Deux corvettes de combat russe, les monstres militaires des mers « Gromki » et « Rezki, sont arrivées samedi dans le port Chinois de Zhanjiang. Elles débuteront, ce lundi 15 juillet, des exercices navals conjoints avec l’armée chinoise, a annoncé le ministère russe de la Défense. Nommés « Interaction maritime 2024″, ils consistent en une phase pratique de trois jours, qui durera jusqu’à mercredi, durant laquelle sont prévues des manœuvres conjointes de défense antiaérienne ainsi que de lutte anti-sous-marine. »L’exercice en cours est de démontrer la détermination et les capacités des deux parties à traiter conjointement les menaces pour la sécurité maritime et préserver la paix et la stabilité mondiales et régionales », a déclaré Zhang Xiaogang, porte-parole du ministère chinois de la Défense. Il s’est aussi félicité d’une nouvelle collaboration qui « approfondira encore le partenariat stratégique global de coordination entre la Chine et la Russie dans la nouvelle ère ». « Interaction maritime 2024 » est un exemple de la collaboration régulière en matière de défense convenue entre les deux nations, selon le ministère.Mais depuis plusieurs mois, ce qui inquiète l’Otan, la Russie et la Chine ne cessent de se rapprocher et de renforcer leur coopération sur plan militaire, en termes de matériel comme d’exercices. Les deux pays revendiquent désormais « une amitié sans limite », motivée par leur volonté commune de faire concurrence au bloc occidental et à l’influence des Etats-Unis sur la scène géopolitique mondiale. La Chine organise également des exercices militaires bilatéraux avec la Biélorussie – alliée de la Russie – à la frontière avec la Pologne, qui dureront jusqu’au 19 juillet. »Niveau d’interopérabilité inférieur à celui de l’Otan »Cette nouvelle série d’exercices sino-chinois a été annoncée au lendemain du sommet des 75 ans de l’Otan à Washington, durant lequel les pays membres ont consacré une journée aux « profondes préoccupations » causées par la volonté des deux Etats de « saper et de remodeler l’ordre international fondé sur les règles ».S’ils accroissent régulièrement la complexité de leurs manœuvres conjointes, « leur niveau d’interopérabilité reste largement inférieur à celui de l’Otan, relèvent les chercheurs de l’Institut d’études de sécurité de l’Union européenne (IESUE) dans un rapport début juillet », rapporte le média belge La Libre.Selon ces chercheurs, les exercices sino-russes tendent par ailleurs à se déplacer vers l’Est, en mer de Chine orientale, foyer de tensions internationales croissantes autour de Taïwan notamment, alors que la Chine a intensifié les pressions politiques et militaires avec l’envoi d’un nombre record d’avions, de drones et de navires, appelant à une « unification inévitable » avec l’île gouvernée de façon autonome.
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Publish date : 2024-07-15 04:09:31
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