Le président américain Joe Biden et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky devraient de nouveau se rencontrer à New York, fin septembre, lors de l’Assemblée de l’ONU. Au cœur des discussions : un éventuel feu vert à l’utilisation par Kiev de missiles à longue portée, ainsi que des financements supplémentaires réclamés par l’Ukraine pour produire davantage de matériel militaire sur son propre territoire, alors que le pays reste pour l’heure largement dépendant des aides militaires envoyées – parfois tardivement – par ses alliés, dans sa guerre contre la Russie. L’Ukraine s’inquiète par ailleurs du soutien militaire important que fournit la Corée du Nord à la Russie.Les faits à retenir⇒ Le général ukrainien Kyrylo Boudanov a estimé que la Russie allait tenter de mettre fin à la guerre « avant 2026″⇒ Le président américain Joe Biden rencontrera bientôt Volodymyr Zelensky à New York⇒ L’Ukraine réclame des financements pour tripler sa production militaireJoe Biden rencontrera Volodymyr Zelensky en septembreLe président américain Joe Biden rencontrera son homologue ukrainien fin septembre lors de l’Assemblée générale de l’ONU à New York. Il « est déterminé à utiliser les quatre derniers mois de son mandat pour mettre l’Ukraine dans la meilleure position possible pour l’emporter », a assuré au forum Yalta European Strategy de Kiev le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Jake Sullivan, samedi 15 septembre.Sur le front diplomatique, Volodymyr Zelensky réclame toujours à ses alliés de lui permettre de frapper en profondeur sur le sol russe des cibles militaires. Mais jusqu’ici, les Occidentaux, Américains en tête, hésitent à donner un éventuel feu vert à l’utilisation par Kiev de missiles à longue portée, craignant qu’une telle décision ne puisse être vue par la Russie comme une escalade.Vladimir Poutine a affirmé jeudi que si les Occidentaux autorisaient l’Ukraine à frapper le territoire russe avec des missiles à plus longue portée, cela signifierait que « les pays de l’Otan sont en guerre contre la Russie ». Washington autorise actuellement Kiev à ne frapper que des cibles russes dans les parties occupées de l’Ukraine et certaines dans les régions frontalières russes directement liées aux opérations militaires. @lexpress Saboter, informer et tuer. Voici les missions principales de l’unité d’élite russes Senezh, réputée insaisissable. #sinformersurtiktok #apprendreavectiktok Mais d’où vient cette milice ?👇 ♬ son original – L’Express – L’Express Les raisons du retard de l’aide militaire américaineAlors que Volodymyr Zelensky et autres dirigeants ukrainiens ne cessent de dénoncer les retards de l’aide militaire occidentale et notamment américaine, Jake Sullivan a assuré que ce problème n’était pas dû à « une question de volonté politique », mais à « une question de logistique difficile et compliquée pour livrer ce matériel sur le front », a-t-il déclaré, samedi 15 septembre, lors du forum Yalta European Strategy à Kiev, à laquelle il participait par visioconférence.L’Ukraine réclame des financements pour produire des missilesÀ Kiev, un conseiller pour les affaires stratégiques, Oleksandr Kamychine, a par ailleurs assuré que son pays était capable de produire lui-même davantage d’armements mais manquait des financements nécessaires. « Toutes les structures de production nous le disent : Je peux faire plus, mais j’ai besoin de financement », a-t-il déclaré. L’armement de l’Ukraine repose toujours essentiellement sur les stocks de fabrication soviétique et ceux livrés par ses alliés occidentaux. Mais elle a fortement intensifié la production de ses propres armes depuis le début de l’invasion russe. Selon le conseiller, Kiev pourrait produire trois fois plus avec les bons financements.Le problème de la Corée du NordParmi les alliés de Moscou, la Corée du Nord représente « le plus gros problème » pour Kiev en raison de livraisons massives d’obus d’artillerie à la Russie a affirmé samedi le chef du renseignement militaire ukrainien, Kyrylo Boudanov. « Avec le volume de produits militaires qu’elle fournit, elle affecte réellement l’intensité des combats », a-t-il déclaré lors de la Yalta conférence. Les autorités nord-coréennes « fournissent d’énormes volumes de munitions d’artillerie, c’est critique pour nous », a-t-il ajouté, soulevant le fait que Pyongyang fournit aussi des missiles balistiques à la Russie. Accusée de fournir la Russie, la Corée du Nord nie, mais l’organisme d’enquête Conflict Armament Research a affirmé cette semaine que des analyses de débris montrent que « des missiles produits cette année en Corée du Nord sont utilisés en Ukraine ».La Russie mettra-t-elle fin à la guerre « avant 2026 » ?Le général ukrainien Kyrylo Boudanov, dont le département est réputé pour des opérations osées en profondeur de la Russie, a par ailleurs estimé que la Russie allait tenter de mettre fin à la guerre « avant 2026 » pour éviter de voir ses positions s’affaiblir en raison d’accumulation de problèmes économiques dus notamment aux sanctions occidentales et ceux de mobilisation sur fond d’importantes pertes sur le front.Il a balayé les craintes occidentales d’une escalade dans ce pire conflit armé en Europe depuis la deuxième guerre mondiale. « Tous ces dilemmes : y aura-t-il ou non une escalade ? Quelle escalade ? Il n’y en aura pas », a-t-il lancé en appelant les Occidentaux à « ne pas avoir peur » de mieux armer l’Ukraine. Les Ukrainiens, eux, continueront à se battre, a assuré le militaire. « Nous nous battons pour notre terre et nous n’avons pas d’autre choix. On ne peut pas dire : je suis fatigué, c’est tout, je m’en vais. C’est notre point fort », a-t-il dit.
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Publish date : 2024-09-15 09:21:19
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