Le tribunal judiciaire de Paris a refusé de suspendre, ce vendredi, pour trois mois la plate-forme d’e-commerce asiatique Shein. L’État avait saisi la justice, après la découverte de plusieurs produits illicites disponibles à la vente sur le site du géant de l’ultra fast-fashion, et plus précisément sur sa marketplace, ouverte aux vendeurs tiers.Des poupées sexuelles à l’apparence de fillettes, des armes de catégorie A et des médicaments avaient ainsi été retrouvés fin octobre et début novembre sur la plateforme Shein.Ces découvertes avaient conduit l’État à menacer Shein d’une suspension et à saisir la justice en parallèle, pour lui demander de « faire cesser les graves dommages à l’ordre public » causés selon lui par le géant de la mode ultra-éphémère. De son côté, Shein avait alors annoncé l’arrêt temporaire de sa marketplace, afin d’en retirer tous les produits illicites. À ce jour, elle est toujours suspendue, le site proposant uniquement les articles de marque Shein.En novembre, Shein a vu ses ventes baisser de 45 %Cette suspension et les polémiques entourant la société d’e-commerce ont-elles pesé sur son activité ? Selon l’application de shopping Joko, qui a analysé les transactions bancaires de plus d’un million d’utilisateurs, Shein a vu ses ventes baisser de 45 % en valeur au mois de novembre par rapport à octobre. Sur cette période l’enseigne a perdu 5,2 % de parts de marché. Les ventes ont marqué une légère reprise à partir de fin novembre, sans doute liées à l’approche des fêtes de fin d’année. Mais elles n’ont pas retrouvé le niveau du mois d’octobre. Shein refuse de commenter ces chiffres.La plateforme s’est dit victime d’une véritable « cabale » politique et médiatique, selon les termes de ses avocats lors de l’audience du 5 décembre.La décision du tribunal est loin de constituer l’épilogue de la bataille engagée par le gouvernement français face aux plateformes étrangères d’e-commerce. Le projet de budget 2026 contient ainsi l’instauration d’une taxe de 2 euros sur les petits colis (d’une valeur de moins de 150 euros) importés sur le territoire européen. La France a plaidé au niveau européen, avec succès, en faveur de l’instauration rapide d’un prélèvement forfaire de 3 euros par catégorie d’articles, s’appliquant également sur les petits colis.Les recettes doivent permettre de financer un renforcement des contrôles européens, notoirement insuffisants, sur ces marchandises à bas prix. Le récent rapport d’une mission d’information parlementaire préconise également un renforcement des sanctions à l’encontre des plateformes en cas de manquements.>>> Plus d’informations à suivre sur leparisien.fr
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