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Présidentielle américaine : Trump et les « mangeurs de chien », Taylor Swift, le pape et « le moindre mal »

Le candidat républicain à l'élection présidentielle, l'ancien président des États-Unis Donald Trump, prend la parole lors d'un rassemblement de campagne à The Expo at World Market Center Las Vegas le 13 septembre 2024 à Las Vegas, Nevada.




Mardi 5 novembre 2024, les Américains éliront leur prochain président pour quatre ans. Ils ont le choix entre l’ancien président républicain Donald Trump ou l’actuelle vice-présidente démocrate Kamala Harris. Depuis le désistement de Joe Biden dans la course à la Maison-Blanche, la campagne a pris une autre tournure.Les deux candidats sont au coude-à-coude dans les sondages, alors qu’ils ont participé à leur premier – et probablement dernier – débat télévisé, sur la chaîne ABC News. La semaine a encore été riche en rebondissements outre-Atlantique. Morceaux choisis par L’Express.La théorie du complot de la semaine : Trump et les immigrés haïtiensL’ancien président, qui a multiplié toute la semaine les diatribes, en partie mensongères, contre les migrants, a une nouvelle fois évoqué l’affirmation fallacieuse et raciste selon laquelle des Haïtiens voleraient des chiens et des chats pour les manger dans la ville de Springfield. Dans son débat face à Kamala Harris, mardi 10 septembre, lors duquel il a été en difficulté, Donald Trump a repris haut et fort cette théorie du complot.Corrigé immédiatement par un journaliste sur le plateau, l’ancien président a maintenu ses propos mensongers, tirés des réseaux sociaux d’extrême droite. « Nous allons organiser des expulsions massives » dans cette petite ville de l’Ohio, a même promis Donald Trump, feignant d’ignorer que nombre de ces migrants ont un permis de séjour. L’ex-président ans a placé cette thématique au cœur de sa nouvelle candidature à la Maison-Blanche. Il promet, en cas de victoire le 5 novembre, de lutter contre l’immigration illégale à coups d’expulsions massives. @lexpress @kamalaharris avait tout à perdre dans ce premier débat face à Donald Trump : elle n’a rien perdu. L’analyse de notre journaliste. harris trump sinformersurtiktok apprendreavectiktok usa ♬ son original – L’Express – L’Express Les soutiens de la semaine : Taylor Swift, Laura LoomerMardi 10 septembre, peu avant minuit. La chanteuse Taylor Swift, au demi-milliard d’abonnés sur les réseaux sociaux, a annoncé son soutien à la candidate Kamala Harris. Depuis des mois, les observateurs et stratèges scrutent ses apparitions publiques, décortiquent ses moindres déclarations. Ainsi la pop star a-t-elle attendu la fin du débat Harris-Trump pour partager, ou plutôt confirmer, aux swifties – le surnom attribué à ses fans – son soutien au camp démocrate pour le vote du 5 novembre prochain.Donald Trump aussi a enregistré cette semaine cun soutien qui a beaucoup fait couler d’encre. La bouillonnante et ultra-critiquée Laura Loomer a été vue en bonne place, mercredi, aux côtés du candidat républicain à la cérémonie de commémoration des attentats du 11-Septembre à New York. La veille, cette militante de 31 ans se trouvait dans les coulisses de son débat contre Kamala Harris, à Philadelphie. Si Kamala Harris est élue, « ça va sentir le curry à la Maison Blanche », a-t-elle écrit sur les réseaux sociaux, évoquant les origines indiennes de la mère de la vice-présidente.Laura Loomer s’est fait un nom pour ses frasques homophobes, sexistes, racistes, ou encore antisémites, et est également connue pour son adhésion à de nombreuses théories du complot. Sur ses réseaux sociaux, elle a notamment affirmé à plusieurs reprises que l’attentat du World Trade Center aurait été commandité de « l’intérieur ».La phrase de la semaine : pour le pape François, Trump et Harris sont tous les deux « contre la vie »Le Pape François a estimé, vendredi, que Donald Trump et Kamala Harris étaient tous les deux « contre la vie ». « Que ce soit celui qui renvoie les migrants, ou celui qui tue les enfants », a-t-il déclaré aux journalistes dans l’avion qui le ramenait à Rome après une longue tournée en Asie et en Océanie. « Je ne suis pas Américain, je ne peux pas voter là-bas, mais que ce soit clair, qu’il s’agisse de renvoyer les migrants, de leur refuser l’opportunité de travailler, de leur refuser l’accueil, est un péché, c’est grave », a poursuivi le pape. « Dans la morale politique, en général, ne pas voter est mal. Ce n’est pas bien, on doit voter et on doit choisir le moindre mal. Qu’est-ce que le moindre mal ? Cette dame, ou ce monsieur ? Je ne sais pas, chacun a sa conscience », a-t-il conclu.Le podcast de la semaineA deux mois de la présidentielle américaine, La Loupe, le podcast de L’Express, qui faisait sa rentrée cette semaine, vous raconte l’histoire de cinq « losers » historiques des élections en compagnie de Françoise Coste, professeure de civilisation américaine à l’Université Toulouse-Jean Jaurès. Dans le premier épisode : comment Al Gore a perdu de justesse le collège électoral américain.La menace de la semaine : le shutdownLa menace d’une paralysie de l’Etat fédéral refait surface aux Etats-Unis, un vote prévu mercredi au Congrès ayant été repoussé faute de majorité suffisante chez les républicains qui s’écharpent sur la question. « Nous allons travailler sur ce sujet tout au long du week-end », a déclaré le président républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson. Il fait face à une fronde d’élus de son propre camp, inquiets de voir la limite du budget repoussée de nouveau et qui souhaitent une plus grande rigueur fiscale.Le budget 2025 doit être adopté par le Congrès d’ici fin septembre – fin de l’exercice fiscal – pour que l’ensemble des services restent financés. Autrement, ce serait le « shutdown » : des millions de fonctionnaires au chômage technique, certaines aides alimentaires suspendues, le trafic aérien perturbé, entre autres. Les États-Unis y sont habitués. Depuis 1976, le pays a connu 21 « shutdown ». Le dernier en date : celui de décembre 2018 et janvier 2019, qui avait duré 35 jours en raison du refus des démocrates de voter un financement consacré au mur à la frontière avec le Mexique.Le chiffre de la semaine : dans les sondages, un petit point d’écartDonald Trump et Kamala Harris demeurent au coude-à-coude dans de nouveaux sondages diffusés dimanche 8 septembre. Une série d’enquêtes d’opinion a montré que le milliardaire républicain de 78 ans reste en mesure de redevenir président des Etats-Unis, malgré ses ennuis judiciaires et le chaos qui avait entouré son départ de la Maison-Blanche, en 2021. Kamala Harris, qui a remobilisé le camp démocrate après son entrée en campagne tardive pour remplacer Joe Biden, est aussi en mesure de l’emporter, à en croire ces sondages.Au niveau national, Donald Trump devance d’un seul point la vice-présidente des Etats-Unis (48 % contre 47), selon une étude New York Times/Siena College réalisée du 3 au 6 septembre.Le reportage de la semaine : Kamala Harris à la reconquête des LatinosCette semaine, la correspondante de L’Express aux Etats-Unis, Hélène Vissière, s’est rendue dans la ville de Reading, en Pennsylvanie où 68 % des 95 000 habitants sont des latinos. Dans cet état de l’Est américain comme dans le reste du pays, ce sont peut-être eux qui vont faire la différence lors du scrutin du 5 novembre.



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Publish date : 2024-09-15 13:00:00

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