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Elon Musk, Viktor Orban, Matteo Salvini… Les soutiens de Marine Le Pen se mobilisent dans le monde

Elon Musk, Viktor Orban, Matteo Salvini… Les soutiens de Marine Le Pen se mobilisent dans le monde

Hongrie en tête, de nombreuses voix se sont élevées ce lundi 31 mars dans l’extrême droite européenne et au-delà pour dénoncer le sort de Marine Le Pen, condamnée par la justice française à cinq ans d’inéligibilité pour détournement de fonds publics.

Le milliardaire Elon Musk, proche conseiller du président américain Donald Trump, a dénoncé un « abus du système judiciaire », mettant en garde contre « un retour de bâton ». Donald Trump Jr, le fils du patron de la Maison-Blanche, a quant à lui réagi sur son compte X : « La France envoie Le Pen en prison et lui interdit de se présenter ? ! Est-ce qu’ils essaient juste de prouver que J.D. Vance avait raison sur toute la ligne ? », une référence aux critiques virulentes du vice-président américain à l’encontre des démocraties européennes.

Le Kremlin, de son côté, avait plus tôt déploré une « violation des normes démocratiques ». « Nos observations de ce qui se passe dans les capitales européennes montrent qu’on ne se gêne pas du tout là-bas pour dépasser le cadre de la démocratie lors d’un processus politique », a réagi son porte-parole, Dmitri Peskov.

La dirigeante du Rassemblement National (RN), qui va faire appel, voit désormais son avenir sérieusement compromis alors qu’elle faisait figure de favorite pour l’élection présidentielle de 2027 après trois tentatives infructueuses. « Je suis Marine ! », a lancé dans un cri de ralliement sur X son allié hongrois Viktor Orban. Pour le Premier ministre nationaliste, elle rejoint les rangs des « patriotes » victimes selon lui d’une cabale, à l’instar de Donald Trump ou de Matteo Salvini.

Une « déclaration de guerre de Bruxelles »

Le vice-Premier ministre italien, qui a eu lui-même eu affaire à la justice de son pays, a appelé à « ne pas se laisser intimider ». « En avant toute, mon amie ! », a-t-il écrit. Il a dénoncé la « déclaration de guerre de Bruxelles », aux sources selon lui de la condamnation de Marine Le Pen, accusée d’avoir fait prendre en charge par le Parlement européen des personnes qui travaillaient en réalité pour le RN.

Face au verdict jugé politique des tribunaux, tous ont appelé à poursuivre le combat. « Ils n’arriveront pas à faire taire la voix du peuple français », a averti le leader du parti espagnol Vox Santiago Abascal. Il avait convié en février à Madrid l’élue française, aux côtés de Viktor Orban et d’autres chefs de file du groupe parlementaire Patriotes pour l’Europe, lequel a dans un message sur X évoqué une « dérive autoritaire alarmante au sein de l’UE ».

Aux Pays-Bas, le patron de l’extrême droite Geert Wilders s’est dit « choqué » par un jugement « incroyablement sévère ». « Je suis persuadé qu’elle gagnera en appel et qu’elle deviendra présidente de la France », a-t-il déclaré sur X.

Seule exception dans ce concert européen, le parti Alternative pour l’Allemagne (AfD), interrogé par l’AFP, n’a pas souhaité réagir, le RN ayant pris ses distances avec cette formation aux positions très radicales en raison de divers scandales.

Des comparaisons faites au cas roumain

Ce scénario d’inéligibilité rappelle les événements politiques récents en Roumanie, où le candidat d’extrême droite Calin Georgescu a été écarté de la course à la présidence par la Cour constitutionnelle. Il était arrivé contre toute attente en tête du premier tour le 24 novembre après une intense campagne sur le réseau social TikTok, un scrutin ensuite annulé pour cause de soupçons d’ingérence russe lors d’une décision rarissime au sein de l’Union européenne.

Parlant de « coup d’Etat », cet ancien haut fonctionnaire très critique de l’UE et de l’Otan a depuis été inculpé et a obtenu le soutien d’Elon Musk, tandis que le vice-président américain J.D. Vance a fustigé des autorités roumaines qui ont « si peur de leur peuple qu’elles le font taire ».

Le nationaliste George Simion, favori du nouveau premier tour prévu le 4 mai, avait alors évoqué « une page noire de notre fragile démocratie ». Cette fois, il s’en prend à une France qui « cible ou anéantit » ses adversaires politiques, une méthode « tout droit sortie du manuel d’instructions des régimes totalitaires ». Selon le chef politique des Serbes de Bosnie, Milorad Dodik, « les tribunaux sont devenus les outils de ceux qui craignent la démocratie ». Sous le coup d’un mandat d’arrêt pour attaque à l’ordre constitutionnel, il a lui aussi terminé son message par un « Je suis Marine » en français, tout comme l’ex-Premier ministre tchèque Andrej Babis.



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Publish date : 2025-03-31 17:00:00

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