Il est le plus proche conseiller du secrétaire au Trésor des Etats-Unis. Dan Katz, l’actuel directeur de cabinet du ministre américain des Finances, serait sur le point de devenir numéro 2 du Fonds monétaire international (FMI), basé à Washington. Il devrait accéder au poste de directeur général adjoint de l’institution financière, en remplacement de Gita Gopinath, selon une source à l’AFP. Une victoire sur la scène internationale de la stratégie économique de « l’America First » de Donald Trump. La presse américaine a néanmoins averti « que le choix pouvait encore changer à la dernière minute », précise Bloomberg, l’annonce officielle devant être faite vendredi 19 septembre.
Le directeur de cabinet du secrétaire au Trésor épaulait jusqu’ici Scott Bessent, l’un des ministres clés du gouvernement de Donald Trump. Diplômé de l’université Yale, Dan Katz a travaillé par le passé comme banquier d’affaires chez Goldman Sachs. Il avait aussi eu des responsabilités au Trésor pendant le premier mandat du président Trump.
L’ADN du trumpisme
Il devrait être placé sous la tutelle de l’économiste bulgare Kristalina Georgieva, directrice générale du Fonds monétaire international depuis 2019 et ex-commissaire européenne. L’approbation de cette nomination ne fait pas beaucoup de doute : le numéro deux du FMI est généralement désigné par les Etats-Unis et approuvé par le directeur général de l’organisation. Avant lui, le poste était occupé par Gita Gopinath, nommée par l’administration Biden, et qui a démissionné fin août pour reprendre l’enseignement à Harvard.
« Cette opportunité a donné à Trump l’occasion de nommer son remplaçant et d’imprimer sa marque sur l’organisme mondial de prêt d’urgence », analyse Bloomberg. Dan Katz « a joué un rôle clé dans la négociation de l’accord de partenariat économique entre les Etats-Unis et l’Ukraine et est considéré comme l’homme de confiance du secrétaire au Trésor pour les questions liées à la Chine », poursuit le New York Post.
Le camp Trump, aux postures généralement peu favorables aux institutions multilatérales, a récemment attaqué le Fonds monétaire international. En avril dernier, Scott Bessent avait cinglé l’institution et sa voisine à Washington, la Banque mondiale, les appelant à « se concentrer sur les besoins » des Etats membres. Il avait reproché au FMI d’employer « une part disproportionnée de son temps et de ses ressources à travailler sur le réchauffement climatique, le genre ou les questions sociales ».
Ainsi, alors que Dan Katz n’a pas encore été officiellement nommé, l’agenda de l’organisation mondiale semble déjà chamboulé. La semaine dernière, des sources ont par exemple indiqué au New York Post « que les unités climat et genre du Fonds ne fonctionneraient plus comme des divisions autonomes au sein de l’organisme, mais seraient plutôt fusionnées dans son unité macroéconomique plus large ».
Les Etats-Unis jouent un rôle clé au sein du Fonds, en tant que premier actionnaire. Le FMI dispose au total d’une réserve de prêts pouvant atteindre 1 000 milliards de dollars, mise à la disposition de près de 200 pays membres, lorsqu’ils sont confrontés à des crises de balance des paiements, et influençant considérablement la politique financière de ces derniers.
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Publish date : 2025-09-17 16:26:00
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