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Une relique de samouraï pour le prix d’un smartphone ? Le bon plan pour investir dans l’art asiatique

Tsuba en fer de l'époque EDO (1603 - 1868) en forme de chiot. Estimation : 1 000/1 200 euros.




L’art asiatique fait souvent parler de lui en raison des millions d’euros que peuvent atteindre aux enchères les vases, bronzes et jades chinois que se disputent les riches collectionneurs de l’empire du Milieu.Cette envolée des prix ne concerne pas les arts du Japon. On peut même y acquérir de précieux objets d’un raffinement rare pour des montants bien plus modestes. C’est le cas de trois pièces composant le costume des samouraïs et des daimyos, membres de l’aristocratie militaire du Japon féodal.Parmi les articles prisés, il y a les inros, petites boîtes accrochées à la ceinture des kimonos par une cordelette, et les netsukes, objets en ivoire ou bois servant à maintenir les inros. Mais les objets emblématiques des guerriers japonais sont les tsubas. Ce sont des gardes de sabre dont la fonction est de protéger la main et de l’empêcher de glisser de la poignée sur le tranchant de la lame. Les premiers remontent au VIe siècle. Les plus ouvragés datent de l’époque d’Edo (1603-1868).Ces objets de 5 à 10 centimètres étaient souvent fabriqués en fer et en cuivre mais également en bronze, en argent ou en or. Leur forme présentait une grande variété : ronde, quadrilobe, carrée, rectangulaire… Il existe de nombreux styles et plusieurs écoles et techniques de fabrication. Ces gardes de sabre sont des petits chefs-d’œuvre de composition décorative. Ils peuvent figurer des animaux réels ou mythiques, des fleurs, des paysages…A partir de 300 eurosBien que recherchés par des collectionneurs passionnés, ces objets restent à des prix abordables et demeurent à l’abri de la spéculation. Le budget à consacrer commence à 300 euros pour les pièces simples et il dépasse les 3 000 euros pour les plus raffinées de l’époque d’Edo aux représentations originales. On les trouve chez les antiquaires spécialisés et dans les ventes d’art asiatique, mais il est rare d’avoir une vacation entièrement consacrée aux tsubas.D’où l’intérêt de la vente organisée par la maison Tessier & Sarrou le 20 septembre à l’Hôtel Drouot, qui dispersera 220 tsubas de la collection de Patrick Liebermann. Cet ensemble exceptionnel privilégie les écoles tardives qui utilisaient des matériaux nobles comme le shakudo (alliage d’or) ou le shibuichi (alliage d’argent). C’est une occasion unique de s’intéresser à ce mode d’expression artistique du Japon ancien et, pourquoi pas, de commencer une collection.



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Publish date : 2024-08-31 08:30:00

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