Plus de 637 000 décès ont été enregistrés en France en 2023, selon un travail de référence des chercheurs de l’agence Santé publique France, de l’Inserm et de la direction des statistiques du ministère de la Santé (Drees) publié ce mardi 8 juillet.
Tous les ans, ces scientifiques examinent les principales causes de mortalité, avec un peu de décalage. Il en ressort que « les deux premières causes de décès restent les tumeurs et les maladies de l’appareil circulatoire », devant les maladies de l’appareil respiratoire. Et ce, dans un contexte de recul global du nombre de morts sur l’année sur le territoire français.
Un peu plus d’un quart des décès liés aux cancers
Toujours premiers tueurs, chez les hommes comme chez les femmes, les cancers ont été responsables d’un peu plus d’un quart des décès (27%). C’est également la deuxième cause de décès chez les enfants de 1 à 14 ans, soit 17% des décès, derrière les causes externes (accidents de la vie courante et de transports). Santé Publique France relève tout de même une note encourageante : la mortalité par tumeur continue de baisser, sauf pour le cancer du pancréas, « en hausse tendancielle » et les cancers « du poumon, des bronches et de la trachée chez les femmes ».
En deuxième position, les maladies cardio-neurovasculaires (infarctus du myocarde, AVC, insuffisance cardiaque, etc) ont entraîné un peu plus d’un cinquième des décès et représenté la première cause de mortalité chez les 85 ans et plus.
« En légère hausse » en 2023, les décès causés par des maladies respiratoires autres que le Covid (pneumonies, maladies chroniques, grippe hivernale notamment), sont revenus depuis 2022 à des niveaux pré-Covid. Ils avaient fortement diminué en 2020 et 2021, au plus fort de la pandémie. Autre enseignement: la mortalité due aux accidents, notamment chutes et accidents de transports, a encore augmenté par rapport à l’année précédente, tandis que le taux de suicide (13,6 pour 100.000) a baissé.
Baisse de la mortalité
Autre enseignement fondamental : la mortalité en France a atteint en 2023 un niveau « historiquement bas ». « Après trois années de forte mortalité dues à la pandémie de Covid-19 et à un regain de mortalité lié aux maladies respiratoires en 2022 », 2023 a connu une mortalité « plus faible qu’en 2019 », a détaillé à l’AFP Elise Coudin, directrice du CépiDc (Inserm).
Le reflux par rapport à 2022 s’explique « à 60% par la baisse de mortalité liée au Covid-19 » – tombé à la neuvième place des causes de décès -, avance Elise Coudin, ainsi que par des baisses des mortalités de maladies de l’appareil circulatoire et de tumeurs.
« Ce niveau de mortalité, historiquement bas en 2023 est observé dans la grande majorité des pays européens » compare le rapport.
Des disparités géographiques
Le rapport met également en évidence des disparités géographiques dans la mortalité. Elle est bien plus marquée dans les départements et régions d’Outre-mer et, dans une moindre mesure, dans le nord et l’est de l’Hexagone.
« La mortalité est 89% plus élevée à Mayotte par rapport à la moyenne nationale, 37% en Guyane, et 17% dans les Hauts-de-France », a précisé à l’AFP Vianney Costemalle, chef du bureau Etat de santé de la population de la Drees. A l’inverse, la mortalité est sensiblement plus faible en Île-de-France (-15% par rapport à la moyenne nationale).
Ces disparités peuvent être liées à des facteurs « comportementaux, économiques, environnementaux, territoriaux, et d’accès aux soins », résume Vianney Costemalle.
La mortalité est aussi plus importante dans les territoires ruraux hors d’influence des villes et plus faible dans les grandes agglomérations, notamment pour les maladies cardio-neurovasculaires et les causes externes.
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Publish date : 2025-07-08 14:16:00
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