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Peter Rough, ex-conseiller de Bush : « Des décisions vraiment douloureuses se profilent pour Poutine »

Peter Rough, ex-conseiller de Bush : « Des décisions vraiment douloureuses se profilent pour Poutine »

Notez bien la date du 8 août dans vos agendas. Alors que les orages d’été approchent et l’atmosphère devient électrique, c’est ce jour-là que Donald Trump a choisi pour fixer un ultimatum à Vladimir Poutine afin de mettre fin à la guerre. Après avoir accordé un délai de cinquante jours au président russe le 14 juillet, le chef de l’Etat américain a réduit cette échéance, le 29 juillet, à seulement dix jours. Le président des États-Unis a brandi la menace de sanctions secondaires, visant les pays qui continuent d’acheter des produits russes. Si certains observateurs minimisent la portée de cette nouvelle pression exercée par Washington, ce n’est pas le cas de Peter Rough. Chercheur principal et directeur du Center on Europe and Eurasia à l’Hudson Institute, cet expert en politique étrangère américaine prévient : « Lorsqu’un président comme Trump lance un ultimatum et affirme qu’il prendra des mesures économiques si la Russie ne manifeste aucun signe d’ouverture vers un cessez-le-feu, il est tout à fait capable de mettre ses menaces à exécution. »

Et selon cet ancien collaborateur du président George W. Bush, l’économie russe pourrait en subir de lourdes conséquences. Une véritable « bombe à retardement », avertissait-il dans un récent podcast. « Si Donald Trump décide de durcir les sanctions économiques contre Moscou, la Russie atteindra inévitablement un point de rupture. Cela signifie que des décisions vraiment difficiles et douloureuses se profilent pour Poutine », conclut l’expert. Entretien.

L’Express : Après avoir donné, le 14 juillet, un délai de cinquante jours à Vladimir Poutine pour mettre fin à la guerre, Donald Trump a réduit ce délai ce 29 juillet à dix jours. Comment interpréter ce nouveau coup de pression ?

Peter Rough : Il y a deux grands paramètres dans cette guerre : l’économie et le militaire. D’une certaine manière, l’économie représente une puissance militaire latente. Les sanctions secondaires ou les attaques contre l’économie russe visent à accélérer l’affaiblissement de la Russie et, à terme, à contraindre Poutine à négocier en réalisant que la guerre est soit vaine sur le champ de bataille, soit extrêmement coûteuse pour lui sur le plan économique. Ce que le président Trump compte réellement faire reste difficile à dire. Prédire ses prochaines actions est un exercice délicat pour tout analyste. Il cherche à entretenir une certaine ambiguïté pour que chacun reste dans l’incertitude quant à ses intentions. Il pense que cela lui donne un levier stratégique. Mais ici, il émet une exigence assez claire envers les Russes : ils avaient cinquante jours, désormais ramenés à dix. Les signaux d’alerte sont sans doute déjà activés à Moscou, car des sanctions économiques pourraient bien être en préparation.

Donald Trump a-t-il une véritable stratégie vis-à-vis de l’Ukraine et de Vladimir Poutine ou bien navigue-t-il à vue ?

La trajectoire générale de la pensée de Trump sur l’Ukraine au cours des six premiers mois est la suivante. Sa première initiative a été de pousser en faveur d’un cessez-le-feu. Il y a eu différentes déclinaisons de cette proposition : un cessez-le-feu maritime et énergétique, qui devait éventuellement conduire à la fin de la guerre. Ensuite, il y a eu des discussions sur des term sheets (des documents de principes) élaborés par l’administration américaine pour donner une certaine consistance politique à l’offre adressée aux Russes, dans le but de les inciter à accepter un cessez-le-feu. Enfin, il y a eu en mai dernier, cette négociation bilatérale facilitée par la Turquie entre la Russie et l’Ukraine, portant par exemple sur les prisonniers de guerre ou l’enlèvement des enfants ukrainiens par les Russes. Aucune de ces démarches n’a encore abouti à un cessez-le-feu durable ou à une fin de guerre négociée sur le plan politique. Trump a donc pris deux décisions. Premièrement, il a donné son feu vert à la vente directe de matériel militaire américain aux alliés de l’Otan qui soutiennent à leur tour l’Ukraine : c’est la composante militaire. Deuxièmement, sur le plan économique, il a menacé d’imposer des sanctions secondaires à la Russie, ce qui frapperait le budget russe et sa capacité à financer la guerre. Le plan de Trump a d’abord été de privilégier la diplomatie, pour essayer d’obtenir un accord. Maintenant, il cherche à influencer le calcul stratégique de la Russie, qui, visiblement, n’a pas encore montré de réelle volonté d’entrer en négociation.

