Les jours de François Bayrou à Matignon sont-ils comptés ? Le Premier ministre a annoncé lundi 25 août, lors d’une conférence de presse, qu’il se soumettrait le 8 septembre prochain à un vote de confiance à l’Assemblée nationale, dans l’espoir de faire adopter ensuite son plan d’économies budgétaires. « Si vous avez une majorité, le gouvernement est confirmé. Si vous n’avez pas de majorité, le gouvernement tombe », a-t-il lui même expliqué après son annonce surprise. Les premières réactions ne laissent guère de place au doute : les oppositions, du RN à LFI en passant par les socialistes et les écologistes, ont unanimement fait savoir qu’elles comptaient voter contre la confiance.
Les infos à retenir
⇒ François Bayrou se soumettra à un vote de confiance le 8 septembre
⇒ Les oppositions prévoient de voter contre la confiance
⇒ « Il ne faut pas écarter » l’hypothèse d’une dissolution, dit Gérald Darmanin
09h10
La Bourse de Paris ouvre en net recul
La Bourse de Paris a ouvert en net recul mardi, plombée par les incertitudes liées à la situation politique et budgétaire en France, au lendemain de l’annonce par François Bayrou de sa volonté de solliciter la confiance de l’Assemblée Nationale le 8 septembre. Vers 09h05, dans les premiers échanges, le CAC 40 – qui avait déjà terminé en baisse de 1,59 % lundi – perdait 1,36 %, davantage que les autres places européennes : Francfort cédait 0,63 %, Londres 0,58 % et Milan 0,80 %.
09h05
« Il ne faut pas écarter » l’hypothèse d’une dissolution, dit Gérald Darmanin
Le ministre de la Justice Gérald Darmanin a affirmé mardi qu’il ne fallait pas écarter la possibilité d’une dissolution de l’Assemblée nationale en cas de chute du gouvernement le 8 septembre, après le vote de confiance demandé par le Premier ministre François Bayrou. « Il vaut mieux pouvoir trouver un compromis avec les groupes politiques à l’Assemblée. La dissolution coûte cher à la France bien sûr, mais il ne faut pas écarter cette hypothèse », a dit Gérald Darmanin sur France 2, rappelant qu’il revenait « au président de la République de décider ».
🔴 E. Macron pourrait-il dissoudre l’Assemblée nationale ?
🗣️ « Il vaut mieux pouvoir trouver un compromis, mais il ne faut pas écarter cette hypothèse. Il appartient au président de la République de le faire » indique @GDarmanin, garde des Sceaux. #Les4V pic.twitter.com/CuIQG4ELCF
— Telematin (@telematin) August 26, 2025
08h55
Jean-Luc Mélenchon appelle au départ d’Emmanuel Macron si François Bayrou n’obtient pas la confiance
Emmanuel Macron « doit partir » si François Bayrou n’obtient pas la confiance de l’Assemblée nationale le 8 septembre, a estimé mardi le leader Insoumis Jean-Luc Mélenchon qui a annoncé le dépôt à l’Assemblée d’une nouvelle motion de destitution contre le chef de l’Etat.
« Il faut empêcher Emmanuel Macron de nommer pour la troisième fois un Premier ministre qui ferait la même politique. Voilà pourquoi il faut le destituer. Le chaos, c’est Macron », a déclaré Jean-Luc Mélenchon sur France inter.
08h50
Le gouvernement « à la bataille pour avoir une majorité le 8 septembre », assure Eric Lombard
Le ministre de l’Economie Eric Lombard a assuré être « à la bataille » pour que le gouvernement emporte une majorité lors du vote de confiance du 8 septembre à l’Assemblée nationale grâce à un travail de « conviction ».
Le ministre a affirmé sur France inter qu’il n’anticipait « absolument pas » une chute du gouvernement lors de ce vote, en dépit des annonces faites par les principaux partis d’opposition lundi soir, en remarquant que « la vie politique est pleine de surprises » : « Nous sommes à la bataille dans un travail de conviction pour avoir cette majorité le 8 septembre », a-t-il déclaré.
08h15
Place publique n’accorde pas sa confiance au gouvernement Bayrou
Le parti de Raphaël Glucksmann, Place publique, n’accordera « pas sa confiance a priori » à François Bayrou le 8 septembre, estimant que le Premier ministre « fait le choix de la crise », en décidant d’un « passage en force » pour trouver 44 milliards d’économie, annonce le parti dans un communiqué. « Comme pour la dissolution voulue l’an dernier par le Président de la République, la précipitation des échéances va conduire à une impasse démocratique », déplore Place Publique, qui dispose d’un seul député à l’Assemblée.
Le parti de Raphaël Glucksmann, vu comme un candidat sérieux à gauche à la présidentielle de 2027, estime, « avec gravité et lucidité sur les conséquences de cette nouvelle crise politique », qu’il « ne peut que refuser sa confiance a priori à un gouvernement qui s’exonère du dialogue républicain et sincère qui seul permet de construire un chemin ». Place publique, qui revendique plus de 11 000 adhérents, considère que François Bayrou a pris « une décision grave » lundi en sollicitant la confiance de l’Assemblée nationale le 8 septembre prochain, ce qui inaugure une nouvelle période d’incertitude politique.
08h05
Le gouverneur de la Banque de France appelle à « un vrai débat public » sur la dette
Dans une interview à Sud 0uest, le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau appelle ce mardi à « un vrai débat public » sur la dette et « les mesures à prendre » pour en sortir. « Nous ne pourrons pas sortir sans effort de cette situation difficile », estime-t-il. « L’important, c’est que cet effort soit le plus juste et partagé possible ».
Il refuse néanmoins de se prononcer sur l’annonce par le Premier ministre François Bayrou, lundi, qu’il engagerait le 8 septembre la responsabilité de son gouvernement devant l’Assemblée nationale, ou sur le mouvement « Bloquons tout » annoncé pour le 10 septembre. « La Banque de France n’a pas à se prononcer sur un vote politique, ni sur un mouvement social. Elle peut juste rappeler une réalité économique […] : la solution à nos divers défis passe d’abord par notre travail et sa qualité, […] notre destin économique est entre nos mains ».
08h00
La chute de François Bayrou plus probable que jamais
Après avoir annoncé hier qu’il se soumettrait à un vote de confiance face aux députés le 8 septembre, François Bayrou entame ce mardi devant la CFDT une opération de la dernière chance pour tenter d’arracher la survie de son gouvernement. Le Premier ministre sera en déplacement à l’université syndicale d’été de la CFDT, où il devrait prendre la parole.
Le locataire de Matignon est plus que jamais menacé d’être renversé. A gauche, le Parti socialiste, La France insoumise, Les Ecologistes, le Parti communiste français, ont déjà annoncé qu’ils voteraient contre la confiance à François Bayrou. Il en est de même du Rassemblement national.
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Publish date : 2025-08-26 07:13:00
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