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Gouvernement Lecornu : découvrez en direct les noms des nouveaux ministres

Gouvernement Lecornu : découvrez en direct les noms des nouveaux ministres

Le Premier ministre Sébastien Lecornu est sur le point d’annoncer son gouvernement. Il a transmis dans la nuit de samedi à dimanche une « feuille de route gouvernementale » aux dirigeants du socle commun, appelant ces partis à « s’unir » autour de plusieurs priorités malgré leurs « différences ».

Les Républicains, un temps hésitants, ont finalement acté leur « participation exigeante ». Au terme d’un long week-end de négociations, de réunions et de coups de pression venus de toutes parts dans la coalition gouvernementale, les conditions semblent réunies pour que le chef du gouvernement dévoile la liste de ses ministres, au sein d’une équipe resserrée, avec autour de 25 ministres au total.

Le gouvernement devrait être nommé en deux temps, avec une première salve d’une quinzaine de ministres dévoilés dès dimanche soir, ont indiqué des sources concordantes au sein du camp présidentiel, confirmant une information du Parisien.

Bruno Retailleau, Gérald Darmanin, Catherine Vautrin… Certains ministres reconduits à leur poste

Bruno Retailleau va être reconduit au ministère de l’Intérieur, alors que plusieurs sources LR lui attribuent l’envie de placer deux de ses lieutenants – François-Xavier Bellamy et Othman Nasrou – au gouvernement. Gérald Darmanin est lui aussi reconduit au ministère de la Justice, ainsi que Annie Genevard au ministère de l’Agriculture et Catherine Vautrin au ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités.

Pour le crucial poste de ministre de l’Economie, chargé de faire passer le budget pour 2026, le député Renaissance Roland Lescure devrait remplacer Eric Lombard, selon des sources macronistes.

Plusieurs médias relayaient par ailleurs la rumeur d’un retour de l’ex-locataire de Bercy Bruno Le Maire au gouvernement: il serait envisagé aux Armées, poste laissé vacant par… Sébastien Lecornu.

Les parlementaires LR « actent » une participation « exigeante » au gouvernement Lecornu

Les parlementaires LR ont acté dimanche une participation « exigeante » au gouvernement de Sébastien Lecornu, soutenant « très largement » la position de leur président Bruno Retailleau, ont indiqué à l’AFP des participants. Le patron des députés LR, Laurent Wauquiez, qui avait estimé que les « conditions n’étaient pas réunies pour une participation à l’exécutif », s’est finalement « rangé à l’avis collectif tout en maintenant sa position », ont précisé les sources.

« C’est une participation exigeante. Elle n’est pas un blanc-seing », a affirmé à l’AFP la sénatrice Agnès Evren, porte-parole du parti, à l’issue de la réunion, assurant que LR restera « très vigilant sur les textes législatifs qui seront présentés ». « La droite souhaite éviter le pire dans les prochaines semaines et ne veut pas ajouter une crise institutionnelle en ne participant pas au gouvernement. Il n’est pas question pour LR d’être du côté des ingénieurs du chaos », a-t-elle expliqué.

« Les assurances obtenues du Premier ministre » dans une lettre d’engagement envoyée dimanche « permettent d’écarter les folies budgétaires et fiscales portées par la gauche », a expliqué le parti dans un communiqué. « Les orientations sur la sécurité et l’immigration vont aussi dans le bon sens, mais elles doivent être précisées », a-t-il prévenu. « On pèsera plus en étant dans le gouvernement et en conservant notre identité, qu’en restant à l’extérieur », a renchéri Agnès Evren.

La réunion en visio des parlementaires a toutefois révélé des divisions au sein du parti entre la ligne de Bruno Retailleau et celle de son rival Laurent Wauquiez, qu’il avait largement battu lors d’une élection interne au printemps. « Je respecterai la décision collective, mais je considère que les conditions ne sont pas réunies pour une participation », a affirmé le patron des députés LR lors de la réunion qui s’est prolongée pendant près de trois heures. « Participer, c’est cautionner. Faire à nouveau un chèque en blanc, ce serait une erreur, par rapport a nos convictions et ce qu’on veut pour le pays », a ajouté le député de Haute-Loire, appelant son parti à « ne pas revivre ce qu’on a connu avec François Bayrou ».

Laurent Wauquiez considère que les Républicains ont commis une erreur en décembre en rejoignant le gouvernement du centriste sans connaître la feuille de route.

LR : Wauquiez défavorable à une participation au gouvernement, Retailleau plaide pour

Le patron des députés LR Laurent Wauquiez a estimé dimanche que « les conditions n’étaient pas réunies » pour participer au gouvernement de Sébastien Lecornu, tandis que le président du parti Bruno Retailleau s’y est dit favorable, ont indiqué à l’AFP des participants à une réunion des parlementaires de la droite.

« Je respecterai la décision collective, mais je considère que les conditions ne sont pas réunies pour une participation », a affirmé Laurent Wauquiez. A l’inverse, Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur sortant, a plaidé pour une participation, de peur que LR soit tenu comme « responsable du chaos », ont indiqué les sources, précisant que le président du Sénat Gérard Larcher et l’eurodéputé François-Xavier Bellamy soutenaient la démarche du patron des Républicains.

Lecornu transmet au socle commun une « feuille de route gouvernementale » et l’appelle à s’unir

Sébastien Lecornu a transmis dans la nuit de samedi à dimanche une « feuille de route gouvernementale » aux dirigeants du socle commun, appelant ces partis à « s’unir » autour de plusieurs priorités malgré leurs « différences », dans un document révélé par BFMTV et que l’AFP s’est procuré.