En termes d’image et de crédibilité, Donald Trump ne prend-il pas un risque en multipliant les ultimatums qui, jusqu’à présent, ne semblent pas faire fléchir Vladimir Poutine ?

Les éventuels risques pesant sur sa crédibilité durant les six premiers mois ont été en partie corrigés par l’ultimatum de soixante jours adressé à l’Iran, suivi par l’action américaine au 61e jour. Donc, le fait d’avoir utilisé à nouveau un chiffre rond, comme cinquante jours, devrait attirer l’attention de tout le monde, même si la presse russe, le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et d’autres ont été plutôt moqueurs à l’égard de la politique américaine. Il ne fait aucun doute que lorsqu’un président comme Trump lance un ultimatum et qu’il insiste sur le fait qu’il y aura des contre-mesures économiques si la Russie ne montre aucun signe de volonté d’aller vers un cessez-le-feu, il est fort capable de donner suite à ces menaces.

Donald Trump peut-il encore nous réserver des surprises dans le dossier ukrainien, comme il l’a fait en frappant l’Iran, à un moment où personne ne s’y attendait vraiment ?

Je pense que l’épisode au Moyen-Orient sert de modèle — ou du moins indique la voie — pour l’Europe. En d’autres termes, Israël est entré en guerre contre l’Iran sans le soutien direct des États-Unis, c’est-à-dire que les Américains n’étaient pas engagés à leurs côtés dans le conflit.

Finalement, dans un second temps, une fois qu’Israël avait obtenu des résultats significatifs, les États-Unis sont intervenus pour soutenir l’opération et fournir des capacités que les Israéliens ne possédaient pas, notamment pour frapper les installations nucléaires de Fordo. Le parallèle avec l’Europe, selon moi, est le suivant : les États-Unis ne seront pas en première ligne. Autrement dit, l’Europe — comme Israël dans le cas précédent — devra assumer ce rôle. Dans le cas présent, c’est l’Ukraine qui doit être le fer de lance, avec le soutien de l’Europe, tandis que les États-Unis peuvent intervenir en appui, en apportant des capacités que les Européens ne possèdent pas eux-mêmes, comme un nombre suffisant d’intercepteurs de défense aérienne. Certes, il existe le SAMP/T, le système franco-italien équipé de l’intercepteur Aster, mais sa production reste insuffisante en volume et trop lente en termes de délais, ce qui fait que le Patriot demeure à ce jour l’équipement central. C’est d’ailleurs ce que Volodymyr Zelensky réclame systématiquement lors de chaque réunion. Donc pour l’instant, les États-Unis peuvent fournir des capacités que l’Europe n’a pas. Mais je ne pense pas que le président américain va prendre les devants sur la question ukrainienne. Comme je l’ai dit, ils ont désormais encouragé la médiation turque dans les négociations bilatérales, et les États-Unis se sont un peu retirés de la médiation directe et de la diplomatie navette qu’ils pratiquaient au début — avec l’émissaire Steve Witkoff à Moscou, le général Kellogg en contact avec les Ukrainiens, et le secrétaire d’Etat Rubio à la coordination. C’est l’orientation de la stratégie américaine sous l’administration Trump.

