Des louanges de la part du président américain. Reçu ce mardi 18 novembre à la Maison-Blanche, le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, dit « MBS » a été chaleureusement accueilli sur le sol américain par Donald Trump. « Nous avons aujourd’hui dans le Bureau ovale un homme extrêmement respecté, un ami de longue date, un très bon ami », a-t-il déclaré, aux côtés du responsable saoudien. Les deux hommes s’étaient déjà rencontrés récemment, lors de la tournée au Moyen-Orient du milliardaire républicain au printemps.
Contrat d’investissement rehaussé
L’Arabie saoudite, un des principaux alliés des Etats-Unis dans la région, prévoit d’investir massivement sur le territoire américain. Durant sa visite dans le pays au printemps, Donald Trump avait signé des contrats d’une valeur de 600 milliards de dollars, engageant Riyad à dépenser outre-Atlantique dans de nombreux secteurs. Ce mardi, Mohammed ben Salmane a finalement rehaussé ce montant. « Nous croyons en l’avenir de (…) l’Amérique. Je crois, Monsieur le Président, qu’aujourd’hui et demain, nous pouvons annoncer que nous allons augmenter ces 600 milliards à près de 1 000 milliards de dollars pour l’investissement », a-t-il dit dans le Bureau ovale, un geste dont s’est félicité le président américain.
En matière économique, le président américain est également revenu sur les liens entre sa famille et l’Arabie saoudite. Les fils du président et son gendre, Jared Kushner, qui joue un rôle informel de médiation au Moyen-Orient, sont en affaires avec l’Arabie saoudite. En octobre, ce dernier avait notamment racheté l’entreprise de jeux vidéo Electronic Arts (EA) avec l’aide du fonds souverain saoudien Public Investment Fund (PIF). Interrogé sur ces relations par une journaliste, Donald Trump a assuré n’avoir « rien à voir avec les affaires de ma famille ». « J’ai quitté cela », a-t-il ajouté. « Ce que fait ma famille, c’est très bien. Ils font des affaires partout. Ils en ont fait très peu avec l’Arabie saoudite. En réalité, je suis sûr qu’ils pourraient en faire beaucoup, et tout ce qu’ils ont fait a été très bien. »
L’Arabie saoudite veut « travailler » pour rejoindre les accords d’Abraham
Sur le plan diplomatique, les deux hommes sont par ailleurs revenus sur la situation au Proche-Orient, plus d’un mois après le cessez-le-feu signé à Gaza entre Israël et le Hamas, sur la base d’une proposition établie par les Etats-Unis. Donald Trump espère toujours voir de nouveaux pays arabes rejoindre les accords d’Abraham, dont la signature signifierait la normalisation de leur relation avec l’Etat hébreu. Ceux-ci ont déjà été signés par les Emirats arabes unis, Bahreïn, le Maroc et le Soudan lors du premier mandat du républicain à Washington.
« Nous souhaitons faire partie des accords d’Abraham », a exposé « MBS » face à la presse. « Mais nous voulons également nous assurer que la voie vers une solution à deux États est clairement tracée. » Le prince héritier estime avoir eu « une discussion constructive » avec Donald Trump à ce sujet et promet de « travailler » afin de « créer » des « conditions propices » dans cette optique.
L’ombre de l’assassinat de Jamal Khashoggi
Sur le dossier des droits humains, les deux dirigeants ont aussi été questionnés sur l’assassinat de Jamal Khashoggi. Ce journaliste saoudien dissident a été tué en 2018 lors de son passage au consulat d’Arabie saoudite à Istanbul (Turquie). À l’époque, Riyad, sous la pression internationale, avait fini par reconnaître que l’homme avait été tué dans ce lieu. L’affaire a longtemps mis à mal les relations entre les Etats-Unis et l’Arabie saoudite. Ce mardi, Donald Trump a qualifié Jamal Khashoggi de « personne extrêmement controversée ».
« Beaucoup de gens n’appréciaient pas cet homme dont vous parlez, que vous l’aimiez ou non, des choses se sont passées, mais lui (Mohammed ben Salmane, ndlr) n’était au courant de rien », a déclaré le président américain dans le Bureau ovale aux côtés du prince héritier saoudien. De façon plus générale, le président américain s’est dit « fier du travail accompli » par son allié, jugeant « incroyable » son bilan « tant en matière de droits humains que tout le reste ». De son côté, MBS a évoqué l’affaire Khashoggi comme un épisode « douloureux » et une « énorme erreur » pour l’Arabie saoudite. « Nous avons pris toutes les mesures nécessaires pour mener l’enquête », a-t-il cependant ajouté, tout en garantissant que le pays fait « tout son possible pour que cela ne se reproduise plus ».
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Publish date : 2025-11-18 19:28:00
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