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Javier Blas (Bloomberg) : « Si les terres rares étaient si stratégiques, on n’en mettrait pas dans les aspirateurs »

Javier Blas (Bloomberg) : « Si les terres rares étaient si stratégiques, on n’en mettrait pas dans les aspirateurs »

Pour qui sait les lire, les courbes qui défilent sur les écrans des salles de marché prédisent l’avenir. Du plus futile, le prix de votre crème glacée sur la plage cet été, au plus dramatique : la localisation du prochain conflit armé sur terre. Javier Blas, éditorialiste chez Bloomberg News, les décrypte depuis plus de 20 ans. Le journaliste, originaire d’un petit village espagnol des Pyrénées, livre pour L’Express les grandes tendances à venir : l’importance de matériaux comme le cuivre ou le cobalt, au cœur des transitions énergétique et technologique, liées par leurs énormes besoins en électricité. Mais aussi le pic de la demande en pétrole ou bien la quête effrénée de minerais stratégiques par Donald Trump.

Javier Blas revient enfin sur les coulisses de son milieu de prédilection. La mondialisation a permis à des traders de s’approprier certains marchés de matières premières et de constituer des fortunes, à l’abri des regards. C’est l’objet de l’ouvrage The World for Sale : Money, Power and the Traders Who Barter the Earth’s Resources, coécrit avec son confrère Jack Farchy, une enquête édifiante dont la traduction française paraîtra le 6 juin, aux éditions Novice, sous le titre « Un monde à vendre, La saga des traders de matières premières ».

L’Express : Initialement publiée en 2021, votre enquête balaye un pan méconnu de notre économie : la toute-puissance des traders de matières premières comme Glencore, Vitol ou bien Trafigura. En quoi a-t-elle changé votre regard sur ce secteur, que vous suivez au quotidien ?

Javier Blas : L’étendue de leur richesse nous a frappés. Les traders de matières premières sont devenus très puissants à partir des années 1970, et encore plus après l’effondrement de l’Union soviétique puis l’essor économique de la Chine. Sauf que leurs gains ne se chiffraient pas à des centaines de millions de dollars, comme nous l’imaginions. Mais plutôt à des dizaines de milliards de dollars.

L’autre révélation, c’est l’ampleur de leur pouvoir. Dans les pays à court d’argent, les traders agissaient souvent comme des banques centrales. Dans les pays en guerre, ils finançaient un camp – qui finissait généralement par l’emporter. Ils ont aussi aidé certains gouvernements à maintenir l’approvisionnement mondial en matières premières en défiant les sanctions. Ce qui signifie que des régimes qui se seraient peut-être effondrés sont restés au pouvoir beaucoup plus longtemps. Je pense à l’Angola dans les années 1980, au régime de Saddam Hussein en Irak, à celui de Fidel Castro à Cuba. Difficile, enfin, d’oublier le régime de Vladimir Poutine. Des traders ont joué un rôle clé en injectant des flux de trésorerie en Russie, en accordant des prêts dans les années 2010 et après l’annexion de la Crimée. Ces entreprises très rentables avaient un vrai pouvoir politique. Complètement caché mais bien réel.

Vous racontez dans votre livre le voyage chaotique, en 2011, de Ian Taylor, le PDG de Vitol, numéro 1 du trading pétrolier, dans une Libye en pleine guerre civile, pour conclure un deal afin d’aider les rebelles à financer leur guerre contre Kadhafi en échange de pétrole – et largement s’enrichir au passage. Existe-t-il encore en 2025 de telles pratiques ?

Le secteur est devenu un peu plus transparent, un peu plus « propre ». Plusieurs affaires de corruption ont été mises au jour, dans lesquelles les entreprises de négoce comme Vitol, Glencore, Trafigura ont admis avoir versé des pots-de-vin. Certaines ont dû payer des amendes conséquentes. Des recoins parmi les plus obscurs du secteur ont été assainis : les sociétés de trading affirment ne plus opérer comme avant. Elles semblent surtout avoir été remplacées par une nouvelle génération de traders dont le centre de gravité s’est un peu déplacé, de l’Europe – Londres et Genève – vers Dubaï, Hongkong ou Singapour. Là où nous ne regardons pas. Le fait est qu’il existe actuellement trois pays producteurs de pétrole sous sanctions – la Russie, l’Iran et le Venezuela – et qu’ils vendent chaque jour pour un milliard de dollars de pétrole. Quelqu’un transporte forcément ce pétrole. Donc oui, il existe probablement de nouveaux Ian Taylor.