Vous évoquez une perte de crédit de Vladimir Poutine aux yeux de Donald Trump, tandis que Volodymyr Zelensky semble, lui, gagner en considération…

Si je devais le représenter graphiquement, je dirais que les courbes de popularité se sont croisées. Volodymyr Zelensky entretenait au départ des relations plutôt cordiales avec Donald Trump, avant qu’elles ne se détériorent brutalement lors de leur rencontre dans le bureau Ovale. Pris dans une impasse, Kiev a ensuite fait le choix de s’aligner sur les propositions américaines, ce qui a permis à Trump de pousser l’Ukraine vers une posture favorable à un cessez-le-feu. En adoptant à plusieurs reprises la stratégie américaine, Zelensky a progressivement regagné une certaine marge de manœuvre. Sa volonté de se rendre en Turquie pour rencontrer Vladimir Poutine en personne en mai dernier est une parfaite illustration.

Poutine se retrouve face à un casse-tête macroéconomique

Parallèlement, la relation entre Donald Trump et Vladimir Poutine avait, au départ, plutôt bien commencé. Trump savait qu’il devait passer par la Russie pour trouver une issue au conflit. Il avait un certain respect pour la puissance russe et voulait voir si une relation personnelle pouvait produire des résultats. Il a eu plusieurs appels téléphoniques avec Poutine, rompant en quelque sorte l’isolement dans lequel la Russie se trouvait, du moins vis-à-vis des pays occidentaux. Mais comme Poutine s’est contenté de mots aimables sans jamais donner suite par des actes concrets, sa crédibilité aux yeux de Trump a diminué. Et puis il y a eu ce moment-clé en mai dernier, à l’occasion d’un déplacement de Trump dans le Golfe, au moment où la médiation turque s’est imposée. Zelensky a accepté en déclarant qu’il se rendrait en Turquie et finalement Poutine, lui, ne s’est jamais présenté. C’est à peu près ce moment-là que les trajectoires se sont croisées : la position de Zelensky s’est renforcée, et celle de Poutine s’est affaiblie. Aujourd’hui, le gouvernement ukrainien est en meilleure position auprès de la Maison-Blanche que le gouvernement russe, ce qui n’a pas toujours été le cas.

Le ministre russe de l’Économie a récemment alerté sur le risque d’une récession. Selon vous, le déficit budgétaire annuel de la Russie est tel que Vladimir Poutine devra prendre des décisions difficiles d’ici la fin de l’année. Concrètement, dans quel état se trouve réellement l’économie russe aujourd’hui ?

Si Donald Trump décide de renforcer les sanctions économiques contre Moscou, la Russie finira par atteindre un point de rupture, où ses dépenses dépasseront nettement ses revenus. Et c’est déjà le cas, selon les projections actuelles. La situation pourrait donc s’aggraver selon les décisions prises par les États-Unis. Et d’ailleurs, cela ne nécessiterait même pas forcément de nouvelles sanctions, décrets ou lois. Il suffirait simplement d’appliquer plus rigoureusement le cadre existant. Nous ne savons pas exactement à quel point la douleur économique devient insoutenable pour les Russes, ni jusqu’où cela peut aller. Mais la Russie n’a pas accès aux marchés financiers internationaux. La Chine n’a pas été disposée à la soutenir financièrement. Ses émissions d’obligations domestiques ont en grande partie échoué. Elle dépense plus qu’elle ne perçoit. La véritable question est donc la suivante : comment résoudre ce casse-tête macroéconomique ? Il y a deux solutions : augmenter les impôts ou réduire les dépenses. Or, 40 % des dépenses publiques russes sont consacrées à la défense. Cela signifie que des décisions vraiment difficiles et douloureuses se profilent pour Poutine. Contrairement aux États-Unis qui, grâce à leur position macroéconomique, peuvent dépenser à volonté, les pays comme la Russie, qui doivent rester à l’équilibre, font face à de vraies contraintes.

Sur le plan économique comme militaire, Vladimir Poutine est-il aujourd’hui plus sous pression qu’il ne le laisse entendre ou que les récentes avancées russes sur le front ne pourraient le faire croire ?

