D’abord, un corps, format pleine page autour duquel s’étale son éditorial dans le Journal du Dimanche, obligeant le lecteur à parcourir son épaule, poursuivre le long de son coude, son corps encore, gommant sa hauteur sur le plateau de CNews, son doigt qu’il mordille, son oreille qu’il gratte, jouant avec ses lunettes et baissant la tête pour lire ses fiches. La gestuelle souligne sa simplicité ; ici pas de prompteur, ni de raideur, Pascal Praud ne transmet pas des informations, il s’offre tout entier pour raconter la France comme il rouspéterait assis dans son salon. Depuis ses audiences de l’été, le sexagénaire surexposé passe pour le journaliste le plus influent du paysage médiatique.
Aucun animateur n’a comme lui porté seul une chaîne au pinacle, écrasant la concurrence de ses 4 %, des parts de marché et monopolisant six heures d’antenne quotidienne. Aucun n’ose comme lui sélectionner l’actualité afin qu’elle illustre ses marottes – et diffuse celles de son employeur Vincent Bolloré. Son récit, outré et diablement efficace, régale désormais entre 800 000 et un million de fans, et sa séquence matinale règne parmi les chaînes nationales. Son talk-show, L’Heure des pros, assume crânement d’être ce café du commerce survolté, hypnotique, répétant en boucle combien l’insécurité et l’immigration seraient les causes de tous nos maux, et l’ancien commentateur de matchs de foot, costumes Hartwood coupés sur mesure, y fait office de pythie adulée. Bateleur opportuniste ou réactionnaire affolé, l’homme aux boutons de manchette intrigue. Est-il sincèrement convaincu que le naufrage accélère ? Comme il n’a pas souhaité nous répondre, ce sont ses amis qui ont décrit le copain généreux, attachant. Et férocement solitaire.
L’obsessionnel se couche tôt, se lève tôt, la vie au rythme du métronome. Déjeuner rapide, parfois à la cantine, toujours du fromage blanc et des pâtes au thon, ses seuls plats. L’antenne rendue, il se délasse devant des films des années soixante, racontés le lendemain à son équipe biberonnée à Netflix. Autrefois, il connaissait le poids et la taille de tous les joueurs de foot nantais, il récite de tête les dates de naissance de ses acteurs révérés. Le samedi après-midi, cinéma, le dimanche matin, café rue Clerc, avec sa compagne habitant la semaine entre Angoulême et Nantes. Pas d’alcool, ni de gâteaux secs, son réfrigérateur vide le discipline. Un soir, il a reçu un éditeur dans son appartement proche des Invalides, salon cossu, étagères pleines de livres, celui-ci le pressait d’écrire un livre personnel. Doté d’une bonne plume, Pascal Praud a dès les années 1980 rejoint l’association des écrivains sportifs, puis il a publié des critiques dans le magazine Service littéraire, où il éreinta par exemple Milan Kundera. Capable de disserter d’un inédit de Sagan ou de vanter Trois chambres à Manhattan de Simenon, voici pourtant qu’il rechigne, digresse, confiant le montant précis de son salaire, se flattant d’être un éternel locataire cramant son argent. Dans la nuit noire, il clame ne croire qu’en l’écriture, et voilà pourquoi il ne rédigera pas de livre.
Avec ses six heures d’antenne, Pascal Praud emmène CNews vers son sommet d’audience
Cabotin cadenassé, le Nantais dit ne pas aimer grand-chose de Paris. Ni ses dîners en ville, ni ses cocktails, aucune mondanité, exception faite de ses rendez-vous au club Churchill, cercle chicissime d’amateurs de cigares. Sujet de menaces constantes, il ne réclame aucune protection policière, même si le cabinet de Bruno Retailleau l’a convaincu de signaler place Beauvau ce qui sortait de l’ordinaire. Travailleur acharné, il s’accorde quatre semaines de vacances l’été, arrive tôt au volant de sa voiture quai de Javel, là où sont installés les trois médias, CNews, Europe 1 et le Journal du Dimanche, dans lesquels il officie. Grimpant du premier au sixième étage, testant sur tous ceux qu’il croise sa colère du jour, éditorialisant à longueur de couloir, voix théâtrale. Nombreux sont les ministres qui confient, rigolards, avoir dû subir, attendant de passer à son micro, ses analyses assénées d’un ton docte.
