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Emmanuel Macron n’en a pas fini avec la dissolution, Rachida Dati première trumpiste de France

Emmanuel Macron n’en a pas fini avec la dissolution, Rachida Dati première trumpiste de France

C’est fou comme la dissolution a vraiment tout clarifié ! Ce second quinquennat est décidément à nul autre pareil. Le gouvernement Attal n’avait déjà pas duré longtemps, et voilà que Michel Barnier a été renversé par une motion de censure trois mois après sa nomination. François Bayrouse retrouve à Matignon, mais la crise n’en finit plus, la vie politique entre dans l’inédit.

Proportionnelle : la droite, au-delà des discours officiels

Patrick Mignola a bien entendu LR s’opposer avec force à la proportionnelle pour les législatives. « Mais certains élus de ce parti sont venus me voir pour dire qu’ils n’étaient pas si contre… », raconte le ministre chargé des Relations avec le Parlement. Qui pointe aussi que seuls 28 députés EPR (sur 93) ont signé la tribune hostile à ce mode de scrutin oubliée dans L’Opinion du 23 juin. Il y a donc un chemin, déduit ce fidèle de François Bayrou.

Rachida Dati première trumpiste de France

C’est un ancien ministre (venu de la droite) qui revient sur la manière dont Rachida Dati a attaqué le journaliste Patrick Cohen dans l’émission C à vous: « C’est le plus bel exemple de trumpisation de la vie politique française, et pour trois raisons. Elle effectue une rupture fondamentale avec les usages ; elle met sur le même plan une enquête journalistique et une procédure pénale ; à la tête du ministère de tutelle, elle menace directement une personne. » Et le même de pointer : « Dire qu’elle peut faire un article 40 n’a pas de sens : soit elle doit le faire, soit elle ne le fait pas… » Cet article du code de procédure pénale oblige en effet toute autorité constituée ou fonctionnaire à dénoncer au procureur les délits dont il aurait connaissance dans l’exercice de ses fonctions.

Dissolution : Emmanuel Macron écoute les recommandations

En décembre dernier, devant les chefs de partis réunis à l’Elysée, Emmanuel Macron avait affirmé ne pas vouloir dissoudre à nouveau l’Assemblée nationale d’ici à 2027. Aurait-il changé d’avis ? Du moins, changé sa communication au gré des recommandations de ses proches ? L’un de ses interlocuteurs réguliers l’a prévenu ces derniers mois : « Arrête de dire que tu ne veux pas dissoudre. Tu es le seul qui ne veut pas dissoudre alors que tu es le seul qui puisse le faire, en termes d’image, ce n’est pas bon. »

Résultat : le 9 juin, lors d’une conférence de presse en marge de la Conférence des Nations unies sur l’océan, le chef de l’État s’est montré bien plus vague : « Mon habitude n’est pas de me priver d’un pouvoir constitutionnel, parce que si des formations politiques décidaient d’avoir une approche totalement irresponsable et bloquer le pays, peut-être me retrouverai-je dans une situation où je dois utiliser la Constitution. » Qui a dit que le président n’écoutait personne ?

Dominique de Villepin – Edouard Philippe : premières escarmouches

« Il essaie de se faufiler »: Edouard Philippe observe le jeu de Dominique de Villepin, qui s’avance de plus en plus vers l’élection présidentielle et en a profité pour cibler le Havrais qui aurait « saboté » la réforme de la retraite à points. Les deux anciens Premiers ministres, qui furent chiraquiens l’un et l’autre, ne se connaissent pas : ils ne se sont jamais vus en tête-à-tête.

Les failles de Jordan Bardella

C’est acté, ce sera peut être lui. Au RN, y compris parmi les conseillers lepénistes, l’hypothèse Jordan Bardella candidat à la présidentielle fait son chemin. On se demande, désormais, comment la jeune relève de Marine Le Pen pourrait bien « monter en compétence ». « Il lui reste beaucoup de sujets sur lesquels il n’est pas mûr, commente un bras droit. L’international, par exemple, sur lequel on sent bien qu’il tente de progresser, mais aussi beaucoup de sujets techniques comme l’éducation, la culture, l’agriculture. » Commentaire sur le bulletin du candidat putatif, donc : doit faire ses preuves.

François Ruffin toujours « debout »

François Ruffin est traumatisé par la façon dont les formations politiques ont repris à leur compte son idée de « Front Populaire », lancée au lendemain de la dissolution. Il a donc choisi d’universaliser sa petite mouture, « Picardie Debout », en supprimant le nom de l’ancienne région administrative. « Debout », donc. Un peu comme « Debout le peuple », la formation du représentant fictif de la gauche de la gauche, dans la série Baron Noir, d’Eric Benzekri. Pas loin, aussi, de « Debout La France », le parti de Nicolas Dupont-Aignan. C’est en tout cas ce qu’ont tenté de lui signifier quelques amis… sans succès.



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Publish date : 2025-06-26 14:53:00

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