« Cette nouvelle crise de la dermatose dans le Sud-Ouest, ça réveille forcément notre traumatisme de cet été. On est de tout cœur avec les éleveurs qui doivent traverser ça, car on est passés par là aussi. » Au bout du lac d’Annecy, dans son exploitation de la Ferme de Grange Neuve, André Pernet, 63 ans, est profondément touché par l’épreuve que traversent ses confrères dont les troupeaux de bovins ont été contaminés par la DMC (dermatose nodulaire contagieuse), quelques mois après la première vague qui avait touché la Savoie, la Haute-Savoie et l’Ain.« Pour nous, cet épisode était passé. Ça a été comme une guerre. On se levait la boule au ventre. On a fait tout le nécessaire pour endiguer l’épidémie, protéger le reste du cheptel local et français », nous confie André, alors qu’il entame la traite du samedi soir. Dans la salle où la trayeuse aspire 1000 litres de lait par jour pour faire le fromage de l’abbaye de Tamié, l’éleveur, qui a commencé sa carrière en 1985, retrace l’épreuve qu’il a traversée cet été.
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