L’Express

Perturbateurs endocriniens : du bisphénol A retrouvé dans plusieurs tétines pour bébé

Perturbateurs endocriniens : du bisphénol A retrouvé dans plusieurs tétines pour bébé

Du bisphénol A (BPA) dans des produits pour jeunes enfants. Cette substance, considérée comme un perturbateur endocrinien, a été détectée dans plusieurs tétines commercialisées en Europe, a révélé début septembre l’association de consommateurs dTest. L’étude, relayée par The Guardian, montre que 4 des 19 sucettes testées en laboratoire par cette organisation basée en République tchèque contenaient des traces de cette matière. En France, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) recommande de longue date une réduction à l’exposition du BPA.

Une tétine au taux de BPA supérieur à celui autorisé

Au sein de l’Union européenne, les fabricants ne doivent pas dépasser le seuil de 10 microgrammes par kilogramme (µg/kg) de bisphénol A dans leurs tétines. L’objectif est d’éviter que cet élément « migre » vers l’organisme d’un être humain – la bouche des bébés étant en contact direct avec ces objets. Parmi tous les produits testés, une seule tétine dépasse ce seuil, selon cette enquête. Il s’agit d’un produit de la marque Curaprox, avec 19 µg/kg de BPA décelé. Cette tétine était pourtant vendue avec la promesse d’un article « sans bisphénol A ».

Deux autres tétines, en dépit d’emballages vantant des produits « sans BPA » ou « en caoutchouc naturel », sont également épinglées par l’association tchèque, sans qu’elles ne dépassent pour autant le seuil limite de bisphénol A autorisé. L’une, fabriquée par l’entreprise française Vulli sous la marque Sophie la Girafe, concentre un taux de 3 µg/kg de BPA. L’autre, commercialisée par la marque néerlandaise Philips Avent, contient une dose de 2 µg/kg. Tout comme la dernière tétine mise en vente par le géant chinois du e-commerce à bas prix Temu, alors que la firme n’indiquait pas la présence de BPA sur son packaging.

Potentiels effets nocifs sur la santé

« Ce qui est particulièrement inquiétant, c’est que nous avons (…) constaté la présence de BPA dans des sucettes portant la mention ‘sans BPA’ », note ainsi Hana Hoffmannová, rédactrice en chef d’un des magazines édités par dTest, sur le site de l’association. « Il s’avère que les consommateurs ne peuvent pas automatiquement se fier à ces allégations. » Le bisphénol A inquiète les autorités sanitaires pour ses effets nocifs suspectés sur le corps humain. Les chercheurs estiment qu’il pourrait par exemple être à l’origine de troubles reproductifs ou qu’il pourrait faciliter l’obésité et certains cancers.

Face aux résultats des tests concernant leurs produits incriminés, deux entreprises ont réagi. Curaden, l’entreprise suisse à l’origine de la tétine Curaprox, a expliqué au Guardian avoir « immédiatement décidé de retirer (…) du marché les sucettes » concernées et proposé « un remboursement » à ses clients. Vulli, qui vend les produits de la marque Sophie la Girafe, a pour sa part répondu au quotidien britannique ne plus produire de sucettes ni vendre le produit mis en cause par dTest. « Tous nos produits sont soumis à des tests [BPA] exclusifs avant leur commercialisation, réalisés par un laboratoire accrédité », a ajouté l’entreprise.



Source link : https://www.lexpress.fr/sciences-sante/sante/perturbateurs-endocriniens-du-bisphenol-a-retrouve-dans-plusieurs-tetines-pour-bebe-6AHHOVTMGBAGTOO3EFUIVYI57U/

Author :

Publish date : 2025-10-18 15:57:00

Copyright for syndicated content belongs to the linked Source.

Tags : L’Express
Quitter la version mobile