Calme, Eric Lombard est calme. "Je ne suis pas submergé, je prends les choses dans l’ordre", dit-il, voix égale, torse immobile et téléphone anesthésié. En arrivant ici, au sixième étage de la tour de contrôle, cernée par les flammes budgétaires de nos finances publiques, le nouveau maître de Bercy estime n’avoir "pas eu de surprises". "Comme je comprends un peu la finance" - sourire furtif derrière les cercles d’acier entourant ses yeux -, "je ne suis pas inquiet, mais il faut s’en occuper". Si La Bruyère revenait écrire ses Caractères, on se permettrait de lui suggérer de décrire le sexagénaire
