Le Parisien

Histoire, architecture, gastronomie… Malte, l’île aux trésors



À moins de trois heures d’avion de Paris, l’archipel de Malte resplendit au cœur de la Méditerranée, avec ses trois cents jours d’ensoleillement par an. Trois îles sur huit sont habitées : Malte, Gozo et Comino. Au fil des siècles, sa position maritime stratégique a suscité bien des convoitises. Ce qui obligea la cité à protéger son territoire avec d’impressionnantes fortifications.Des kilomètres de remparts construits en pierre calcaire locale, de couleur dorée, qui donnent un charme fou à ces terres immergées. C’est sur celle de Malte, la plus grande des îles, cœur de l’histoire et de la vie des Maltais, que les chevaliers de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem sont venus défendre, au XVIe siècle, les valeurs chrétiennes.On doit à ces grands bâtisseurs plusieurs édifices religieux, dont la co-cathédrale Saint-Jean à La Valette, la capitale. Une ville dynamique qui, loin de rester figée dans son passé, s’est ouverte à la modernité. Pour preuve, la construction du nouveau Parlement ou l’installation du Micas, le musée d’art contemporain, dans d’anciennes fortifications.En flânant dans les artères bordées de façades de style baroque, on se plonge dans l’ambiance des rues commerçantes pour gagner, sur les hauteurs, les jardins Upper Barrakka, qui offrent une vue panoramique sur les Trois Cités – Birgu, Cospicua et Senglea –, surplombant les ports où flottent les « luzzi » (des bateaux de pêche traditionnels), aux couleurs vives. Une carte postale séduisante de Malte, dont la richesse du patrimoine et la diversité culturelle ont écrit l’histoire.Arpenter une cité historique réaménagéeL’entrée dans La Valette se fait par une porte monumentale percée dans les remparts, entièrement reconfigurée en 2015 par l’architecte italien Renzo Piano – connu en France pour le Centre Pompidou, à Paris –, qui a également conçu le nouveau Parlement, inauguré la même année. Un bâtiment composé de deux blocs de calcaire posés sur pilotis et reliés par des passerelles, en parfaite harmonie avec cette cité historique fondée au XVIe siècle.Une pointe de modernité qui met en valeur les quelque 300 édifices de la capitale maltaise inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco en 1980. Parmi les plus emblématiques, la co-cathédrale Saint-Jean, construite entre 1573 et 1577, dont la sobriété extérieure contraste avec l’exubérance des décors à l’italienne de l’intérieur. Les sculptures, le pavement en marqueterie de marbre et les huit chapelles entourant la nef révèlent la richesse culturelle de l’ordre des chevaliers de Saint-Jean.Prendre la mer pour changer de point de vueLes « luzzi », comparables aux gondoles de Venise manœuvrées à la rame par un batelier, embarquent les visiteurs au Grand Harbour, le plus grand port de La Valette. Utilisées autrefois pour transporter les marchandises des bateaux de commerce puis les passagers des grands navires, ces embarcations typiques, aux proues décorées de l’œil phénicien protecteur, servent aujourd’hui à des balades au pied des remparts de « l’Île de miel », surnom de l’île principale (20 euros par personne).Une façon de changer de point de vue sur l’archipel. Pendant une heure et demie, on découvre autrement les dômes des églises, les toits des monuments, mais aussi les villages bâtis sur les rives et, bien sûr, les imposants ouvrages militaires. Au-delà du phare, on s’aventure au sud de l’île jusqu’à Blue Grotto, une grotte marine réputée pour ses eaux translucides.Faire la tournée des artisans dans des rues pittoresquesEn arrivant à Birgu, l’une des Trois Cités entourant La Valette, surnommée « Vittoriosa », (la victorieuse) en hommage aux chevaliers vainqueurs des Ottomans, on s’offre une pause au Champ Pastizzeria, un café populaire où l’on déguste le « pastizz » traditionnel, un feuilleté fourré à la ricotta.Plus loin dans les ruelles, on part à la découverte de l’artisanat local, notamment à l’atelier Gemstones, qui vend quartz roses, agates et cristaux montés en pendentif ou bracelet, ou chez Nem Nem, qui propose des bougies sculptées à la main (à partir de 8,50 euros).En se promenant du côté de Triq Hilda Tabone, on admire les façades aux teintes dorées, agrémentées d’oriels – « gallarija » en maltais –, ces fenêtres en encorbellement peintes en bleu, vert ou rouge qui égayent la rue. Avant de quitter le quartier, on s’arrête à l’église Saint-Laurent. Cet édifice baroque du XVIIe siècle mérite le détour.Goûter des spécialités localesÀ Malte, les menus sont souvent composés d’un plat à base de lapin et de spécialités inspirées par la cuisine sicilienne. Au Bacchus, situé au cœur historique de Mdina, l’ancienne capitale de Malte, à 15 km de La Valette, on pénètre dans une salle voûtée, vestige admirablement conservé d’une ancienne poudrière du XVIIe siècle.Parmi les plats signatures, on déguste le parfait de lapin, accompagné de fleurettes de chou-fleur, oignons infusés de fenouil et gelée de framboise (16,50 euros), et le gâteau pistache et huile d’olive, avec son crumble pistache et sa glace au chocolat (9,50 euros).Dormir dans un ancien bastionL’hôtel Cugo Gran Macina a ouvert ses portes en 2018 dans l’ancien bastion de la Macina, redonnant vie à ce monument historique datant de 1554. Situé face au port de Birgu, que l’on peut admirer depuis sa chambre, l’hôtel propose des suites spacieuses (dès 145 euros) au design épuré et contemporain.Y aller. En avion avec Transavia, au départ d’Orly, à partir de 62 euros l’aller simple Paris – La Valette, en 2h50. Transavia.com S’informer. Office du tourisme de Malte : Visitmalta.com/fr



Source link : https://www.leparisien.fr/voyage/histoire-architecture-gastronomie-malte-lile-aux-tresors-06-12-2025-53LUJA6J7RBUJLZLUUR2ECSA3E.php

Author :

Publish date :

Copyright for syndicated content belongs to the linked Source.

Tags : Le Parisien
Quitter la version mobile