Les parlementaires LR, qui attendaient ce courrier du Premier ministre, doivent se réunir en visio dimanche pour déterminer leur position. Ainsi que le MoDem, qui avait également adressé une lettre samedi à M. Lecornu et doit débattre de la réponse dimanche après-midi.

Dans sa missive adressée à Renaissance, le MoDem, Horizons, l’UDI et LR, M. Lecornu égrène les grands axes de la politique qu’il entend mener, avec comme priorité de « doter la France d’un budget pour l’année 2026 », tâche pour laquelle « le soutien du socle commun est le préalable indispensable ». « Ne disposant que d’une majorité très relative, le gouvernement devra faire des compromis avec les autres formations politiques, sans abandonner pour autant ses convictions », souligne encore le Premier ministre.

M. Lecornu plaide pour porter l’effort budgétaire « essentiellement sur la réduction de la dépense publique », et appelle à répondre « à la demande de justice fiscale exprimée par nos concitoyens ». Certains impôts « devront impérativement baisser pour soutenir le pouvoir d’achat des ménages et la compétitivité des entreprises », ajoute-t-il. Il dit vouloir également présenter « dans les tout prochains jours » un projet de loi de lutte contre la fraude fiscale et sociale, déjà en préparation sous le mandat de son prédécesseur François Bayrou, et qui doit permettre de dégager 2,3 milliards d’euros de recettes supplémentaires.

A l’adresse notamment des LR, il affirme que « la sécurité du quotidien et la lutte contre les incivilités continueront d’être une priorité majeure », ainsi que la lutte « contre l’immigration irrégulière par la mise en œuvre de solutions techniques et efficaces ».

Cette feuille de route est « par construction incomplète », fait encore valoir le Premier ministre qui doit prononcer mardi après-midi devant l’Assemblée nationale sa déclaration de politique générale.

Olivier Faure menace de censure

« Nous nous dirigeons tout droit vers la censure » du gouvernement si « la donne ne change pas », a prévenu samedi le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, dans un entretien au Parisien où il se dit prêt à « assumer » devant les Français l’hypothèse d’une dissolution. « Nous sommes prêts à prendre une décision simple, qui est celle de la censure au péril d’une dissolution qui n’est pas souhaitée par les Français, mais que nous sommes prêts à assumer devant eux », a menacé le chef du PS.

« La coupe est pleine et si la donne ne change pas, nous nous dirigeons tout droit vers la censure », a-t-il insisté, appelant le Premier ministre Sébastien Lecornu à revoir d’ici mardi et la déclaration de politique générale sa copie budgétaire, considérée comme « un copier-coller de celle de François Bayrou ».

Alors que M. Lecornu a semblé faire des gestes en direction de la gauche en envisageant la création d’une taxe sur les holdings familiales, M. Faure a dénoncé « un simple jeu d’écriture », « un jeu de bonneteau », épinglant plusieurs pistes d’économies, comme celles sur les franchises médicales.

Le nouveau Premier ministre a également satisfait vendredi une revendication du PS en disant renoncer à l’utilisation du 49.3, qui permet l’adoption d’une loi sans vote. Un pas que M. Faure « ne méprise pas » mais qu’il juge insuffisant : « puisque le 49.3 est désormais considéré comme une anomalie démocratique, cela suppose que l’on puisse revenir sur une réforme qui n’a été adoptée que grâce au 49.3 », à savoir la réforme Borne des retraites de 2023. « Le Premier ministre a le pouvoir de débloquer la situation en rendant possible ce débat sur l’abrogation ou le maintien de la réforme Borne. S’il entend réhabiliter le Parlement, se placer sous sa tutelle, qu’il en apporte la démonstration », a encore plaidé M. Faure.

LR maintient la pression

Réduction de la dépense publique, absence d’augmentation d’impôt, revalorisation du travail, contrôle de l’immigration… Les exigences de LR sont nombreuses. Depuis jeudi, Bruno Retailleau fustige le manque d’engagements de Sébastien Lecornu sur l’immigration: « il n’y a rien de rien », avait-il lancé lors d’une visio interne, manifestement irrité de ne pas voir satisfaite sa demande de confier à Beauvau « toute la politique de visas », de revoir l’aide médicale d’État (AME) ou de rétablir le délit de séjour irrégulier.

« Les échanges avec Matignon se sont poursuivis (samedi) mais ont encore besoin d’être prolongés » avant d’acter toute participation au gouvernement, a écrit samedi soir le patron de LR et ministre de l’Intérieur sortant, dans un message à ses troupes consulté par l’AFP.

Conséquence : une réunion cruciale des parlementaires de droite avec leur chef, initialement prévue samedi soir, a été reportée à « dimanche dans la journée ».

Le Premier ministre a adressé samedi un premier geste en direction de LR sur le volet budgétaire, en confirmant, via son entourage, la baisse dès 2026 d’un impôt de production critique par les entreprises, la CVAE, pour 1,1 milliard d’euros.

Pour Sébastien Lecornu, l’étau se resserre d’autant plus que ses alliés du MoDem ont eux aussi haussé le ton samedi soir, les députés du mouvement de François Bayrou demandant « une clarification » au Premier ministre avant de décliner les « modalités » de leur soutien, dans un courrier.

LR a également des exigences concernant le casting. Selon plusieurs sources au parti, Bruno Retailleau a demandé qu’un tiers des futurs ministres soient issus de sa famille politique.



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Publish date : 2025-10-05 17:21:00

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