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Guerre en Ukraine : la Russie dit avoir déjoué un attentat contre le « confesseur » de Poutine

Guerre en Ukraine : la Russie dit avoir déjoué un attentat contre le « confesseur » de Poutine

Une visite très importante pour l’Ukraine… et pour Donald Trump. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est attendu ce vendredi 28 février à Washington pour rencontrer le dirigeant américain et signer un accord sur les minerais âprement négocié entre les deux pays ces dernières semaines. Ce texte, qui donnerait accès aux États-Unis à certaines terres rares ukrainiennes, pourrait radoucir les relations entre le milliardaire et le pouvoir de Kiev, cible de nombreuses attaques venues de la Maison-Blanche depuis l’arrivée au pouvoir du républicain. Jeudi, lors d’une rencontre avec le Premier ministre britannique Keir Starmer, Donald Trump a ainsi contesté avoir qualifié de « dictateur » son homologue ukrainien : « J’ai dit ça ? », a-t-il questionné face aux journalistes.

Cette visite intervient au moment où l’Ukraine fait face à un avenir plus qu’incertain. Les troupes russes continuent leur offensive dans l’est du pays, plus de trois ans après avoir lancé leur invasion. Mi-février, les États-Unis et la Russie ont entamé à Riyad (Arabie saoudite) des pourparlers de paix, sans inclure Kiev dans la discussion. Une démarche qui a inquiété la communauté internationale. Cette semaine, Emmanuel Macron puis Keir Starmer se sont donc déplacés outre-Atlantique pour rencontrer le président Trump et lui faire part de leur volonté d’un plan de maintien de la paix sur le territoire ukrainien une fois un accord négocié avec le Kremlin.

Les infos à retenir

⇒ Volodymyr Zelensky se déplace à Washington pour conclure l’accord sur les minerais

⇒ La Russie dit avoir déjoué un attentat contre le « confesseur » de Vladimir Poutine

⇒ L’Otan reste la meilleure garantie de sécurité pour l’Ukraine, assure la cheffe de la diplomatie de l’UE

10h30

La Russie dit avoir déjoué un attentat contre un ecclésiastique réputé proche de Poutine

Les services de sécurité russes (FSB) ont annoncé vendredi avoir déjoué un attentat commandité par l’Ukraine contre un membre haut placé du clergé orthodoxe russe. Le FSB « a déjoué un attentat qui était planifié par les services spéciaux ukrainiens contre le métropolite Tikhon de Simféropol et de Crimée », a-t-il indiqué dans un communiqué.

Selon cette source, cette attaque devait être menée par un citoyen russe et un citoyen ukrainien : un autre ecclésiastique et un assistant du métropolite, qui ont été recrutés en 2024 via la messagerie Telegram. Ils devaient déposer une bombe fournie par les services de renseignement ukrainiens dans le logement du métropolite à Moscou, toujours selon le FSB, qui précise qu’ils ont été arrêtés dans la capitale russe et qu’un engin explosif improvisé et deux faux passeports ont été saisis. Le FSB a diffusé une vidéo montrant l’arrestation des suspects et leur passage aux aveux.

De son vrai nom Guéorgui Chevkounov, le métropolite Tikhon, 66 ans, est considéré depuis de nombreuses années par les médias russes comme le « confesseur » de Vladimir Poutine, ce qu’il n’a jamais confirmé ou démenti. Il a été nommé en 2023 métropolite de Simféropol et de Crimée, péninsule ukrainienne que la Russie a annexé en mars 2014.

08h05

Une douzaine de dirigeants conviés par Keir Starmer à un sommet sur l’Ukraine

Le Premier ministre britannique Keir Starmer a invité plus d’une douzaine de dirigeants européens à un sommet dimanche pour « faire avancer » leurs actions concernant l’Ukraine et la sécurité, a annoncé son bureau ce vendredi. Ce jour-là, après une réunion téléphonique dans la matinée avec les pays baltes, Keir Starmer accueillera le président ukrainien Volodymyr Zelensky à Downing Street. Puis il réunira dans l’après-midi, lors d’un sommet à Londres, des dirigeants de plusieurs pays européens, dont la France, l’Allemagne, le Danemark, l’Italie, la Turquie, ainsi que de l’Otan et de l’Union européenne.

