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Guerre à Gaza : les condamnations internationales contre la nouvelle offensive d’Israël se multiplient

Guerre à Gaza : les condamnations internationales contre la nouvelle offensive d’Israël se multiplient

La communauté internationale s’élève contre les frappes israéliennes à Gaza. L’Etat hébreu a entrepris ces dernières heures une intensification de son offensive dans l’enclave palestinienne. Des bombardements meurtriers, justifiés par le gouvernement de Benyamin Netanyahou comme la continuité de sa guerre entreprise après l’attaque terroriste du 7 octobre 2023 sur le sol hébreu. « Cela s’inscrit dans le cadre des étapes initiales […] de l’expansion de l’offensive dans la bande de Gaza, dans le but d’atteindre tous les objectifs de la guerre, y compris la libération des otages et la défaite du Hamas », a détaillé l’armée israélienne.

Plusieurs pays ont réagi ce samedi au renforcement des opérations israéliennes au sein de la bande de Gaza, déjà exsangue après des mois de combats et au bord de la famine. Depuis un sommet de la Ligue arabe réuni ce samedi 17 mai à Bagdad (Irak), le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a appelé samedi son homologue américain Donald Trump à « déployer tous les efforts nécessaires et à faire pression » sur Israël afin d’obtenir un cessez-le-feu dans le territoire palestinien. Le dirigeant, dont le pays est frontalier de Gaza, estime que l’implication plus importante du président américain dans cet objectif permettrait « le lancement d’un processus politique ».

Des frappes qui « bafouent » le « principe d’humanité », selon Madrid

Côté européen, Madrid et Rome ont également tous deux haussé le ton contre le pouvoir israélien. « La crise humanitaire gravissime que subit Gaza depuis octobre 2023 a provoqué plus de 50 000 morts, 100 000 blessés et deux millions de déplacés », a rappelé le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez, qui participait lui aussi au sommet de la Ligue arabe ce samedi. Des chiffres « inacceptables », qui « bafouent » selon lui « le principe d’humanité ». Le dirigeant socialiste a donc appelé à « intensifier notre pression sur Israël pour arrêter le massacre à Gaza, notamment par les voies que nous offre le droit international ».

Très critique de la politique menée par le gouvernement Netanyahou ces derniers mois, l’Espagne a décidé de porter devant l’Assemblée générale des Nations Unies « une proposition visant à demander à la Cour internationale de Justice de se prononcer sur le respect, par Israël, de ses obligations internationales sur l’accès à l’aide humanitaire à Gaza ». Pedro Sánchez a aussi incité « d’autres pays » à reconnaître officiellement l’Etat de Palestine, ce que l’Espagne a déjà fait l’an dernier, tout comme l’Irlande, la Slovénie et la Norvège en Europe.

Revirement de l’Italie

Le gouvernement italien commence de son côté à élever la voix contre une situation humanitaire « inacceptable » à Gaza, selon les mots prononcés par Giorgia Meloni mardi 14 mai. La Première ministre d’extrême-droite avait évoqué des discussions « souvent difficiles » avec son homologue israélien sur le sujet. Une position réitérée ce samedi par le ministre italien des Affaires étrangères Antonio Tajani, lors d’un déplacement en Sicile. « Nous ne voulons plus voir souffrir la population palestinienne », a exhorté le responsable, selon des propos rapportés par son entourage. « Les attaques, ça suffit, parvenons à un cessez-le-feu, libérons les otages, mais laissons en paix un peuple qui est victime du Hamas. »

Une conférence internationale se tiendra du 17 au 20 juin à New York, aux Etats-Unis, afin de relancer une solution « à deux Etats » pour mettre un terme au conflit israélo-palestinien. Présidé par la France et l’Arabie saoudite, ce sommet organisé dans le cadre de l’Assemblée générale des Nations Unies devrait être l’occasion « d’annoncer des actions rapides, avec des échéances, irréversibles » en vue d’une reconnaissance élargie de la Palestine comme Etat à part entière. Mardi, lors d’un entretien accordé à TF1, le président français Emmanuel Macron avait qualifié de « honte » l’action d’Israël à Gaza. Des propos qui avaient provoqué la colère de Benyamin Netanyahou.

Plus timidement, Berlin a exprimé samedi sa « profonde inquiétude » quant à la situation à Gaza, où l’offensive israélienne « pourrait mettre en danger la vie des otages restants, y compris celle des otages allemands », souligne le ministère allemand des Affaires étrangères. « Une offensive militaire étendue comporte également le risque que la situation humanitaire catastrophique de la population à Gaza et celle des otages restants se détériorent davantage, et que la perspective d’un cessez-le-feu durable et urgemment nécessaire s’éloigne », souligne le ministère dans un communiqué.

Les dirigeants de la Ligue arabe promettent d’aider à reconstruire Gaza, en alternative à la proposition de Donald Trump

Dans son communiqué de clôture ce samedi 17 mai, le sommet arabe a réclamé plus de pressions internationales pour « stopper l’effusion de sang » dans la bande de Gaza et « garantir l’entrée des aides humanitaires urgentes ». Le texte appelle par ailleurs à financer un plan arabe de reconstruction de la Bande de Gaza, dévastée par la guerre menée par Israël contre le Hamas. Les dirigeants arabes « exhortent les pays, les institutions financières internationales et régionales, à rapidement fournir le soutien financier nécessaire » à un plan arabe présenté pour la reconstruction de Gaza présenté comme une alternative à la proposition largement condamnée du président américain Donald Trump qui avait dit vouloir prendre le contrôle du territoire.



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Publish date : 2025-05-17 14:47:00

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