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Retraites : l’espérance de vie en bonne santé augmente en 2023

Protéger les "toutes petites retraites" (moins de 1.200 euros mensuels) du gel de six mois des pensions prévu dans le budget 2025 coûterait 500 millions d'euros, selon le directeur général de l'assurance vieillesse Renaud Villard

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Avec sa nomination, François Bayrou a remis sur la table la réforme la plus contestée de 2023 : les retraites. Alors que le Premier ministre voudrait la voir « reprise sans être suspendue », une étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) devrait conforter les ferveurs défenseurs du report de l’âge de départ à la retraite. Selon les résultats de cette dernière, l’espérance de vie (EV), bien qu’affectée par la crise sanitaire du Covid-19, ne cesse de s’allonger en France. En 2023, celle-ci s’élevait à 23,6 ans pour les femmes de 65 ans contre 22 ans en 2005, et à 19,8 ans pour les hommes de ce même âge, contre 17,7 ans en 2005.Mais ces années de vie supplémentaires sont-elles accompagnées d’une bonne santé ? C’est la question sur laquelle s’est penchée la Drees grâce à son indicateur de l’espérance de vie sans incapacité (EVSI), c’est-à-dire le nombre d’années « que peut espérer vivre une personne sans être limitée par un problème de santé dans ses activités quotidiennes ». « Quand elle augmente, l’espérance de vie ne dit rien sur l’état de santé et d’autonomie dans lequel sont vécues les années supplémentaires gagnées. Elle doit être complétée par un indicateur qui combine à la fois les dimensions quantitatives et qualitatives pour mieux apprécier le bénéfice de ces années à vivre », justifie-t-elle.Au-dessus de la moyenne européenneSelon les résultats de l’étude menée par la Drees à partir de cet indicateur, en 2023, une femme de 65 ans peut espérer vivre encore 12 ans sans incapacité, et 18,5 ans sans incapacité forte. Un homme de 65 ans, lui, peut vivre encore 10,5 ans sans incapacité et 15,8 ans sans incapacité forte. Respectivement, les espérances de vie sans incapacité ont ainsi augmenté de 1 an et 11 mois et 1 an et 10 mois depuis 2008. « Ces évolutions traduisent le recul de l’âge à partir duquel apparaissent les maladies chroniques liées au vieillissement et limitant les personnes dans leur vie quotidienne », analyse la Drees.Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les Français n’ont rien à envier à leurs voisins. En France, en 2022, l’espérance de vie sans incapacité à 65 ans était supérieure de 2 ans et 6 mois à la moyenne européenne pour les femmes et de 1 an et 4 mois pour les hommes. Des données valant à l’Hexagone et aux Outre-mer la 5e place au classement des 27 pays de l’Union européenne en termes d’EVSI des femmes à 65 ans, et à la 7e place pour les hommes.Une hausse relativeLes évolutions mises en lumière dans cette étude sont toutefois à analyser avec précaution. En cause : le caractère subjectif de l’indicateur. A la différence des données sur l’espérance de vie, l’EVSI est construite à partir de réponses d’un échantillon de personnes à la question suivante : « Etes-vous limité, depuis au moins six mois, à cause d’un problème de santé, dans les activités que les gens font habituellement ? » Celles-ci doivent dans un second temps préciser s’il s’agit de limitations fortes ou non. En 2023, l’échantillon était composé de 22 000 ménages issus de France métropolitaine, de Guadeloupe, de Guyane, de Martinique et de La Réunion.Les évolutions pendant la pandémie de Covid-19, de 2019 à 2022, sont donc à prendre avec des pincettes. En effet, l’EV a baissé en 2020, avec l’augmentation du nombre de décès liés au virus. Cette même année, l’espérance de vie à 65 ans était de 22,9 ans pour une femme, contre 23,4 ans pour l’année précédente. Constat identique chez les hommes avec 18,9 ans en 2020 contre 19,6 ans en 2019. Puis contre toute attente, les espérances de vie ont augmenté en 2021.Une hausse que la Drees attribue à « une forte baisse de la part de personnes déclarant des limitations dans l’enquête ». Pour le service de statistique public, cela est dû aux modes de collectes de 2020 et 2021, affectés par l’épidémie de Covid-19. Alors que l’échantillon est habituellement interrogé en face-à-face, une partie de celui-ci a dû être questionnée par téléphone en 2020, en raison du premier confinement. L’année suivante, l’enquête a été intégralement collectée par téléphone. « Cette modification […] peut avoir affecté la composition de l’échantillon, car il est plus difficile de joindre les personnes susceptibles de déclarer des limitations dans leur vie quotidienne au téléphone », peut-on lire dans l’étude.

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Author : Aurore Maubian

Publish date : 2024-12-31 16:31:00

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