Après le passage remarqué, hier de son colistier et prétendant à la vice-présidence américaine, J. D. Vance, c’était au tour de Donald Trump de prendre la parole lors du dernier jour de la convention du parti républicain à Milwaukee (Wisconsin). Jeudi 18 juillet, l’ex-président américain a fait son grand retour face aux caméras, cinq jours seulement après avoir été la cible d’une tentative d’assassinat lors d’un meeting de campagne.Pansement bien visible sur l’oreille droite, le septuagénaire est remonté sur scène non seulement en rescapé miraculeux des balles, mais surtout en grand patron incontesté de la droite américaine. Il a tenu un discours de 90 minutes crucial, censé le placer sur la voie directe d’une reconquête de la Maison-Blanche.Un champion anti-Biden incontestéPour ce faire, il a d’abord enfilé son costume de champion des Républicains. Sur la scène de Milwaukee, Donald Trump a « fièrement » accepté officiellement l’investiture du parti républicain pour l’élection présidentielle de novembre. « Avec foi et dévouement », l’ex-président a prédit « une victoire incroyable », en promettant « les quatre plus belles années de l’histoire » des Etats-Unis s’il regagne la Maison-Blanche.Après un ballet soigneusement réglé faisant alterner à la tribune les figures du parti qu’il a défaites lors de primaires, la candidature de Donald Trump semble toujours plus incontestée. Ce qui contraste fortement avec celle du président démocrate sortant, Joe Biden.Donald Trump a évidemment profité de son discours pour critiquer son adversaire. Bien que le magnat de l’immobilier a appelé jeudi à ne pas « criminaliser l’opposition ou diaboliser les désaccords politiques », exigeant des démocrates qu’ils cessent « immédiatement » de le qualifier « d’ennemi de la démocratie », il n’a pas tardé à renvoyer l’accusation en estimant que ses adversaires politiques « détruisent notre pays ». @lexpress Trois jours après avoir échappé à une tentative d’assassinat, Donald Trump a été officiellement investi, lors de la convention républicaine, comme le candidat du parti et a annoncé son choix pour la vice-présidence. #USA #Trump #elections2024 #sinformersurtiktok #apprendresurtiktok ♬ original sound – L’Express – L’Express Mur anti-migrants et forages « à tout-va »Donald Trump a de nouveau martelé ses thèmes de campagnes, en dénonçant d’abord l’inflation des dernières années aux Etats-Unis et les arrivées de migrants à la frontière. Il a ainsi promis de terminer la construction du mur anti-migrants à la frontière des Etats-Unis avec le Mexique, et de « fermer la frontière » dès le premier jour de son mandat.Le conservateur a par ailleurs réitéré sa volonté de favoriser l’exploitation du pétrole aux Etats-Unis, jurant de « forer à tout-va » dès son arrivée au pouvoir. En cas de victoire, il souhaite également réorienter l’ensemble des fonds alloués aux ambitieuses mesures environnementales décidées par Joe Biden, qu’il qualifie « d’arnaque verte ». De même, Donald Trump s’est attaqué à la posture internationale de son opposant démocrate, estimant que ses « adversaires ont hérité d’un monde en paix et l’ont transformé en une planète en guerre », en faisant référence à Israël et l’Ukraine.L’ex-président républicain a toutefois cherché à se montrer rassembleur, en promettant de se présenter « pour être le président de toute l’Amérique, pas de la moitié ». Il s’est ainsi dépeint en dirigeant à la stature internationale, capable de mettre fin aux conflits dans le monde « avec un coup de téléphone ». Il a notamment rappelé son entente avec le dictateur de Corée du Nord, Kim Jong-un, promettant que son retour au pouvoir signifierait l’arrêt des tirs de missiles nord-coréens : « Je pense que je lui manque, si vous voulez le savoir. »Récit messianique d’un miraculéSurtout, Donald Trump a fait le récit détaillé de la tentative d’assassinat dont il a été victime la semaine dernière. Précisant qu’il ne raconterait cet épisode qu’une seule fois, le jugeant « trop douloureux », le septuagénaire a commencé par décrire son entrée en scène samedi, à Butler (Pennsylvanie), notant la « foule enthousiaste » pendant les dix premières minutes de son discours. Jusqu’à ce qu’il entende « un grand sifflement » et ressente « quelque chose me frapper très, très fort à l’oreille droite ».Malgré le sang qui « coulait partout » Donald Trump a raconté s’être senti « en sécurité, parce que j’avais Dieu à mes côtés. » De quoi se placer se placer en messie américain : affirmant que « la balle de l’assassin a été à deux doigts de [lui] ôter la vie », l’ex-président a affirmé qu’il n’était pas « censé être là ce soir » et qu’il devait son salut « uniquement par la grâce de Dieu tout-puissant ».Donald Trump Junior, fils de Donald Trump, prononce un discours à la Convention républicaine de Milwaukee, avec une photo de son père survivant à une tentative d’assassinat en fond de décorIl s’est également attardé sur l’image historique de son évacuation de l’estrade du meeting, le poing levé et la joue ensanglantée : « Les spectateurs étaient désorientés parce qu’ils pensaient que j’étais mort […] Je voulais faire quelque chose pour leur faire savoir que j’allais bien. » Une image qui se transforme en atout politique et que la convention républicaine n’a cessé de mettre en avant, illustrant selon les républicains le courage d’un homme qu’on cherche à abattre, sauvé par une intervention divine et qui ne se résigne jamais.Après une minute de silence dédiée au pompier tué samedi par une balle qui le visait, Donald Trump s’est dit « plus déterminé que jamais ». Le candidat des Républicains pour la Maison-Blanche prévoit de reprendre sa campagne samedi lors d’un nouveau meeting dans l’Etat du Michigan.
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Publish date : 2024-07-19 06:47:18
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