« Les dernières planches de salut maintenant les gens en vie sont en train de s’effondrer ». Lundi, le porte-parole du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a alerté sur les conditions humanitaires dramatiques dans la bande de Gaza. « Le secrétaire général condamne fermement la violence qui se poursuit, y compris les tirs, les meurtres et les blessures des personnes tentant de fournir de la nourriture à leur famille », a ajouté Stéphane Dujarric devant la presse à New York, se disant « atterré » par cette situation.
De son côté, la France demande que « la presse libre et indépendante puisse accéder à Gaza pour montrer » ce qu’il se passe dans le territoire en danger de famine après 21 mois de guerre, a déclaré ce mardi 22 juillet le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot. « Nous avons l’espoir de pouvoir faire sortir quelques collaborateurs de journalistes dans les prochaines semaines », a ajouté le ministre sur France Inter, interrogé sur le cas de plusieurs collaborateurs de l’AFP sur place qui se trouvent dans « une situation effroyable » selon la direction de l’agence. « Depuis des mois, nous assistons, impuissants, à la détérioration dramatique de leurs conditions de vie. Leur situation est aujourd’hui intenable, malgré un courage, un engagement professionnel et une résilience exemplaires », affirmait un communiqué de l’AFP lundi, tandis que la Société des journalistes (SDJ) alertait du risque de les « voir mourir ».
Les infos à retenir :
⇒ L’Iran n’abandonnera pas l’enrichissement, indique Téhéran
⇒ Donald Trump a été « pris de court » par les frappes d’Israël en Syrie
⇒ L’OMS dénonce des « attaques » contre ses locaux à Gaza
Donald Trump a été « pris de court » par les frappes d’Israël en Syrie
Donald Trump a été « pris de court » par les récentes frappes israéliennes en Syrie, et en a parlé avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, a déclaré lundi sa porte-parole Karoline Leavitt pendant un échange avec la presse à la Maison-Blanche. « Il a rapidement appelé le Premier ministre pour corriger ces situations », a-t-elle ajouté. « En ce qui concerne la Syrie, nous avons vu une désescalade », a encore dit Karoline Leavitt. « Le président a une bonne relation de travail avec le Premier ministre (israélien) et il reste en contact fréquent avec lui », a-t-elle par ailleurs affirmé.
Le dirigeant israélien a effectué début juillet sa troisième visite à Washington depuis le retour au pouvoir de Donald Trump le 20 janvier. Israël a bombardé l’armée syrienne à Soueida, ville à majorité druze du sud de la Syrie, et à Damas en début de semaine dernière, disant chercher ainsi à faire pression sur le gouvernement syrien pour qu’il retire ses troupes de cette région meurtrie par des affrontements inter-communautaires. La Syrie et Israël se sont ensuite accordés vendredi soir sur un cessez-le-feu, sous la houlette des Etats-Unis.
Nucléaire : l’Iran n’abandonnera pas l’enrichissement, dit Téhéran
L’Iran n’abandonnera pas son programme nucléaire et notamment l’enrichissement d’uranium malgré les « dommages sérieux » causés à ses installations par les bombardements américains, a déclaré lundi le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi. « Il a été arrêté parce que, oui, les dommages sont graves et sérieux. Mais il est évident que nous ne pouvons pas renoncer à l’enrichissement, car il s’agit d’une réalisation de nos propres scientifiques », a-t-il déclaré dans l’émission de Bret Baier sur la chaîne américaine Fox News. « Et maintenant, plus que cela, c’est une question de fierté nationale », a-t-il ajouté, en soulignant que tout futur accord sur le nucléaire iranien devra contenir le droit à l’enrichissement.
Interrogé pour savoir si de l’uranium enrichi a pu être sauvé malgré les bombardements, le ministre a répondu n’avoir pas « d’informations détaillées » là-dessus mais que l’agence atomique iranienne s’efforce « d’évaluer ce qui s’est exactement passé avec notre matériel nucléaire, notre matériel enrichi ».