Avez-vous observé certains traders gagner en influence en raison de la transition énergétique, par exemple ceux qui travaillent avec des métaux stratégiques ?

Tous les traders de matières premières commencent à placer quelques œufs dans le panier de la transition énergétique, dans la production d’électricité. Ils misent beaucoup sur les batteries. Certains se tournent de plus en plus vers les métaux, en particulier vers le cuivre, dont on aura absolument besoin pour l’électrification généralisée des transports et du chauffage, mais aussi pour la tech – pensez aux centres de données pour l’intelligence artificielle. Ces traders ont donc un pied de chaque côté. Glencore, le plus grand négociant mondial de cobalt, utile aux véhicules électriques, est aussi leader dans le charbon.

Mais dans l’ensemble, les bénéfices des traders de l’énergie viennent toujours des fossiles. Car il n’y a pas encore beaucoup d’argent à gagner dans les minéraux stratégiques en raison de la petite taille des marchés. Les quantités à transporter ne sont pas comparables à celles du pétrole, du gaz ou de l’aluminium.

Quel sera l’impact du changement climatique sur l’activité des traders de matières premières ? Ce business est-il menacé ?

Le marché va évoluer, bien sûr : avec le temps, nous allons sortir du charbon, puis du pétrole. Mais « avec le temps » signifie plusieurs décennies. Il est très probable que la demande mondiale de pétrole en 2050 sera encore plus élevée qu’en 2000. Il y aura donc encore une quantité significative de pétrole à négocier. En parallèle, de nouveaux marchés vont émerger. Il y a 15 ans, par exemple, celui du cobalt n’existait pratiquement pas. Le cuivre devient de plus en plus crucial. L’aluminium va aussi devenir important car si le cuivre devient trop cher, il pourra le remplacer dans certaines applications en tant que conducteur électrique. De plus, l’aluminium est essentiel pour alléger les structures, notamment des véhicules.

Et puis on assiste à l’émergence de l’électricité comme nouvelle matière première. Elle est bien différente des autres : le commerce de l’électricité se fait en temps réel, 24 heures sur 24. C’est un flux continu alors que pour le pétrole, on achète un chargement sur un tanker, il arrive, on gère l’approvisionnement… Il y a quelques années, les contrats sur l’électricité à moyen ou long terme – par exemple sur un an – étaient très populaires. Aujourd’hui, on négocie l’électricité par tranches de 30 minutes dans la journée. En Europe, on débat pour passer à des tranches de 15 minutes, ce qui ferait 96 plages de négociation par jour. Ce trading à court terme, quasi inexistant il y a 20 ans, est en passe de devenir très lucratif.

Les traders de matières premières jouent un rôle à la fois simple et complexe : équilibrer l’offre et la demande. Il faudra continuer à le faire pendant la transition énergétique. La seule différence est que ces nouveaux marchés seront peut-être un peu plus transparents. L’électricité l’est bien plus que le commerce de pétrole brut. Mais d’autres resteront très opaques, comme le cobalt, dont le circuit part de la République démocratique du Congo (RDC) vers la Chine, puis le reste du monde.

L’année dernière, on a beaucoup parlé du pic de la demande de pétrole. A quel horizon aura-t-il vraiment lieu ?

Je pense que nous approchons du moment où la demande mondiale de pétrole atteindra son maximum. Est-ce que cela arrivera dans les dix prochaines années ? Très probablement. Dans les cinq prochaines années ? C’est plus incertain. Mais je pense que d’ici 2030, nous allons commencer à assister à un fort ralentissement de la croissance de la demande mondiale.

