec l’Iran – dont la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni sont parties avec la Chine et la Russie – permet de rétablir des sanctions onusiennes contre Téhéran en cas de manquement à ses engagements.
Si mesure était adoptée, cela « signifierait la fin du rôle de l’Europe dans le dossier du nucléaire iranien », a estimé le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi.
Nucléaire iranien : l’Iran réaffirme son attachement à une solution diplomatique
Le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, a déclaré samedi que son pays restait attaché à une solution diplomatique sur la question du nucléaire iranien, en dépit des frappes israéliennes et américaines sur des installations nucléaires iraniennes.
« La République islamique d’Iran reste disposée à instaurer cette confiance par la diplomatie mais, avant cela, nos homologues doivent nous convaincre qu’ils souhaitent la diplomatie et non [que cette dernière ne] serve à masquer d’autres objectifs », a indiqué Abbas Araghchi à des diplomates étrangers réunis à Téhéran.
Nucléaire iranien : l’Iran dit que sa coopération avec l’AIEA va prendre « une nouvelle forme »
Le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, a déclaré samedi que la coopération entre l’Iran et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) allait prendre « une nouvelle forme », moins de trois semaines après des frappes israéliennes et américaines sur des installations nucléaires iraniennes.
« Notre coopération avec l’Agence ne s’est pas interrompue mais elle prendra une nouvelle forme », a dit Abbas Araghchi devant des diplomates étrangers à Téhéran, sans en préciser les contours.
L’Iran, qui tient en partie responsable l’AIEA des frappes israéliennes et américaines en juin contre ses installations nucléaires, a officiellement suspendu début juillet toute coopération avec le gendarme onusien du nucléaire, après un vote au Parlement quelques jours plus tôt.
Liban : un mort dans une frappe israélienne
Un homme a été tué samedi dans une nouvelle frappe israélienne dans le sud du Liban, a annoncé le ministère libanais de la Santé, en dépit d’un cessez-le-feu entre Israël et le mouvement islamiste libanais Hezbollah. Une « frappe de l’ennemi israélien » sur une maison à Wata al-Khiam a fait un mort, a précisé le ministère dans un communiqué. L’armée israélienne n’a pas commenté dans l’immédiat.
L’accord de cessez-le-feu, entré en vigueur le 27 novembre, prévoit que le Hezbollah retire ses forces et démantèle toute infrastructure militaire dans le sud du pays. Seules l’armée libanaise et la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) sont censées y être déployées.
Les forces israéliennes, qui devaient se retirer du Liban en vertu de l’accord, occupent toutefois cinq positions frontalières dans le sud du pays. Le président libanais, Joseph Aoun, a écarté vendredi toute normalisation des relations avec Israël à l’heure actuelle, mais insisté sur l’importance de pouvoir vivre en paix avec son voisin.
La famille d’un Américano-Palestinien battu à mort veut une enquête du département d’Etat
La famille d’un Américano-Palestinien, battu à mort par des colons israéliens en Cisjordanie occupée selon l’Autorité palestinienne, a appelé samedi le département d’Etat à mener une enquête. Saif al-Din Musalat, 20 ans, habitait en Floride, où il était né, a indiqué sa famille dans un communiqué transmis par sa représentante, Diana Halum. Il s’était rendu début juin en Cisjordanie « pour passer du temps avec ses proches ».
« Nous exigeons que le département d’Etat américain mène immédiatement une enquête et que les colons israéliens qui ont tué Saif soient tenus responsables de leurs crimes », selon le texte. Le ministère de la Santé de l’Autorité palestinienne a annoncé vendredi que Saif al-Din Musalat était mort « après avoir été violemment battu, sur l’ensemble du corps, par des colons » dans le village de Sinjil, au nord de Ramallah. L’armée israélienne a fait savoir vendredi soir qu’une « violente confrontation » avait éclaté après que deux civils israéliens ont été « légèrement blessés » par des jets de pierres.
Des centaines de personnes tuées depuis mai à Gaza en attendant de l’aide, selon l’ONU
Près de 800 personnes, selon l’ONU, ont été tuées depuis fin mai en attendant de l’aide humanitaire à Gaza, où des tirs près d’un site de distribution ont encore fait des morts vendredi tandis que l’armée israélienne a dit avoir « tiré les leçons » d’incidents mortels. La distribution de l’aide, vitale pour les plus de 2 millions d’habitants du territoire palestinien assiégé, constitue, selon le Hamas, l’un des enjeux des difficiles négociations indirectes en cours au Qatar pour tenter d’avancer vers une trêve entre Israël et le mouvement islamiste, après 21 mois de guerre.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait dit jeudi espérer qu’un accord sur une trêve de 60 jours, comprenant la libération de dix otages retenus dans la bande de Gaza, puisse être trouvé « d’ici quelques jours ». Il s’est dit prêt également à négocier un cessez-le-feu permanent, à condition que le Hamas soit démilitarisé et abandonne la gouvernance du territoire.
Israël avait assoupli fin mai le blocus hermétique imposé pendant deux mois à la bande de Gaza et depuis le 26 mai, la distribution de l’aide, auparavant pilotée par les Nations unies, est confiée à la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), soutenue par les Etats-Unis et par Israël. Le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme a annoncé vendredi à Genève avoir enregistré 798 décès de personnes qui cherchaient de l’aide entre le 27 mai et le 7 juillet, dont 615 à proximité de sites gérés par la GHF. « La plupart des blessures sont des blessures par balle », selon le Haut-Commissariat.
Les négociations sur un cessez-le-feu entravées par le plan de retrait d’Israël
Les négociations indirectes en cours à Doha entre Israël et le Hamas en vue d’un cessez-le-feu à Gaza sont entravées par le plan de retrait d’Israël du territoire palestinien, ont indiqué samedi à l’AFP deux sources palestiniennes proches des discussions. « Les négociations à Doha rencontrent des obstacles et des difficultés complexes en raison de l’insistance d’Israël à présenter, vendredi, une carte de retrait qui n’est en réalité qu’une carte de redéploiement et de repositionnement de l’armée israélienne, et non un retrait réel », a dit une de ces sources.
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Publish date : 2025-07-12 14:02:00
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