La Maison-Blanche a annoncé samedi son refus d’envoyer des « représentants de haut niveau » à la grand-messe climatique annuelle de l’ONU qui s’ouvre le 10 novembre à Belem, au Brésil. Donald Trump, qui a qualifié le changement climatique de « plus grande arnaque jamais menée » et brocardé la science du climat à la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU il y a quelques semaines, ne prévoit pas de s’y rendre.
La Maison-Blanche a ajouté que « le président dialogue directement avec les dirigeants du monde entier sur les questions d’énergie, comme en témoignent les accords commerciaux et les accords de paix historiques qui accordent tous une place importante aux partenariats énergétiques. »
Dès son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump a décidé de retirer une nouvelle fois les Etats-Unis de l’accord de Paris sur le climat, comme lors de son premier mandat. Mais un préavis d’un an avant la sortie effective de l’accord étant prévu, le pays en fait encore partie.
Le président républicain cherche à aller encore plus loin. Washington a récemment sabordé un plan mondial destiné à réduire les émissions de gaz à effet de serre en menaçant de mesures de rétorsion les pays qui y étaient favorables. Et les défenseurs du climat redoutent que Donald Trump cherche à retirer les Etats-Unis de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), ce qui pourrait empêcher les futures administrations de réintégrer l’accord de Paris.
Elus locaux « en force »
Si l’administration Trump boude l’événement climatique, plus d’une centaine de responsables américains locaux, gouverneurs, maires et autres élus feront, eux, le déplacement. « Nous venons en force », lance Gina McCarthy, conseillère climat de l’ex-président américain Joe Biden et coprésidente de la coalition « America Is All In » (« L’Amérique est pleinement mobilisée »), qui regroupe ces élus engagés pour la cause climatique. « Les élus locaux ont le pouvoir d’agir de leur propre chef, de mener une action climatique sur le territoire national comme à l’étranger », a-t-elle ajouté, et « nous tiendrons les promesses faites au peuple américain et à nos partenaires internationaux ».
Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a insisté pour organiser la 30e conférence annuelle des Nations Unies sur les négociations climatiques (10-21 novembre) en Amazonie, la plus grande forêt tropicale du monde, qui détient un rôle clé dans la lutte contre le changement climatique. Il a convoqué en amont à Belem un sommet des dirigeants mondiaux, prévu les 6 et 7 novembre. Moins de soixante ont confirmé leur présence à ce stade.
Le président français Emmanuel Macron, le chancelier allemand Friedrich Merz, le Premier ministre britannique Keir Starmer, ou encore le président colombien Gustavo Petro seront présents. La Chine sera représentée par son vice-Premier ministre Ding Xuexiang. En 2024, quelque 75 dirigeants s’étaient rendus à la COP29 en Azerbaïdjan, un chiffre déjà inférieur à celui de l’édition précédente à Dubaï. Selon le Brésil, 170 délégations sont accréditées pour la conférence climat de l’ONU.
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Publish date : 2025-11-01 16:21:00
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