Grève du 18 septembre : à quoi faut-il s’attendre ce jeudi ?

Grève du 18 septembre : à quoi faut-il s’attendre ce jeudi ?

La mobilisation s’annonce massive. Alors que le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu prépare sa feuille de route budgétaire, les autorités s’attendent à une mobilisation plus importante pour la journée d’action intersyndicale prévue ce jeudi 18 septembre que lors du mouvement « Bloquons tout » du 10 septembre. L’Express fait le point sur cette journée noire en France.

Des transports très perturbés

Le ministre des Transports démissionnaire Philippe Tabarot a annoncé ce mardi que le trafic serait « très perturbé » dans le métro parisien et « perturbé » sur certaines lignes de train d’Ile-de-France jeudi.

Dans le métro, à l’exception des lignes automatiques, la RATP ne prévoit d’assurer le trafic qu’aux « heures de pointe », a indiqué la régie sur son site internet.

Sur l’ensemble de la France, 3 TER sur 5 et 9 TGV sur 10 circuleront jeudi. « Des perturbations plus importantes sont à prévoir sur les lignes Intercités », a prévenu Philippe Tabarot, évoquant un train sur deux en circulation « sur ces lignes ».

Un tiers des enseignants du premier degré en grève

La FSU-Snuipp, premier syndicat du primaire, prévoit qu’un tiers des enseignants du premier degré (écoles maternelles et élémentaires) seront grévistes. « Nos premiers chiffres font état d’un tiers de grévistes pour les enseignants du primaire de l’école publique », a expliqué Aurélie Gagnier, co-secrétaire générale et porte-parole de la FSU-Snuipp. « L’école publique a urgemment besoin de moyens à la hauteur et d’un véritable budget », a souligné la FSU-Snuipp dans un communiqué publié mardi.

Des manifestations plus importantes que le 10 septembre

Mardi, 250 manifestations et rassemblements ont déjà été déclarés et d’autres devraient l’être d’ici à jeudi. Les services estiment que la participation sera nettement plus élevée que le 10 septembre et pourrait atteindre plus de 400 000 personnes, contre 200 000 recensées par le ministère de l’Intérieur mercredi dernier.

CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, FSU et Solidaires seront ainsi unis jeudi dans la rue, une première depuis le 6 juin 2023 – date de la dernière mobilisation contre la réforme des retraites.

A Paris, les estimations vont de « 30 000 à 60 000 personnes », « 100 000 » dans le grand Ouest. Les points d’attention pour les forces de l’ordre restent comme mercredi, outre Paris, les villes de Rennes, Nantes, Toulouse, Dijon, Lyon, Montpellier et Bordeaux.

Des risques de violences

Pour cette journée de mobilisation, les services de renseignement évoquent une « menace hybride », c’est-à-dire des actions coups de poing dès la veille au soir ou tôt le matin, une partie syndicale constituée des cortèges classiques et une séquence « plus politique » emmenée par des « militants de La France insoumise » notamment.

Le dispositif de sécurité sera du même ordre que celui mis en place le 10 septembre, soit environ 80 000 policiers et gendarmes accompagnés du déploiement des engins blindés Centaure de la gendarmerie et de canons à eau.

« Entre 150 et 300″ éléments radicaux du type Black Block » pourraient être présents dans les manifestations dans les grandes villes, selon les services qui envisagent en outre des actions coups de poing à l’appel du mouvement « Bloquons tout ».

Les services ont relevé également une « montée en tension des discours » dont certains avec « une tonalité insurrectionnelle », ce qui leur fait craindre des débordements. Dans la capitale, comme lors de chaque journée d’action d’ampleur, les lieux emblématiques du pouvoir tels que l’Elysée, Matignon, l’Assemblée nationale ou le Sénat feront l’objet d’une protection renforcée.



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Publish date : 2025-09-16 15:42:00

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