Keir Starmer a rencontré ce jeudi Donald Trump à Washington, trois jours après la visite d’Emmanuel Macron à la Maison-Blanche. Lors de leur conférence de presse, Donald Trump a averti qu’une trêve en Ukraine devait être trouvée « bientôt », au risque de ne pas en trouver « du tout ». Le responsable travailliste a pour sa part parlé d’un « moment de vrai danger » mais a aussi appelé à éviter tout accord qui « récompense l’agresseur ».

Le Premier ministre britannique a dit que son pays était prêt à « envoyer des soldats et des avions » en Ukraine pour dissuader la Russie de revenir à l’attaque une fois la paix revenue, mais il n’a pas obtenu de son hôte l’assurance que les Etats-Unis soutiendraient un tel effort en apportant des garanties de sécurité. Donald Trump a néanmoins affirmé son « soutien » à l’article 5 de l’Otan, sa pierre angulaire qui prévoit une assistance entre ses Etats membres en cas d’agression. « Je ne pense pas que nous allons avoir de raison d’y recourir », a ajouté le président américain, qui s’est dit par ailleurs convaincu que Vladimir Poutine « tiendrait parole » en cas de cessez-le-feu.

07h10

Volodymyr Zelensky attendu à Washington

Pour lui, il s’agit d’un déplacement crucial : le président ukrainien Volodymyr Zelensky se rend à Washington, aux États-Unis, ce vendredi pour rencontrer son homologue Donald Trump. Leur entretien doit commencer vers 11h00 locales (17h00 en France).

L’occasion pour les deux hommes de conclure le très débattu accord sur les minerais ukrainiens, qui a fait l’objet d’âpres négociations entre Washington et Kiev ces dernières semaines. « Nous allons creuser, creuser, creuser », s’est réjoui jeudi le président américain, qui voit la signature de ce texte comme un « filet de sécurité » pour l’Ukraine. « Je ne pense pas que quiconque va chercher des ennuis si nous sommes (en Ukraine) avec beaucoup de travailleurs » pour exploiter des minerais, croit savoir le républicain., qui a sévèrement critiqué son homologue ukrainien depuis son arrivée au pouvoir.

Cette visite survient quelques jours après de violentes critiques de Donald Trump contre le président ukrainien, qu’il a semblé minimisées jeudi. Interrogé par un journaliste sur le fait d’avoir qualifié son homologue de « dictateur sans élections », Donald Trump a préféré feindre l’oubli : « J’ai dit ça ? J’arrive pas à croire que j’ai dit ça. Question suivante. » Avant d’ajouter qu’il avait « beaucoup de respect » pour Volodymyr Zelensky.

07h00

L’Otan, meilleure garantie de sécurité pour l’Ukraine, selon Kaja Kallas

La cheffe de la diplomatie de l’Union européenne, Kaja Kallas, a assuré que la meilleure garantie de sécurité pour l’Ukraine était d’intégrer l’Otan, comme le souhaite son président Volodymyr Zelensky. Dimanche, ce dernier avait ironiquement proposé de laisser sa place au pouvoir en échange de l’entrée de son pays au sein de l’Alliance atlantique. Mais le président américain Donald Trump refuse pour le moment cette perspective. Lors d’un entretien accordé à l’AFP, Kaja Kallas a aussi soutenu que « les Européens doivent être à bord » des négociations d’accord de paix avec Moscou en Ukraine. « Nous devons participer à ces discussions. Je pense que sans cela, nous ne pouvons rien apporter », a assuré la responsable, ex-Première ministre d’Estonie, un pays frontalier de la Russie.

Après le discours offensif contre l’Europe du vice-président américain J.D. Vance à la Conférence de Munich mi-février, plusieurs pays européens s’étaient inquiétés d’un possible désengagement des États-Unis pour assurer leur sécurité. Kaja Kallas a rappelé l’importance du lien transatlantique entre les deux continents. « Pourquoi sommes-nous dans l’Otan ? Parce que nous avons peur de la Russie. Et la seule chose qui fonctionne vraiment, la seule garantie de sécurité qui fonctionne, c’est le parapluie de l’Otan », a-t-elle exposé.



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Publish date : 2025-02-28 09:38:00

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