Une relation électrique avec Jordan Bardella
Dans son bureau sans porte, là encore beaucoup de livres. Marine, la cheffe d’édition du matin, lui a offert des bols bretons à son prénom, premier café de concert. Ayant depuis l’aube lu la presse, il épluche les réseaux sociaux, principalement Twitter, convaincu que c’est dans cette agora pulsionnelle que se niche la pépite, celle dont il filera son miel. Chef d’équipe débonnaire, il écoute la bande de trentenaires dont il s’est entouré, et quand il oublie un prénom, il s’arrange avec son légendaire cri : « l’ami », à prononcer avec redoublement du a, son apostrophe universelle. « Ses équipes l’adorent, et il se laisse rentrer dedans volontiers », assure Geoffroy Lejeune, le directeur de la rédaction amie du JDD. Obsédé du contrôle, il a composé lui-même ses plateaux de chroniqueurs, et rien ne l’agace plus qu’une absence ou un retard, – sa phobie. De rares colères qui le font pester dans sa barbe, une micro-sieste dans une salle mise à disposition. Et puis surtout, son savoir-faire : « Il est doué d’un sens inné de la dramaturgie, c’est une bête de télé », s’ébaubit Pierre Fraidenraich, qui en 2010, l’embaucha sur I-Télé. Devinant la bonne image, impulsant le rythme, vérifiant tout, ainsi sous sa baguette grimpent les audiences, dopées par le discours obsessionnel : la délinquance caracole, l’immigration prospère, et tous les politiques sont nuls.
La vedette de CNews ne se contente pas d’être la tête de gondole de la chaîne d’opinions qui cartonne à droite, il la joue conseiller de l’ombre, sage soucieux de rabibocher de LR au RN. Dans les heures suivant la dissolution, il a ainsi pris son téléphone pour demander à Bruno Retailleau de s’allier illico avec Eric Ciotti et Jordan Bardella, puis il a téléphoné à d’autres, il continue de le faire – comment peuvent-ils ne pas soutenir Marine Le Pen, alors que l’heure tourne ? Fidèle au programme de son employeur Vincent Bolloré, il veut fondre l’alliance des droites, comme il composait autrefois avec ses copains les équipes de foot idéales. Florian Bachelier, ancien questeur et ex-député Renaissance de Bretagne, l’écoute souvent lui raconter ses manœuvres téléphoniques, attendri par sa bonne foi, alliage de premier degré et de narcissisme : « avant d’être un analyste, il est surtout un téléspectateur surdoué de la politique ». Chez les responsables de droite, on décrit ses coups de fil, de longs monologues, et l’on dresse la liste de ses contradictions. « Il dézingue la suspension de la réforme des retraites, alors que le RN demande l’abrogation, il ne voit pas que chez LR, on ne partage pas une ligne du programme économique du RN, sa ligne n’a aucune cohérence. Mais il est convaincu que puisqu’il fait l’opinion de droite, il serait capable d’activer son union », tacle un ancien conseiller ministériel LR. Une alliance dont il serait l’artisan, quand bien même sa relation à Jordan Bardella est électrique depuis qu’il l’a malmené lors de la publication de son premier livre, lui reprochant à l’antenne « d’écrire pour le système ». L’entourage du président du RN y vit une vengeance, ce dernier ayant accepté de venir d’abord sur le plateau de Léa Salamé. Quand il n’essaie pas d’expliquer aux politiques ce qu’ils devraient faire, il leur concocte à longueur d’antenne un agenda, les sommant de s’en emparer – et de lui répondre. Peu importe que le fait soit un peu ou beaucoup tordu, chez lui l’information est symptôme.
