Tout le monde connaît « ma tante ». Le Crédit municipal de Paris doit ce surnom au prince de Joinville, fils du roi Louis-Philippe, qui, pour honorer une dette de jeu, y donna en gage sa montre en or et prétendit, en réponse à sa mère qui s’inquiétait de ne pas la voir sur lui, qu’elle se trouvait chez sa tante. Aujourd’hui encore, cette institution prête sur gage de l’argent à des personnes en manque temporaire de liquidités. Sur le même principe, elle peut avancer des sommes allant de 20 000 à 6 millions d’euros à des collectionneurs d’art en quête d’argent frais.Ce service est proposé par CC Art – pour Centre de conservation -, un département du Crédit municipal. Son directeur, Nicolas Chwat, insiste sur la simplicité de la démarche et la rapidité de déblocage des fonds. Pour entamer une telle opération, il vous suffit de contacter le Crédit municipal et un chargé de clientèle suivra votre dossier de bout en bout. L’œuvre d’art proposée en garantie du prêt sera expertisée et de nombreuses informations vous seront demandées : origine de l’objet, facture d’achat, restaurations effectuées, déclarations de revenus pour vérifier vos capacités de remboursement… Une fois la valeur du bien fixée, en fonction des prix du marché, un prêt in fine pourra vous être consenti à hauteur de 66 % de cette valeur.Une réponse rapideA la différence d’un prêt bancaire classique, vous n’attendrez pas des semaines avant d’obtenir une réponse. Ces démarches ne prennent en moyenne que quelques jours. Le prêt, d’une durée de dix-huit mois en règle générale, est assorti d’un taux d’intérêt TAEG (taux annuel effectif global) fixé actuellement à 5,3 %, incluant les frais de garde de vos œuvres. Nicolas Chwat précise que, dans plus de 99 % des cas, les emprunteurs remboursent et récupèrent leurs biens, stockés dans les locaux du Crédit municipal.Le profil des clients est varié, de la classe moyenne aux catégories relativement fortunées. Parmi les dossiers traités, un collectionneur de sabliers qui avait besoin d’argent pour acquérir une pièce rare, des patrons de PME qui cherchent à développer leur activité, des châtelains qui, pour financer l’ouverture de leur demeure au public, déposent à CC Art des portraits de famille, ou encore des particuliers souhaitant pourvoir aux études de leurs enfants. Pour ces amateurs de beaux objets, l’art prend alors tout son sens, celui d’une fenêtre ouverte sur l’avenir.
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Publish date : 2024-12-29 10:00:00
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