Donald Trump a aussitôt réitéré sa menace de bombarder à nouveau l’Iran s’il reprenait son programme d’enrichissement. « Abbas Araghchi, à propos des sites nucléaires iraniens : ‘Les dommages sont très graves, ils sont détruits’. Bien sûr qu’ils le sont, comme je l’ai dit, et nous recommencerons, si nécessaire ! », a-t-il écrit sur son réseau Truth Social.
Frappes israéliennes contre une prison en Iran : Amnesty réclame une enquête pour « crime de guerre »
Amnesty International a réclamé ce mardi une enquête pour « crime de guerre » après des frappes israéliennes fin juin contre la prison d’Evin à Téhéran, en Iran, durant la guerre de 12 jours qui a opposé les deux pays. « Les frappes aériennes délibérées de l’armée israélienne […] constituent une grave violation du droit international humanitaire et doivent faire l’objet d’une enquête pour crime de guerre », a déclaré Amnesty International dans un communiqué.
« L’armée israélienne a procédé à de nombreuses frappes aériennes contre la prison d’Evin, tuant et blessant des dizaines de civils et causant des dégâts et destructions de grande ampleur dans au moins six zones de ce complexe pénitentiaire », a ajouté l’ONG, affirmant se baser sur des vidéos authentifiées, des images satellites et des témoignages. « Une prison ou un lieu de détention est présumé être un objet civil et il n’existe dans ce cas aucun élément attestant de manière crédible que la prison d’Evin constituait un objectif militaire légal », a affirmé Amnesty.
L’OMS dénonce des « attaques » contre ses locaux à Gaza
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a dénoncé lundi des « attaques » contre la résidence de son personnel et son principal entrepôt dans la ville de Deir el-Balah, dans la bande de Gaza, frappée par des opérations militaires israéliennes lundi. « La résidence du personnel de l’OMS à Deir el-Balah, dans la bande de Gaza, a été attaquée trois fois aujourd’hui, de même que son principal entrepôt », a alerté Tedros Adhanom Ghebreyesus, chef de l’agence sanitaire de l’ONU, sur X.
« Des militaires israéliens sont entrés dans les locaux, forçant des femmes et des enfants à évacuer les lieux à pied vers Al-Mawassi (sud de Gaza) », a-t-il dit, ajoutant que « le personnel masculin et des membres de leur famille ont été menottés, déshabillés, interrogés sur place et contrôlés sous la menace d’une arme ». Deux employés de l’OMS et deux membres de leur famille ont été arrêtés, a encore écrit Tedros Adhanom Ghebreyesus. Trois d’entre eux ont ensuite été libérés et un « employé reste en détention ». « L’OMS exige sa libération immédiate et la protection de tout son personnel », a-t-il insisté. Le chef de l’OMS a indiqué que 32 employés de l’OMS et des membres de leur famille ont été évacués vers le bureau de l’agence quand l’accès y a été possible.
L’armée israélienne dit avoir intercepté un missile tiré du Yémen
L’armée israélienne a indiqué ce mardi avoir intercepté un missile tiré par les rebelles houthis du Yémen, où elle avait mené la veille des frappes destructrices contre un port tenu par ces insurgés, soutenus par l’Iran. « A la suite des sirènes qui ont retenti récemment dans plusieurs zones en Israël, un missile lancé depuis le Yémen a été intercepté », a déclaré l’armée israélienne sur son compte Telegram.
Le porte-parole militaire des Houthis, Yahya Saree, a affirmé plus tard que les rebelles avaient visé l’aéroport Ben Gourion, près de Tel-Aviv, « à l’aide d’un missile balistique hypersonique ». Lundi soir, il avait fait état d’une attaque de drones visant aussi l’aéroport, et d’autres cibles en Israël.
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Publish date : 2025-07-22 08:43:00
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