Plusieurs choses peuvent être vraies en même temps. D’un côté, les Russes ont bel et bien l’avantage en Ukraine, et s’ils progressent, c’est parce qu’ils espèrent qu’à un moment donné, le front cédera, que le soutien occidental s’effondrera ou s’érodera, et qu’il y aura alors une percée menant à l’effondrement des forces ukrainiennes. Le calcul russe est de réussir à sécuriser le Donbass au minimum, voire d’aller plus loin et commencer à menacer d’autres positions. Donc, de ce point de vue, la position russe reste « tenable ». En revanche, les Russes ont subi des dizaines de milliers de pertes depuis le début des offensives estivales et il s’agit de soldats tués, pas seulement blessés, donc morts sur le champ de bataille.

Le rythme de progression reste relativement lent — environ 25 km2 par jour. À ce rythme, il leur faudrait des années pour prendre tout le Donbass, et des décennies pour s’emparer de toute l’Ukraine. Et sur le plan économique, comme je l’ai déjà mentionné, la Russie fait face à de graves problèmes : un taux d’intérêt très élevé qui étouffe le financement et l’emprunt, des secteurs majeurs comme l’industrie charbonnière ou les fournisseurs d’électricité frôlent la faillite, sans parler des problèmes démographiques et de la dépendance croissante envers la Chine. Donc, d’un côté, Poutine a raison de dire qu’il progresse lentement mais sûrement, et qu’il est plus fort qu’on ne le pense. Mais de l’autre, il est aussi beaucoup plus vulnérable que cette image d’une Russie intouchable. Elle cache des faiblesses profondes, sérieuses et bien réelles. Évidemment, l’Ukraine est dans une situation bien pire. Mais elle mène une guerre existentielle, une guerre de survie, et elle est donc prête à subir d’énormes sacrifices. La Russie, malgré toute la propagande, mène une guerre de choix. Et à ce titre, elle doit sans cesse justifier ses pertes, ses efforts, ses souffrances, ce n’est donc pas si simple.

L’Union européenne a récemment adopté sa 18e série de sanctions contre la Russie. Elle prévoit notamment un abaissement du prix du pétrole russe autorisé à l’exportation à 47,6 dollars le baril. Est-ce une mesure efficace selon vous ?

Nous avions depuis 2022 un plafond de prix de 60 dollars le baril, et les Russes ont constitué une flotte fantôme. Nous aurions probablement pu mieux faire respecter les sanctions visant cette flotte, et lorsque nous l’avons fait, cela a eu un impact sur les revenus russes. Donc, si l’on abaisse le plafond, cela doit s’accompagner d’une répression de la flotte fantôme, des assureurs, et potentiellement même des clients de ce pétrole russe. Sinon, c’est une mesure qui sera saluée sur le papier, mais qui ne produira pas d’effet réel sauf si elle s’accompagne d’actions concrètes qui garantissent que le pétrole russe de l’Oural est réellement vendu à 45 dollars le baril. Donc en résumé, on peut fixer un plafond à 47,6 dollars mais il faudra une application rigoureuse, seule condition clé pour que ce plafond soit réellement efficace face à la flotte fantôme.

La Russie a-t-elle les moyens de continuer cette guerre encore longtemps ? Selon une analyse de l’Institut de l’École d’économie de Kiev, elle aurait épuisé ses vastes stocks d’armements datant de l’ère soviétique…

Je ne sais pas si la Russie y parviendra, mais elle ne mène pas cette guerre seule. Sur certaines parties du front, 50 à 60 % de l’artillerie utilisée sont désormais d’origine nord-coréenne. L’industrie de défense chinoise fournit des microélectroniques et des machines-outils, ce qui est indispensable à l’effort de guerre russe. Des soldats nord-coréens ont combattu dans la région de Koursk, et des rumeurs circulent selon lesquelles elles pourraient également être déployées dans d’autres régions d’Ukraine prochainement. Je ne pense pas que les Russes seraient capables de maintenir ce niveau d’opérations offensives sans le soutien de l’Iran, de la Corée du Nord et de la Chine à des moments clés. C’est grâce à cet accès qu’ils ont réussi à mener la guerre à ce niveau. L’avenir reste incertain, mais ce soutien a été crucial pour eux, et nous ne devons pas le perdre de vue.

