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Rentrée littéraire : de Laurent Gaudé à Raphaël Enthoven, la mode des titres courts

Rentrée littéraire : de Laurent Gaudé à Raphaël Enthoven, la mode des titres courts

Souvenez-vous de ces titres sans fin, impossibles à mémoriser, tels L’extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea de Romain Puértolas, Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire, du Suédois Jonas Jonasson ou encore Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon, de Jean-Paul Dubois. Il y a encore peu Joël Dicker avec La Très Catastrophique Visite du zoo jouait la rallonge, sans parler de toutes les dames de la romance ou de la fantasy.

Une « malédiction » pour les libraires et… les journalistes qui sont, on le sait, au signe près. Aussi a-t-on vu la livraison de cette rentrée 2025 avec un grand sourire car l’heure est aux titres – très – courts. Quelques exemples parmi les romans les plus attendus des 484 fictions à paraître à partir du 14 août : Kolkhoze, d’Emmanuel Carrère, L’Albatros, de Raphaël Enthoven, Finistère, d’Anne Berest, Maman, de Régis Jauffret, Zem, de Laurent Gaudé, Surchauffe, de Nathan Devers, Tovaangar, de Céline Minard, Aimer, de Sarah Chiche, Tressaillir, de Maria Pourchet, Perpétuité, de Guillaume Poix, Paranoïa, de Lise Charles, Les Forces, de Laura Vazquez, Le Bonheur, de Paul Kawczak, etc.

Brièveté ne rime pas toujours avec frugalité

Même les primo-romanciers – ils sont 73 cette année – jouent la sobriété, tels Séphora Pondi, (Avale, Grasset), Paul Gasnier (La Collision, Gallimard), Damien Peyraud (Les Crédits, Noir sur Blanc) ou encore Sasha Georges (Physiquement, Julliard). Idem pour les étrangers (ou leurs éditeurs français) qui ont choisi des intitulés maîtrisables.

Ainsi des anglophones John Boyne avec Les Eléments (Lattès), Alan Hollinghurst, auteur de Nos soirées (Albin Michel), Maggie Millner et ses Couplets (Les Escales), Whitney Hanson (Home, Robert Laffont), Teju Cole (Vibrato, Editions Zoé), de l’Allemande Jenny Erpenbeck qui signe Kairos (Gallimard) tout comme de l’Islandaise Audur Ava Olafsdottir (DJ Bambi, Zulma).

Mais brièveté ne rime pas toujours avec frugalité : Céline Minard a accouché de 688 pages, Emmanuel Carrère de 560, Anne Berest de 432, Sarah Chiche de 384 (tout comme Paul Kawczak), tandis qu’Alan Hollinghurst livre 624 pages et John Boyne 512 ! Ne jamais se réjouir trop tôt…



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Author : Marianne Payot

Publish date : 2025-08-04 07:15:00

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