Vincent Bolloré n’a aveuglément confiance qu’en Philippe de Villiers, Pascal Praud ne pourra jamais porter toute la ligne
Avec Serge Nedjar, le directeur général de CNews, la symbiose, conversations assidues, complicité absolue, et leur rendez-vous sacré : le dimanche, entre 11 heures et midi, dans la rédaction de CNews, une heure de tête à tête, sans cravate. Serge Nedjar, l’antenne constamment allumée dans son bureau, exige le silence quand est diffusé, le matin, son éditorial. Ces laudes lancent en effet le narratif de l’écosystème bolloréen, une musique dont ces premières notes guident l’orchestre qui devra, jusqu’à la nuit, exploiter sa partition. Le directeur lui laisse largement libre champ, parfois il le cornaque. Comme ce 14 novembre 2024, où le patron de CNews bouscule en direct son plateau, exigeant par SMS, que le journaliste politique Gauthier Le Bret parte sur le champ, coupable d’avoir répondu à l’animateur qui le traitait de « pleutre ». Une punition dont les époux Balkany se sont plaints directement à Vincent Bolloré, grâce à quoi Gauthier Le Bret a retrouvé des couleurs, et l’antenne. Il est arrivé que les chroniqueurs entendent l’animateur répondre directement au directeur durant une pause. Ainsi le 18 novembre 2024, Pascal Praud, portable sur l’oreille, rassure Serge Nedjar, promis il ne dira rien à l’antenne de la bourde de Bardella. La veille, sur BFM, le président du RN a déclaré que son parti n’introniserait aucun candidat condamné par la justice, une pique contre Marine Le Pen.
Il voit Vincent Bolloré une ou deux fois par mois, comptabilité confiée par un proche du Breton, le reste du temps, c’est toujours le patron de Vivendi qui l’appelle. Le bateleur et le capitaine d’industrie sont-ils pour autant alignés ? « Pascal Praud pense vraiment que la culture française est en danger, que nous sommes en train d’être grand-remplacés. Il voit le pays depuis ses trois pôles, la Baule, Noirmoutier et Nantes. Il me dit sans arrêt qu’à Nantes on ne voit plus que des femmes voilées, tandis qu’à La Baule et à Noirmoutier, il retrouve le paysage intact de son enfance », confie Jérôme Beglé, directeur de Paris Match. Alignés sur l’immigration et l’insécurité, beaucoup moins sur les questions sociétales. Tout un pan de la matrice bolloréenne peu familier de l’animateur qui s’efforce de donner des gages. Il croit ainsi bon dans une chronique d’avril 2023 de souligner qu’il va à la messe le dimanche soir « pour le sermon », et l’été dernier, passant, pour la deuxième fois, ses vacances en Corse, il demande à être reçu à dîner par le cardinal Bustillo, publié chez Fayard, maison du groupe, puis il assiste à sa messe du 15 août à Ajaccio. Pas sûr que cela suffise, car « Vincent Bolloré n’a aveuglément confiance qu’en Philippe de Villiers, Pascal Praud ne pourra jamais porter toute la ligne, c’est un amuseur pour le grand public », observe un connaisseur.