Je suis malgré tout réticent à employer le mot « pic ». J’ai grandi dans les Pyrénées, côté espagnol. Pour moi, un pic, c’est une montagne que l’on monte d’un côté et redescend de l’autre. Il ne faut pas s’attendre à une chute brutale. Regardez par exemple le charbon. On est quasiment sur un plateau depuis environ quinze ans. Nous n’avons pas encore atteint un pic : 2024 a été l’année de consommation la plus élevée jamais enregistrée au niveau mondial. Mais depuis 2010, la demande n’a pas beaucoup augmenté. Elle ne diminue pas non plus. On peut s’attendre à la même dynamique pour le pétrole.

Quel impact le « drill, baby, drill » de Donald Trump peut-il avoir sur les prix du pétrole ? En observe-t-on déjà des conséquences ?

Donald Trump veut deux choses qui sont impossibles à concilier : une politique de forage intensif et du pétrole bon marché. Cette stratégie ne fonctionne pas avec un baril au prix faible, autour de 60 dollars. Je pense que l’industrie pétrolière américaine, qui a longtemps soutenu Trump, commence à regretter son choix. Elle se rend compte que sa priorité est de maintenir les prix du pétrole bas. En partie parce qu’il veut garder l’inflation sous contrôle et compenser les effets de ses tarifs douaniers. Il a décidé d’utiliser le pétrole à cette fin. Nous allons assister à un ralentissement significatif de la croissance de la production pétrolière aux États-Unis, cette année et en 2026.

Donald Trump cherche aussi avidement des minerais critiques. Peut-il remodeler ces marchés ?

Il en cherche dans des endroits où il n’y en a pas vraiment… Il y a très peu de terres rares ou autres minerais en Ukraine ou au Groenland. Et je reste sceptique sur la rentabilité de l’exploitation minière en haute mer : c’est une technologie expérimentale.

Si vous regardez les minerais qui seront nécessaires pour la transition énergétique, le lithium, par exemple, son prix est au plus bas. Très peu de projets sont viables aux prix actuels. Le cobalt est lui aussi à son niveau le plus bas depuis vingt ans – personne ne peut y gagner de l’argent. Le cuivre, dont certains disaient que le prix allait atteindre 15 000 à 20 000 dollars la tonne, se paye aujourd’hui autour de 9 000 dollars. Ceux qui possèdent des mines de cuivre sont encore rentables, mais les prix ne sont pas suffisamment élevés pour encourager la construction de nouveaux sites. Cette situation empêche le développement de ressources alternatives, notamment en dehors de Chine. Si on veut concurrencer sa production, il faut des prix plus élevés.

Mais vous pointez une différence fondamentale entre le pétrole et ces minerais…

Absolument. Et on n’y prête pas assez attention. J’entends parfois que le lithium et le cobalt sont les « nouveaux pétroles ». Pas du tout ! Le lithium et le cobalt sont des matières premières « stockées ». Elles sont achetées une fois, puis intégrées à une batterie qui fonctionne pendant 10 à 15 ans. Le pétrole, en revanche, est une matière première de « flux » : vous l’achetez, vous le brûlez, vous en rachetez. Cela change complètement les enjeux.

Avec le pétrole, une perturbation a un impact immédiat. Avec les minerais critiques, une rupture d’approvisionnement est moins grave à court terme. On entend tout le temps des phrases comme « la RDC est l’Arabie saoudite du cobalt » ou « nous pourrions avoir une crise de 1973 sur les minerais critiques ». Peut-être. Mais franchement, aujourd’hui, je suis bien plus préoccupé par l’approvisionnement en pétrole et en gaz que par celui en cobalt. Une pénurie de pétrole ou de gaz peut faire souffrir l’économie mondiale immédiatement : inflation, croissance en berne. Si on manque de cobalt, on aura peut-être des voitures électriques un peu plus chères, mais l’économie mondiale ne s’effondrera pas pour autant.

Donc ce n’est pas vraiment, selon vous, une arme stratégique pour la Chine, son principal producteur et raffineur ?

