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Emmanuel Macron tacle Gabriel Attal, Marine Tondelier la joue comme Mélenchon

Emmanuel Macron tacle Gabriel Attal, Marine Tondelier la joue comme Mélenchon

C’est fou comme la dissolution a vraiment tout clarifié ! Ce second quinquennat est décidément à nul autre pareil. Le gouvernement Attal n’avait déjà pas duré longtemps, et voilà que Michel Barnier est renversé par une motion de censure trois mois après sa nomination. François Bayrou se retrouve à Matignon, mais la crise n’en finit plus, la vie politique entre dans l’inédit.

Fin de vie : Bayrou et l’alibi Larcher

Parce qu’elle avait lu que c’était à la demande de Gérard Larcher que François Bayrou avait choisi de présenter deux textes sur la fin de vie et non un, Yaël Braun-Pivet a voulu en avoir le cœur net. La présidente de l’Assemblée, partisane d’un seul projet de loi sur le sujet, a donc demandé au président du Sénat s’il était bien à l’origine de cette décision. Gérard Larcher lui a assuré que ce n’était pas du tout le cas – même si la démarche lui convient. Le Premier ministre était-il en quête d’un alibi ?

Jordan Bardella, son inspiration trumpiste

Contrairement à ses cousins de l’UDR (le parti d’Eric Ciotti) et de Reconquête (le parti d’Eric Zemmour), le Rassemblement national l’a joué sobrement après l’élection de Donald Trump. Les chefs frontistes ont modéré leurs déclarations élogieuses à propos du nouveau président américain. En privé, Jordan Bardella reconnaît toutefois qu’il y a une chose à apprendre de Donald Trump. « Ce qui est très intéressant chez lui, c’est sa capacité à réconcilier le vote populaire avec une forme d’élite économique, assure le président du RN. C’est la stratégie dans laquelle je crois, si on veut gagner : concilier le vote du peuple avec celui de l’élite entrepreneuriale. » Patrons, si vous l’entendez…

Emmanuel Macron : « Attal a merdé »

Dimanche 2 février se déroulait le premier tour d’une élection législative partielle à Boulogne-Billancourt afin d’élire le successeur de Stéphane Séjourné devenu commissaire européen. Anecdotique ? Pas pour l’ex-majorité présidentielle qui voyait s’affronter Antoine de Jerphanion, candidat issu des rangs d’Horizons, le parti d’Edouard Philippe, Laurianne Rossi, candidate Ensemble pour la République, soutenue par le patron du groupe et du parti Gabriel Attal, et une candidate LR, Elisabeth de Maistre. C’est cette dernière qui est arrivée largement en tête le soir du premier tour, devant le candidat soutenu par Edouard Philippe. « Attal a merdé ! », s’est emporté Emmanuel Macron dimanche soir en découvrant les résultats. Les probabilités sont grandes pour le bloc central de perdre un siège lors du second tour. C’est bien connu, si l’ancienne majorité est en piteux état, c’est la faute de l’ex-Premier ministre plus que de la dissolution.

Marine Tondelier : joue-la comme Mélenchon

Quand elle a pris les rênes d’EELV, en décembre 2022, Marine Tondelier rêvait de casser l’excès d’horizontalité du parti. Ainsi, selon les règles en vigueur, il était interdit de cumuler les jobs. Le nombre de parlementaires était limité à 25 % au sein du bureau exécutif. Impossible pour un député d’être porte-parole du parti, chargé des élections, ou même secrétaire national. Des règles que Tondelier voulait changer, pour faire grandir le parti, le renforcer à l’image du PS ou de LFI en s’appuyant sur les forces élues. Mais voilà, 2022, c’était il y a si longtemps… Aujourd’hui, ces règles de non-cumul internes n’ont pas que des défauts aux yeux de Tondelier.

Alors que les écolos se réunissaient en conseil fédéral le 1er février, la cheffe verte a empêché une modification des statuts permettant à des parlementaires de devenir porte-parole. Une modification qui avait pour ambition de faire monter les nouveaux talents du parti dont la cheffe des députés Cyrielle Châtelain ou encore la sénatrice Mélanie Vogel. Cette dernière compte quelques victoires de taille – elle a été l’une des premières parlementaires à porter l’inscription du droit à l’IVG dans la Constitution – qui l’ont rendue très populaire au sein d’EELV. Agacés par la grossière manœuvre de verrouillage interne de Tondelier, certains de ses soutiens veulent désormais retirer leur parrainage à sa candidature à la tête du parti. Et l’un d’eux de se lamenter : « Marine est très identifiée, très médiatique et a fait grandir le parti, c’est excellent, merci à elle, mais ce n’est pas une raison pour la jouer comme Jean-Luc Mélenchon qui cadenasse LFI. »

Les charters de Retailleau

Il ne le crie pas sur tous les toits mais tente de garder le rythme. Bruno Retailleau procède à l’envoi de deux charters par mois vers la République démocratique du Congo. Dès le mois d’octobre 2024, le ministre de l’Intérieur avait donné comme instruction au préfet de Mayotte « d’organiser des vols groupés pour pouvoir reconduire les étrangers en situation irrégulière » vers ce pays.



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Publish date : 2025-02-06 15:52:00

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