Pour remporter l’élection présidentielle américaine, un candidat doit cumuler 270 grands électeurs. Il s’agit du seuil à dépasser pour l’emporter dans ce scrutin au suffrage indirect. Si Donald Trump n’a pas encore franchi cette barre fatidique, le candidat républicain fait à ce stade nettement la course en tête avec 243 grands électeurs, contre 194 pour Kamala Harris, selon le décompte de l’AFP. L’Express fait le point sur le scrutin du 5 novembre.Trump enlève la Caroline du Nord…Donald Trump a enlevé l’Etat clé de Caroline du Nord, selon les médias NBC, ABC et CNN, de quoi nourrir l’optimisme qui gagne son camp. C’est le premier des sept Etats décisifs de cette élection sous tension à être adjugé par les médias américains. La Caroline du Nord fait tomber 16 grands électeurs supplémentaires dans l’escarcelle du tribun républicain de 78 ans.La Caroline du Nord n’est pas un « swing state » à proprement parler, un Etat qui change de camp d’une élection à l’autre, puisque Donald Trump l’avait remporté en 2016 et 2020, mais sa rivale démocrate espérait le lui ravir. L’attente continue dans d’autres Etats susceptibles de faire basculer le résultat de l’élection, ces Etats dit pivots.Et remporte l’Etat-clé de GéorgieDonald Trump a remporté l’Etat de Géorgie, l’un des plus disputés de la course à la Maison Blanche, selon les médias NBC et CNN. La Géorgie, qui compte une importante population afro-américaine, avait été remportée de peu par Joe Biden en 2020. Cet Etat apporte 16 grands électeurs à Donald Trump. Le républicain inflige ainsi un nouveau revers à sa rivale Kamala Harris après avoir déjà gagné la Caroline du Nord.Kamala Harris ne s’exprimera pas dans la nuitLa vice-présidente Kamala Harris ne s’exprimera pas dans la nuit de mardi à mercredi, a annoncé ce mercredi l’un de ses conseillers, Cedric Richmond, assurant qu’elle s’adresserait « à la nation » dans la journée. « Il y a encore des voix à compter », a-t-il justifié dans une déclaration très courte et sobre, alors que les partisans de la candidate démocrate rassemblés depuis le début de soirée à l’université historiquement noire de Howard avaient déjà commencé à quitter les lieux, dans une ambiance devenue de plus en plus sombre au fil des heures.Le camp Harris concentre ses espoirs sur les trois Etats clés du « mur bleu »Un peu plus tôt, la directrice de campagne de Kamala Harris avait reconnu que le « chemin le plus clair » pour l’emporter passait par le Wisconsin, la Pennsylvanie et le Michigan, soit seulement trois Etats clés sur les sept en jeu, selon un message à ses équipes obtenu par l’AFP. « C’est une course extrêmement serrée », a écrit Jen O’Malley Dillon, qui ne mentionne ni la Géorgie ni la Caroline du Nord, en soulignant qu’il fallait attendre d’en savoir plus sur l’Arizona et le Nevada, où les bureaux de vote ont fermé il y a quelques heures.Reste donc le « mur bleu », de la couleur du parti démocrate, à savoir le Michigan, le Wisconsin et la Pennsylvanie, des Etats situés dans le nord-est du pays et dans la région des Grands lacs. « Nous avons toujours su que notre chemin le plus clair vers les 270 grands électeurs passe par les Etats du mur bleu. Nous sommes contents de ce que nous y voyons », a assuré Jen O’Malley Dillon.En 2020, Joe Biden l’avait emporté sur Donald Trump en s’imposant en Pennsylvanie, dans le Wisconsin et dans le Michigan, mais aussi en Géorgie, en Arizona et dans le Nevada. Le républicain s’était en revanche imposé dans le fameux « mur bleu » en 2016, quand il avait défait la démocrate Hillary Clinton.Harris remporte (sans surprise) la CalifornieKamala Harris a remporté sans surprise la Californie et ses 54 grands électeurs, ainsi que l’Oregon, tandis que Donald Trump