Trump cherche actuellement à modifier le calcul stratégique de Poutine

L’administration Trump doit-elle renforcer davantage son engagement en Ukraine ?

L’Ukraine est dans une situation différente de celle de l’année dernière, et a fortiori d’il y a deux ans. Sa propre base industrielle de défense est bien plus solide aujourd’hui. Elle produit des innovations de pointe, notamment dans la guerre par drones. La base industrielle de certains de nos alliés de l’OTAN est elle aussi devenue bien plus puissante. Rien que le fabricant allemand Rheinmetall, par exemple, produit plus d’obus de calibre 155 mm que l’ensemble des États-Unis chaque année. Donc, sur certains points, les États-Unis n’ont pas besoin d’être aussi impliqués qu’au début de la guerre, quand Washington était la seule adresse possible pour aider l’Ukraine. Mais dans d’autres domaines, les États-Unis restent l’acteur indispensable : par exemple pour les systèmes de défense aérienne Patriot ou certaines catégories de tirs longue portée. Et là, je pense qu’il est judicieux que les États-Unis soutiennent directement l’Ukraine, mais aussi qu’ils réfléchissent à des moyens d’encourager et de pousser leurs alliés à apporter leur aide avec ensuite une intervention américaine en soutien via des accords de remplacement, de coproduction, ou autres. Cela passerait notamment par des ventes directes de matériel militaire américain. C’est là que, selon moi, la politique américaine devait logiquement évoluer et c’est bien là où nous en sommes aujourd’hui.

Le réchauffement des relations transatlantiques autour du dossier ukrainien peut-il, selon vous, contribuer à débloquer la situation et inciter Vladimir Poutine à mettre un terme à la guerre ?

Laissez-moi faire deux remarques à ce sujet. Premièrement, en Occident, nous vivons dans des démocraties. Cela signifie que nos dirigeants se présentent souvent devant les caméras et parlent presque en monologue de leurs forces, de leurs faiblesses. Nous pouvons analyser cela, interroger des personnes en off, vous les journalistes pouvez parler aux ministres et vous faire une idée assez claire de la direction que prend la politique. Il y a une transparence dans tout cela, qui est saine — et qui, à mes yeux, est une force du monde occidental. L’avantage des régimes autoritaires, c’est qu’ils sont enveloppés d’un certain mystère. On ne sait jamais vraiment quelles sont leurs lignes rouges. Mais leur faiblesse, c’est précisément ce manque de transparence, qui engendre une corruption massive. Les Russes pensaient pouvoir prendre Kiev en trois jours, et il s’est avéré qu’ils n’en avaient absolument pas la capacité. Nous, en Occident, exposons nos faiblesses au monde, mais il y a une force réelle qui se cache derrière cela.

Avec Poutine, en revanche, on ne sait jamais vraiment quels sont ses objectifs minimaux. On connaît ses ambitions maximalistes, il les réaffirme publiquement. Ce que Donald Trump cherche précisément à sonder, ce sont les exigences minimales que Moscou serait réellement prêt à accepter pour mettre fin à la guerre. Et cela, on ne le sait pas encore. Les Américains ont formulé une proposition modeste, mais elle n’a pas suffi à faire bouger le Kremlin. Aujourd’hui, Trump cherche donc à modifier le calcul stratégique de Poutine, en augmentant la pression — notamment via les Européens. Peut-être cela poussera-t-il le président russe à revoir ses exigences à la baisse. Car plus la pression s’intensifie, plus il pourrait être disposé à envisager un cessez-le-feu. Je ne sais pas si cela fonctionnera, mais je l’espère, car c’est une guerre atroce, et l’Ukraine a déjà énormément souffert.



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Author : Laurent Berbon

Publish date : 2025-07-30 16:30:00

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