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Donald Trump au Royaume-Uni : faste royal et contrats économiques au cœur d’une visite sous tension

Donald Trump au Royaume-Uni : faste royal et contrats économiques au cœur d’une visite sous tension

Défilé militaire, procession royale, calèches… En voyage d’Etat au Royaume-Uni du mardi 16 septembre au soir au jeudi 18 septembre, pour la seconde fois de sa carrière politique, Donald Trump bénéficiera d’une réception en grande pompe. Mercredi, le président américain et son épouse, Mélania, assisteront à une cérémonie royale au château de Windsor, avant une rencontre plus politique entre Donald Trump et le Premier ministre britannique Keir Starmer jeudi. Objectif de la visite : renforcer les liens diplomatiques entre les deux alliés, dans un contexte international instable.

Protégé par un dispositif de sécurité massif, sur terre, dans les airs et sur la Tamise, Donald Trump arrivera mardi soir sur le territoire britannique, et restera mercredi confiné dans l’enceinte du château de Windsor, à 40 kilomètres de Londres, pour la partie royale de ce voyage d’Etat.

Réception royale

A leur arrivée à Windsor, les Trump seront accueillis par le prince et la princesse de Galles, William et Catherine, symbole de l’avenir de la famille royale. De là, ils rencontreront Charles et la reine Camilla. Une salve royale sera tirée du château et depuis la Tour de Londres en leur honneur, avant que le roi, la reine, le prince héritier et son épouse ne se joignent à eux pour une procession en calèche. Ils déposeront ensuite une gerbe sur la tombe de la reine Elizabeth II dans la chapelle Saint-Georges, avant un banquet d’Etat au château de Windsor.

Pour cet accueil, rien n’a été laissé au hasard. Selon certains médias britanniques, le roi Charles III, 76 ans, toujours soigné pour un cancer, n’était pas emballé à l’idée de réinviter l’imprévisible président américain, qui avait déjà eu les honneurs d’une première visite d’Etat en 2019, accueilli par la reine Elizabeth II.

Mais le gouvernement travailliste entend capitaliser sur la fascination de Donald Trump pour la famille royale, et ainsi renforcer la relation historique entre Londres et Washington. Trump, dont la mère était Ecossaise, pourra « savourer le faste et le cérémonial qu’il affectionne », souligne auprès de l’AFP Evie Aspinall, directrice du centre de réflexion British Foreign Policy Group.

« S’agit-il uniquement d’apparat et de cérémonie ? En grande partie. Et toute discussion ouverte sur la politique sera interdite avec les membres de la famille royale, qui évitent soigneusement le sujet », analyse à ce sujet CNN.

Visite très politique

Pour Keir Starmer, c’est en effet l’occasion de détourner l’attention du mécontentement » dans le pays, « et de braquer les projecteurs sur les questions internationales, où il a connu le plus de succès en tant que Premier ministre », ajoute Evie Aspinall. Le président américain sera sur place moins de 48 heures, et n’a prévu de se rendre ni à Downing Street, résidence du Premier ministre, ni au Parlement. Mais il rencontrera tout de même Keir Starmer jeudi, à Chequers, sa résidence de campagne.

Les Etats-Unis et le Royaume-Uni espèrent conclure un accord préservant l’acier et l’aluminium britanniques des droits de douane américains. Une nouvelle coopération dans le domaine du nucléaire civil doit également voir le jour. Mais le principal sujet de discussion devrait être la signature d’un partenariat technologique, comprenant des investissements de milliards de dollars des géants de la Silicon Valley en Grande-Bretagne, dans les domaines de l’intelligence artificielle et de l’informatique quantique.

Si Donald Trump et Keir Starmer sont des opposants politiques, ils entretiennent néanmoins des rapports cordiaux. « Nous sommes devenus amis en peu de temps », avait déclaré Trump lors d’une réunion au sommet du G7 au Canada cet été, rapporte CNN. Keir Starmer est ainsi parvenu à conclure un nouvel accord commercial avec Donald Trump de manière relativement rapide, là où d’autres partenaires, notamment l’Union européenne, se sont efforcés pendant des semaines de négocier des plans pour éviter des droits de douane massifs.

Impopulaire

Cette visite est néanmoins sujette aux polémiques au Royaume-Uni, où Donald Trump est un personnage très impopulaire. « En juin 2019 déjà, lors de sa première et dernière visite, sa venue avait été accompagnée d’une pétition signée par plus d’un million de personnes disant que Donald Trump ne devait pas être reçu. Des milliers de personnes avaient protesté dans les rues, arborant ces ballons à l’effigie moqueuse, rebaptisés ‘Trump Baby' », rappelle la BBC. Comme en 2019, des milliers de manifestants ont prévu de défiler à Londres.

La rencontre intervient dans un moment délicat pour Keir Starmer, contesté au sein même de son parti après deux semaines calamiteuses qui ont vu le départ de sa numéro 2 Angela Rayner et le limogeage de son ambassadeur à Washington Peter Mandelson, après des révélations sur ses liens étroits avec le criminel sexuel américain Jeffrey Epstein.

Un sujet dont Donald Trump aurait préféré qu’il ne traverse pas l’Atlantique, lui aussi ayant été un temps proche d’Epstein, avant que celui-ci ne décède en prison.



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Publish date : 2025-09-16 16:59:00

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