l’a emporté dans deux autres Etats, l’Idaho et l’Iowa, selon les projections des médias américains.Dans les autres Etats ayant eux aussi déjà livré leurs résultats définitifs, aucune surprise n’est à noter. Les deux candidats ont engrangé selon les médias une série d’Etats qui leur étaient promis : le Texas, le Kentucky, la Virginie-Occidentale, la Floride, le Missouri, l’Oklahoma, le Mississippi ou la Louisiane pour l’ancien président républicain, tandis que la vice-présidente démocrate a remporté New York, l’Illinois, le Massachusetts, le Colorado et la capitale Washington.Les républicains reprennent le contrôle du SénatLes électeurs américains ne votent pas uniquement pour désigner leur président. Certains ont notamment déposé un bulletin pour choisir leur sénateur. Trente-quatre sièges de sénateurs sur 100 étaient remis en jeu le 5 novembre, dont une majorité détenue par les démocrates. Selon les projections des médias Fox News et NBC, les républicains ont repris ce mercredi le contrôle du Sénat américain, jusqu’ici aux mains des démocrates, en gagnant une majorité d’au moins 51 sièges sur 100.Le républicain Bernie Moreno a remporté une élection sénatoriale dans l’Ohio, selon Fox News et NBC News, faisant basculer un siège jusqu’à présent démocrate. Après une course particulièrement serrée, Bernie Moreno, ancien concessionnaire automobile de 57 ans né en Colombie, a battu sur le fil le démocrate Sherrod Brown, en poste depuis 2007.Le contrôle du Sénat, avec le celui de la Chambre des représentants encore non connu, est un enjeu majeur des élections législatives organisées en parallèle du scrutin présidentiel. La marge de manœuvre du prochain président dépendra largement des lois qu’il pourra ou non faire adopter au Congrès.Des alertes à la bombe imputées à la Russie perturbent brièvement le voteDe fausses alertes à la bombe imputées à des opérations de déstabilisation russes ont visé des dizaines de bureaux de vote aux Etats-Unis, notamment en Géorgie, en Pennsylvanie et en Arizona, trois Etats où se joue la présidentielle, ont annoncé les autorités américaines. Le FBI, la police fédérale américaine, a indiqué dans un communiqué « avoir connaissance d’alertes à la bombe dans des bureaux de vote dans plusieurs Etats, dont plusieurs semblent émaner de noms de domaine Internet russes ». « Aucune de ces menaces n’a été jusqu’à présent considérée comme crédible », souligne le FBI sans préciser les Etats concernés et appelant la population à signaler toute activité suspecte aux forces de l’ordre.Le responsable des élections en Géorgie, Brad Raffensperger, a de son côté affirmé que la source des fausses alertes à la bombe dans son Etat « avait été identifiée » et qu' »il s’agissait de la Russie ». En fin de soirée, Brad Raffensperger a précisé que les comtés de Géorgie avaient été la cible de « 60 menaces à la bombe » au total.Rien que pour le comté de Fulton, qui inclut l’immense métropole d’Atlanta, la police a dénombré 32 alertes à la bombe, dont 27 rapidement jugées fausses et cinq donnant lieu à de brèves fermetures de bureaux de vote. Dans le comté voisin de DeKalb, des alertes ont visé sept endroits, dont cinq bureaux de vote fermés à titre de précaution. Un juge a en conséquence prolongé les horaires de vote dans les bureaux concernés. En Pennsylvanie (nord-est), autre Etat-clé de la présidentielle, le gouverneur démocrate Josh Shapiro a déclaré à la presse que de nombreuses alertes à la bombe avaient été lancées contre des bureaux de vote et des bâtiments publics dans tout l’Etat, mais qu’aucune n’a semblé crédible.
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Publish date : 2024-11-06 06:26:44
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