Silencieux jusqu’à maintenant, Sébastien Lecornu s’est exprimé dans les colonnes du Parisien ce vendredi 26 septembre. Si l’on ignore toujours les noms des ministres qui formeront son futur gouvernement, le Premier ministre l’assure, le gouvernement sera nommé « avant le début des travaux parlementaires », soit début octobre. « Je souhaite continuer à travailler le projet de budget. Les ministres qui veulent rentrer au gouvernement vont devoir l’endosser », a-t-il appuyé.
La session parlementaire ordinaire doit commencer mercredi 1er octobre avec le renouvellement des postes clés de l’Assemblée nationale, à la veille d’une nouvelle journée de mobilisation à l’appel de l’intersyndicale.
Réduire de 6 milliards d’euros le « train de vie » de l’Etat
Dans cet entretien, il aborde sans surprise l’épreuve budgétaire auquel il doit faire. Il est « hors de question de préparer un budget d’austérité et de régression sociale », a-t-il déclaré, indiquant souhaiter repartir d’une « feuille blanche ».
Il envisage dans ce projet de budget de réduire de 6 milliards d’euros le « train de vie » de l’Etat « qui doit donner l’exemple », une « meilleure maîtrise des dépenses sociales et des collectivités territoriales », ainsi qu’un « projet de loi ambitieux de lutte contre les fraudes sociales et fiscales » qui sera présenté au Conseil des ministres en même temps que les projets de budget.
Le retour de l’ISF écarté
Le Premier ministre a affirmé viser un déficit public à 4,7 % du PIB en 2026, maintenant l’objectif de revenir aux 3 % en 2029. Mais pour ce faire, il a dit non à deux propositions soutenues par la gauche voire une partie du socle commun : le retour de l’impôt sur la fortune (ISF) et la taxe Zucman sur les hauts patrimoines. « Est-ce que la la taxe Zucman est la bonne réponse ? La seule réponse ? Personnellement, je ne le crois pas » parce qu’elle va « taxer le patrimoine professionnel » et que « nous avons besoin de capitaux français pour défendre notre souveraineté économique ».
Quant au retour de l’ISF, remplacé en 2018 par un impôt sur la fortune immobilière, « le gouvernement ne l’envisage pas », a-t-il balayé. « Je ferai donc une proposition de budget dans laquelle certains impôts augmenteront, mais d’autres diminueront », a-t-il dit, prévenant que ce serait « au Parlement à la fin de trancher ».
Contre la suspension de la réforme des retraites
Et concernant la réforme des retraites, il s’est prononcé contre sa suspension, une option qui « ne règlerait aucun des problèmes » que sont pour lui la situation des femmes et la pénibilité au travail. Le locataire de Matignon considère également que « personne ne veut d’un nouveau conclave sur les retraites » et a dit vouloir s' »atteler en priorité avec les partenaires sociaux » aux « abus » sur les « ruptures conventionnelles », précisant vouloir « faire confiance au dialogue social ».
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Publish date : 2025-09-26 17:10:00
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