Il faut ici remonter dans le temps, vers l’enfance de Pascal Praud, né en 1964. Il a consacré nombre de ses chroniques à son cocon familial chéri, transformant sa nostalgie intime en argumentaire métapolitique. Parents unis et travailleurs, traditions célébrées, école sévère et professeurs respectés – tout ce qui, selon lui, ne serait plus. Son père donc, cadre commercial en papeterie. Il a trimé dur, et acheté à Orvault, banlieue de Nantes, une maison en centre-ville. Roger Praud a le verbe fort, le bulletin de vote RPR et la passion du foot, passant ses dimanches à chroniquer pour Ouest-France les rencontres locales. Les anciens le décrivent, manteau en poil de chameau, toque de fourrure l’hiver, élégance qui détonne dans les gradins. A son côté, le petit Pascal, occupé à attendre qu’il ait fini son article pour grimper à l’étage l’apporter à la correction. Le frère aîné, Alain, n’est pas de la partie. Bientôt, Pascal, ainsi intronisé, prend la relève, courant à son tour la pige. Bagout d’enfer comme son paternel, imper Burberry comme son paternel, et ses imitations du comique de l’époque, Michel Leeb. La rédaction se gondole, frissonnant toutefois quand il balance au chef, Yves, qu’un camarade n’a pas assisté au match dont il a pourtant rédigé le compte rendu.
La visite de Gabriel Attal
Etudiant en droit à la fac de Nantes, il sort au Castel, la boîte des frères Allaire, où personne ne croise non plus son frère, né deux ans avant lui, qui en 1981 s’engage comme transmetteur dans la marine nationale. La carrière du jeune Pascal Praud déroule ensuite, Téléfoot sur TF1, On refait le match à RTL. 1991, finale de la Coupe de France, l’équipe d’Antenne 2 est dans la tribune, où il déboule, cigare en bouche. Toisant ses collègues du service public, dont le futur conseiller élyséen Bruno Roger-Petit, il les provoque : « Alors ici c’est la tribune des enc…. maintenant ? », et il éclate de rire, fier de travailler pour TF1. C’est à cette époque, dans les loges du Parc des Princes, qu’il se lie à Nicolas Sarkozy et à Franck Louvrier, son communicant et futur maire de la Baule, deux amis éternels.
Après vingt ans de chronique sportive, il s’ennuie et en 2008, le voici directeur général du Football club de Nantes, propriété de l’homme d’affaires franco-polonais Waldemar Kita. Mauvaise pioche car le néocommunicant ne supporte pas les journalistes, qu’il gronde dès potron-minet au centre d’entraînement de La Jonelière, où habillé comme un Lord anglais, il déclame des tirades de Cyrano de Bergerac. Deux années de chicanes, puis le presque quinquagénaire, père de quatre filles, n’a plus de travail. Il a proposé à Jean-Claude Dassier, encore directeur de TF1, d’animer une émission littéraire, mais celui-ci a éclaté de rire, le blessant.
La petite chaîne d’informations i-Télé lui offre alors une émission de foot, et il y accomplit aussitôt des merveilles, avec ses drôles d’invitations, comme celle du chanteur Francis Lalanne, futur complotiste, venu déguisé en plateau. Le goût du spectacle, et ce talent canaille. Quatre ans plus tard, il est chargé d’animer le débat entre Eric Zemmour et Nicolas Domenach. En septembre 2014, le journaliste du Figaro publie Le suicide français, dont il fait l’électrique promotion en multipliant les dérapages en direct. Pascal Praud apprécie le cultivé Zemmour, mais il déteste ses saillies excessives, il s’en alarme et prie la direction d’intervenir. « Je ne l’ai jamais à l’époque entendu dire un truc réac », se souvient un ancien directeur de la chaîne. A cette même époque, LCI et BFM tentent de le débaucher, mais chez lui la fidélité prime, une constante. Et puis, il chérit sa place tardivement conquise au cœur du système, enfin loin du foot.
