Après plusieurs mois de cessez-le-feu, Israël a frappé Beyrouth pour la deuxième fois en moins d’une semaine, mardi 1er avril. L’armée israélienne a dit avoir tué un dirigeant du Hezbollah pro-iranien dans une nouvelle frappe sur la banlieue sud de Beyrouth qui a fait trois morts, selon le ministère libanais de la Santé.
« La frappe a visé un terroriste du Hezbollah qui a dirigé des opérationnels du Hamas et les a assistés dans la planification d’une attaque terroriste significative et imminente contre des civils israéliens », a-t-elle déclaré dans un communiqué conjoint avec le service de sécurité intérieure Shin Bet. Ces sources, qui n’ont pas précisé le nom de la personne ciblée, ont dit avoir « agi pour l’éliminer, et avoir écarté la menace ».
Une source proche du Hezbollah a affirmé que la frappe israélienne avait visé un responsable du dossier palestinien au sein du mouvement libanais soutenu par l’Iran. La frappe « a visé Hassan Bdair, l’adjoint du chef du dossier palestinien au sein du Hezbollah », « qui se trouvait chez lui avec sa famille », a déclaré à l’AFP cette source sous le couvert de l’anonymat.
« Violation flagrante du cessez-le-feu »
Le Premier ministre libanais Nawaf Salam a réagi en dénonçant une « violation flagrante » du cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre, qui a mis fin au conflit entre Israël et le Hezbollah. Cette frappe constitue « une violation flagrante des accords sur la cessation des hostilités » et de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU, qui avait mis fin à la précédente guerre en 2006 et qui a servi de base à la trêve.
Condamnant cette frappe lui aussi, le président libanais Joseph Aoun a appelé les alliés du Liban à soutenir son « droit à une pleine souveraineté ». « La persistance d’Israël dans son agression nous impose de redoubler d’efforts pour mobiliser les amis du Liban dans le monde pour soutenir notre droit à la pleine souveraineté », a-t-il indiqué dans un communiqué, qualifiant la frappe d’ »avertissement dangereux » sur les intentions israéliennes à l’égard du Liban.
Vendredi déjà, Israël avait bombardé la banlieue sud de Beyrouth pour la première fois après quatre mois de trêve, en riposte à des tirs de roquettes non revendiqués qui ont visé son territoire. Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, avait alors prévenu que la banlieue sud serait frappée « à chaque tentative » d’attaque contre le nord d’Israël. Le Hezbollah avait affirmé n’avoir aucun lien avec ces tirs de roquettes. Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou avait lui déclaré vendredi qu’Israël frapperait « partout au Liban contre toute menace ».
Depuis le retrait incomplet des soldats israéliens du sud du Liban le 18 février, Israël continue de mener des frappes au Liban, affirmant cibler des positions du Hezbollah. Les deux parties s’accusent mutuellement de violer l’accord.
Dans un discours télévisé samedi soir, le chef du Hezbollah Naïm Qassem a jugé « inacceptable » qu’Israël poursuive ses attaques contre le Liban, demandant à ce que « soit mis un terme à cette agression ». « Nous ne pouvons pas accepter qu’Israël attaque le Liban et agisse librement quand bon lui semble, pendant que nous restons les bras croisés », a-t-il ajouté, sans évoquer explicitement le retour aux attaques contre Israël.
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Publish date : 2025-04-01 07:37:00
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