Non. La Chine contrôle certes une grande partie de la production des terres rares, et donc la production d’aimants permanents. Mais son industrie a besoin de les vendre à d’autres pays. Et puis elle a aussi besoin de matières premières venant de l’Occident. Pour fabriquer un aimant permanent très puissant à base de néodyme, il faut le traiter avec du bore. Or une grande partie du bore produit dans le monde provient d’une mine située en Californie. Les dépendances mutuelles existent toujours. Autre élément : les montants en jeu sont trop faibles. En 2024, d’après l’Institut d’études géologiques des États-Unis, les importations américaines en terres rares se sont élevées à 170 millions de dollars. Même si leur prix était multiplié par 20, on atteindrait à peine le niveau des importations d’avocats du Mexique, à savoir 3,4 milliards de dollars…

Alors oui, certains diront : « Javier, ce n’est pas comparable, les terres rares et minerais critiques sont indispensables à la fabrication d’un avion à 400 millions de dollars. » C’est peut-être vrai. Mais à chaque fois que le prix d’un métal augmente fortement, des solutions sont trouvées pour s’en passer. Quand le prix du cobalt a explosé, tous les ingénieurs travaillant sur la chimie des batteries ont cherché un substitut. Il existe aujourd’hui des batteries haute capacité sans cobalt. Si j’ai appris une chose au fil des années, c’est qu’il ne faut jamais parier contre un ingénieur américain : donnez-lui du temps et de l’argent, et il trouvera une solution. Or actuellement, il n’y a pas d’incitation à chercher de nouveaux substituts aux terres rares. Une grande partie du néodyme sert par exemple à fabriquer des aspirateurs haut de gamme. Si ce minerai était si rare et si stratégique, on reviendrait au simple balai.

L’électricité est-elle trop chère en Europe, comparée aux États-Unis ou à la Chine ?

Les entreprises européennes la paient environ deux fois plus cher qu’aux États-Unis, ce qui constitue un frein important à la concurrence. C’est une des raisons pour lesquelles certains industriels énergo-intensifs quittent le continent. L’Europe doit baisser ses prix, mais cela ne sera ni facile ni rapide. L’éolien et le solaire nécessitent d’importantes subventions pour fonctionner, ainsi que d’énormes investissements dans le réseau. Le nucléaire est également coûteux et sa construction prend des années. Les centrales au gaz naturel peuvent être construites rapidement mais aux prix internationaux actuels du gaz, leur exploitation est coûteuse. À moyen terme, une combinaison de nucléaire et de solaire offre probablement le meilleur des mondes : une électricité abordable, sûre et sans carbone. L’Europe devrait cependant continuer à exploiter ses propres ressources gazières. L’arrêt de la production en mer du Nord, par exemple, est une erreur : cette décision rend la région encore plus dépendante des importations de gaz étranger.

Le Russie reste à ce jour le deuxième fournisseur de gaz de l’Union européenne, ce qui est stupéfiant. Dans certains pays comme la France et l’Espagne, les importations de GNL russe sont à des niveaux historiquement élevés. Des milliards d’euros filent toujours vers Moscou, dans un contexte de soutien à l’Ukraine… Et beaucoup de ce GNL, on l’achète par choix. Il existe d’autres options, certes plus chères, mais disponibles.

Comment analysez-vous la renaissance en cours du nucléaire ?

En Europe, la « renaissance » en’est pour l’instant que dans les discours – encore récemment au Danemark. Combien de réacteurs sont en construction ? Un au Royaume-Uni, un en Finlande et… c’est tout. L’Espagne parle toujours de fermer ses centrales. L’Italie n’a aucun projet. Pour la France, on ne sait pas encore. On pense qu’il y en aura plus, mais c’est très lent. C’est pourtant une technologie évidente : elle est décarbonée et peut fournir une électricité fiable. Je ne dirais pas « bon marché » mais elle reste abordable en termes de sécurité d’approvisionnement.

Un récent black-out a touché votre pays natal, l’Espagne, et a été largement commenté en Europe. Même si l’origine de cette panne n’est pas encore connue, quelles leçons devons-nous en tirer ?