En 2015, la bascule. Vincent Bolloré prend le contrôle de la chaîne, départs massifs, et lui, silencieux, soucieux de sa nouvelle tenue de journaliste généraliste, qui ne pipe mot, prend du galon, attire le public. Durant le premier quinquennat d’Emmanuel Macron, envolée vers les sommets d’audience. Il fait certes le mariole sur la chaîne rebaptisée CNews, il y vitupère et défouraille, mais dans les clous. A l’Elysée, la cellule des communicants le traite encore volontiers, il déjeune même avec Brigitte Macron, la suivant de près ce jour d’octobre 2023, lors des funérailles, au cimetière Montparnasse, de Jean-Pierre Elkabbach, se faufilant pour l’accompagner jusqu’à la tombe de Jacques Chirac, devant laquelle elle se recueille. Il parle tous les jours à Bruno Roger-Petit, dont le bureau voisine avec celui de Brigitte Macron, et le conseiller mémoire allume parfois le micro de son téléphone laissant résonner dans l’aile Madame la voix de l’animateur et chacun rit de ses truculences. Quand il tape trop dur, il est appelé, contredit, le dialogue est constant. C’est l’époque où un député macroniste le moque : « Tu ne serais pas amoureux de Macron, toi ? », et lui de grommeler en réponse « pas du tout, l’ami ». La Macronie, alors triomphante, le fascine, et il n’a de cesse de supplier que le président accepte de venir sur son antenne, la consécration parachèverait son appartenance à l’élite médiatique. Il téléphone à tous les ministres en vue, « dégoulinant » se souvient même Edouard Philippe, appelant « jusqu’à quatorze fois par jour » le cabinet de Gabriel Attal, qui lui fait visiter les appartements privés de Matignon, et lui s’extasiant, ravi. Quand Vincent Bolloré prie son ami Bernard Arnault de le recevoir, c’est autour d’une tasse de thé que le journaliste distrait la première fortune de France.
Seulement, malgré ses efforts et ses révérences, le freine une digue, invisible et puissante. Il a beau caracoler de succès d’audience en succès d’audience, il demeure l’animateur épousant le programme offensif de Vincent Bolloré. Et dès janvier 2025, tout se grippe. Les scrutateurs élyséens datent en effet de l’élection de Donald Trump le spectaculaire durcissement de la chaîne CNews, et celle de L’heure des pros à l’unisson. Le 10 mars 2025, derrière le banc-titre « La peur, nouvelle stratégie d’E. Macron ? », le journaliste reproche à la France son « alignement » avec l’Ukraine, alors qu’à l’en croire Trump et Poutine voudraient la paix. Réaction immédiate. Sébastien Lecornu, ministre de la Défense, l’appelle, Bruno Retailleau joint Vincent Bolloré, et cette fois, la dernière, la chaîne redescend d’un ton.
Six mois plus tard, les communicants de la présidence de la République en sont réduits à constater que le groupe, dont il est la figure de proue, monte en radicalité, sans plus d’égard ni de dialogue possible. A dix-huit mois de l’élection présidentielle, Vincent Bolloré veut peser de toute sa puissance. « Aujourd’hui c’est perdu, ils ont gagné le droit de dire n’importe quoi et Praud s’affranchit de toutes les limites », commente l’un d’eux. Les conversations téléphoniques entre la rue du faubourg Saint-Honoré et le quai de Javel sont muettes, même Bruno Roger-Petit assure ne plus correspondre avec lui, effaré par ses sorties incendiaires. Le 2 novembre, l’Elysée a lu sa chronique, « glaçante », l’adjectif est celui d’un proche du président. Sophiste, il y écrit que si la complosphère voit en Brigitte Macron un homme travesti en femme, ce serait la faute du président. Extrait : » Si la première dame ment, son mari connaît ce secret. Et ainsi tout serait faux, une présidence fondée sur la tromperie. » Plus rien, même l’amitié littéraire qu’il partageait avec la première dame, ancienne professeur de français, ne retient désormais le journaliste missionnaire, qui cet été refusa le million d’euros annuel que Rodolphe Saadé lui proposait pour rejoindre BFM. Voici peu, un ami, ancien journaliste lui fit observer gentiment qu’ »il y avait des limites à ne pas dépasser ». Lui, interloqué, l’a fixé : « Et pourquoi ? «
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Author : Emilie Lanez
Publish date : 2025-11-19 17:00:00
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