Tic-tac : il reste trois mois aux contribuables pour réduire leur impôt sur le revenu. Tous les ans, c’est le même scénario. Plus la fin du mois de décembre approche et plus les agences bancaires, agents généraux et autres sites de courtiers sont débordés par les messages d’épargnants désireux de profiter des atouts fiscaux du plan d’épargne retraite (PER), puisque les versements réalisés sur ce dernier sont déductibles, jusqu’à un plafond, du revenu imposable au titre de 2025. Un avantage fiscal attractif, à condition d’opter pour un contrat de qualité, dont la rentabilité financière se doit d’être au rendez-vous.
Des différences extrêmes sur le capital accumulé
Le site Good Value for Money, spécialisé sur les assurances de personnes et les placements financiers, s’est penché sur la question en analysant les performances 2024 des gestions profilées à horizon, le mode de gestion par défaut, d’une cinquantaine de contrats. Celles-ci varient selon deux critères : le profil de risque choisi et l’âge de l’assuré puisque la part d’actions, réputées plus volatiles, est réduite au fur et à mesure que le départ à la retraite devient imminent. En l’occurrence, trente échéances ont été analysées.
En moyenne, les gestions profilées avec un profil prudent ont rapporté 4,36 % à leurs détenteurs en 2024, tous horizons de temps confondus. Ce chiffre monte à 5,39 % pour les profils équilibrés et à 6,03 % pour les profils dynamiques. « Au regard de la forte dispersion des performances obtenues, l’épargnant a tout intérêt à porter une grande vigilance à son contrat », indiquent les auteurs de l’étude. En effet, pour un jeune souscripteur – âgé de 35 ans, avec un horizon de placement de 30 ans – doté d’une approche dynamique, la meilleure performance s’est élevée à 12,70 % en 2024, quand le moins bon PER n’a gagné que 0,60 %. Sur une longue durée, de tels écarts peuvent conduire à des différences extrêmes quant au capital accumulé au terme de la période d’épargne.
Outre les explications liées à la qualité de la gestion mise en œuvre ainsi qu’au niveau des frais prélevés, ces disparités de gain peuvent aussi découler des divergences d’approche dans l’appréciation du risque. Même si la loi fixe un cadre pour définir l’allocation résultant d’un profil prudent, équilibré ou dynamique, les assureurs disposent d’une certaine marge de manœuvre. Dans les faits, le risque réel pour un profil donné change fortement d’un acteur à l’autre. Dès lors, les PER les plus performants quand les actions montent ne seront pas forcément ceux qui auront les meilleurs résultats en période de crise. Une subtilité qu’il convient d’avoir en tête avant de choisir son enveloppe.
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Publish date : 2025-10-05 07:30:00
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