Il faut d’abord séparer le sujet de la source d’électricité de celui du black-out. Il n’est pas question de pointer une technologie du doigt. On a connu des black-out en raison du charbon, de l’hydroélectricité et même du nucléaire. Les pannes de courant sont une constante dans l’histoire des réseaux. Cela dit, à mes yeux, même si certains contestent ce point, un réseau reposant principalement sur le solaire et l’éolien est plus fragile qu’un réseau basé sur des sources traditionnelles. D’une part, l’incertitude de la météo le rend plus difficile à gérer. D’autre part, nous connectons aujourd’hui de manière un peu désordonnée des installations solaires et éoliennes à une infrastructure qui n’a pas été conçue pour elles.

Jusqu’à présent, l’attention s’est surtout portée sur la construction de nouvelles capacités de production – solaire ou éolien – parce que c’est visible, tangible. Un homme politique va rarement poser devant un transformateur ou un pylône en banlieue parisienne. Du retard a ainsi été pris dans ce domaine. Même si on n’en connaît pas encore tous les détails, le black-out en Espagne montre qu’il est temps de repenser en profondeur notre manière d’intégrer ces énergies dans le réseau.

Alors que nous électrifions tout, une coupure de courant devient forcément plus grave…

Il est stupéfiant de voir à quel point notre dépendance à l’électricité est devenue invisible et implicite. Dans un monde où tout est électrifié, une panne de courant signifie que vous ne pouvez pas charger votre voiture électrique, chauffer votre maison, cuisiner ou vous connecter au Wi-Fi. Peu importe si la fibre fonctionne encore : si votre routeur est branché sur une prise sans électricité, vous n’avez pas d’Internet. Et le plus fou, c’est qu’on ne s’en rend pas compte ! Car les coupures de courant sont très rares. L’électricité est sans doute le système le plus fiable qui existe. Pensez à la fréquence des retards dans les transports en commun, et comparez-la à celle des pannes de courant : il n’y en a pratiquement jamais. C’est incroyable. Bravo aux gestionnaires de réseau ! Ils font un travail remarquable. Mais si l’on fait reposer tout le système énergétique sur l’électricité, il faut vraiment s’assurer que cette électricité soit toujours disponible.

À part le cuivre, quelles matières premières pourraient faire parler d’elles à l’avenir ? On sait que vous surveillez tout : riz, huile de coco, gomme arabique…

Je commence à peine à respirer maintenant que les prix de l’huile d’olive redescendent (rires). Mais ce sont des événements inattendus qui provoquent des tensions. Il suffit d’une mauvaise récolte à cause du phénomène climatique El Niño pour que le gouvernement philippin décide de produire du biodiesel à partir d’huile de coco, afin de faire baisser le prix du diesel. Cette décision détourne une grande partie des noix de coco de l’alimentation vers les carburants… Et les effets s’en font ressentir jusqu’en Europe. Mais s’il y a une matière première que je garde à l’œil, c’est le café. Il y a un potentiel de flambée. Les prix sont déjà très élevés, et la météo sera déterminante pour la prochaine récolte. Le bœuf et le riz sont aussi dans mon viseur.

Je demeure également inquiet pour le gaz en Europe. Si la guerre en Ukraine se prolonge, et que l’on entre dans un nouvel hiver difficile, les prix pourraient s’envoler. Et puis il y a toujours le pétrole. On pourrait bien être au début d’une guerre des prix. Et à chaque fois qu’il y a une guerre des prix, ils chutent bien plus qu’on ne le pense. Mais encore une fois, tout est lié à la géopolitique. On peut se réveiller un matin avec un baril à un cours beaucoup plus élevé que prévu en raison d’un événement majeur. Ou inversement : un prix qui a brutalement chuté car l’Arabie saoudite a décidé d’inonder le marché. C’est un des problèmes des matières premières : shit happens.



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Author : Baptiste Langlois, Maxime Recoquillé

Publish date : 2025-06-01 10:00:00

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