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Emmanuel Macron sur la bande de Gaza : « Ce que fait Netanyahou est une honte »

Emmanuel Macron sur la bande de Gaza : « Ce que fait Netanyahou est une honte »

« Nous voulons porter cette voix de paix », a déclaré Emmanuel Macron, ce mardi 13 mai sur le plateau de TF1. A l’occasion d’une émission spéciale, le président de la République était interpellé par un médecin franco-algérien travaillant dans la bande de Gaza. Emmanuel Macron a parlé d’un « drame humanitaire » et a appelé le gouvernement du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou à mettre fin aux combats. Alors que Gilles Bouleau lui demandait si la situation dans l’enclave palestinienne pouvait être qualifiée de « génocide », le président a estimé qu’il ne lui appartenait pas d' »employer ces termes ». Il a déclaré vouloir « faire monter la pression au sujet des sanctions » contre Israël.

Pas de référendum sur l’abrogation de la réforme des retraites

« Pourquoi vous acharner à imposer cette réforme qui crée crise sociale et démocratique ? », l’avait interrogé plus tôt Sophie Binet, au sujet de la réforme des retraites, qui a passé l’âge de départ légal à la retraite de 62 à 64 ans. Emmanuel Macron a défendu cette réforme, estimant qu’elle était nécessaire pour « sauver le système par répartition » et que sans cela, la France accumulerait « des déficits ». Alors que la secrétaire générale de la CGT le questionnait sur l’organisation d’un référendum sur l’abrogation de cette réforme impopulaire – consultation soutenue par 68 % des Français, selon un sondage de l’Ifop -, le président de la République a rejeté cette idée, évoquant son souhait que soit organisée une « conférence sociale sur » le  » mode de financement de notre modèle social », qui repose selon lui « beaucoup trop sur le travail ».

Questionné par Sophie Binet sur les « autres leviers » possibles afin de dégager de nouvelles recettes pour l’Etat, Emmanuel Macron a estimé qu’augmenter les cotisations sociales pour les entreprises risquait de « détruire l’emploi ». Il a par ailleurs jugé que la taxe Zucman, adoptée par l’Assemblée nationale et qui prévoit de mettre en place un impôt-plancher de 2 % sur le patrimoine des ultra-riches, n’a de sens « que si elle est mondiale ».

La secrétaire générale de la CGT avait commencé son échange avec le président en évoquant les plans sociaux en cours dans plusieurs entreprises situées en France. Emmanuel Macron lui a déclaré que l’Etat ne nationaliserait pas ArcelorMittal, dont quelques 600 postes sont menacés de suppression. « J’ai assumé de nationaliser EDF », car cela « avait du sens », a défendu le président. « Quand le problème, c’est le capital, il faut nationaliser, quand le marché s’effondre, ça ne sert à rien », a-t-il poursuivi, affirmant vouloir renforcer la compétitivité de l’Europe face à l’Asie.

Nouvelles sanctions contre la Russie

« Ce qui se joue en Ukraine, c’est notre sécurité », avait déclaré plus tôt Emmanuel Macron. Interviewé par Gilles Bouleau et Darius Rochebin sur la guerre en Ukraine, le président de la République a appelé Vladimir Poutine à accepter la proposition de cessez-le-feu de trente jours défendue par Kiev et ses alliés européens, en amont des négociations de paix prévues ce jeudi en Turquie. En cas de refus du président russe, Emmanuel Macron s’est engagé à « prendre des sanctions à nouveau dans les prochains jours, en liaison étroite avec les Etats-Unis ». Sans les détailler, il a mentionné une possibilité de toucher les secteurs des « services financiers » et des « hydrocarbures ». Le président français a également précisé qu’il pourrait prendre des « sanctions secondaires », visant « ceux qui revendent ».

Concernant la résolution du conflit en Ukraine et l’avenir de la sécurité de l’Europe, Emmanuel Macron a estimé que l’Union européenne allait devoir « continuer de former, d’équiper et d’accompagner l’Ukraine » pour qu’elle puisse dissuader les Russes l’envahir de nouveau.

Le président s’est par ailleurs dit prêt à la « discussion » sur le déploiement d’avions armés de « bombes » nucléaires dans d’autres pays européens, tout en maintenant certaines réserves : « la France ne paiera pas pour la sécurité des autres », cela ne se fera « pas en soustraction de ce dont on a besoin pour nous », et « la décision finale reviendra toujours au président » français, a précisé le chef d’Etat.

Le président de la République doit participer durant deux heures et demi à cette émission grand format appelée « Emmanuel Macron – les défis de la France ». « Un temps d’échanges inédit pour évoquer en profondeur les grands enjeux du pays », souligne la première chaîne sur son site Internet. Emmanuel Macron sera au fil de la soirée interpellé par différentes personnalités issues de la société civile, comme le YouTubeur fitness Tibo InShape, l’haltérophile Sylvie Eberena, la journaliste Salomé Saqué ou encore l’essayiste ultralibérale Agnès Verdier-Molinié.

Plus d’informations à suivre.



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Author : Aude Villiers-Moriamé

Publish date : 2025-05-13 20:23:00

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