À mi-chemin de l’année 2025, les forces russes ont réalisé des gains territoriaux dérisoires cette année, malgré des troupes constamment plus nombreuses que les troupes ukrainiennes. Un constat qui « contredit les affirmations du président Vladimir Poutine selon lesquelles son armée aurait pris l’avantage dans la guerre », pointe l’agence de presse Bloomberg.
Et qui contraste avec l’année 2024. « Le rythme de l’avancée principale de la Russie dans l’est de l’Ukraine a été divisé par deux depuis le début de l’année, par rapport à une période similaire jusqu’à la fin de 2024, selon les données recueillies par le service de cartographie en source ouverte DeepStateMap« , précise Bloomberg. L’armée russe avance en moyenne de 41 kilomètres carrés par semaine sur le territoire ukrainien, contre 125 kilomètres carrés en moyenne entre la mi-août et la fin de l’année dernière. Les combats sur le terrain montrent ainsi que la Russie n’a saisi que 0,15 % du territoire ukrainien depuis janvier.
En ne se basant que sur le Donbass (une région légèrement plus petite que la Belgique), « au rythme actuel de progression de la Russie, il faudrait plusieurs années pour l’occuper entièrement » selon les calculs de l’agence de presse basés sur les données de DeepState.
Des exigences russes et une communication américaine
Alors que l’espoir d’obtenir la paix et de libérer l’Ukraine des attaques russes s’enlise dans les pourparlers qui stagnent, ce net ralentissement de l’avancée russe pourrait être une bonne nouvelle pour le camp ukraino-européen. Car « l’avenir de l’Ukraine et de la sécurité de l’Europe en général sera probablement déterminé par les événements sur le terrain », juge Bloomberg. Les exigences des généraux russes dans les négociations pour la fin de la guerre, elles, sont pourtant de plus en plus maximalistes. Le Kremlin revendique actuellement sa souveraineté sur quatre régions de l’Est et du Sud – que ses troupes n’occupent pourtant que partiellement.
Pour cause : la situation sur le terrain contraste grandement avec la situation diplomatique, qui continue de favoriser Vladimir Poutine. Depuis plusieurs jours selon l’agence américaine, Washington a cessé de menacer Moscou de nouvelles sanctions, et Donald Trump, dans des échanges privés avec des dirigeants européens, aurait repris plusieurs éléments de langage du Kremlin. Il aurait notamment évoqué l’idée que la Russie serait en train de gagner du terrain sur le front, laissant même entendre qu’elle pourrait sortir victorieuse du conflit.
L’agence de presse met néanmoins en garde : si les combats sont ralentis durant les durs hivers de l’Est, ils ont tendance à reprendre en intensité durant l’été. Une percée russe sur la ligne de front reste une possibilité, à l’heure ou l’Ukraine fait face aux défis d’une population épuisée par la guerre, de pénuries de main-d’œuvre et de la difficulté pour ses alliés européens (menés par la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni) de pallier le retrait du soutien militaire et matériel américain.
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Publish date : 2025-05-24 15:01:00
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