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« Nous n’avons pas de haine à exprimer » : la réponse du chef du parquet financier à Nicolas Sarkozy

« Nous n’avons pas de haine à exprimer » : la réponse du chef du parquet financier à Nicolas Sarkozy

Le procureur financier Jean-François Bohnert a assuré lundi 29 septembre sur RTL que le Parquet national financier (PNF) n’avait « pas de haine » envers Nicolas Sarkozy, condamné à une lourde peine la semaine dernière à Paris dans le dossier dit du financement libyen.

« Nous n’avons pas de haine à exprimer […] Notre boussole, c’est le droit, c’est la règle de droit », a déclaré le chef du PNF en réponse aux accusations formulées par l’ex-chef de l’Etat estimant que sa condamnation jeudi avec incarcération prochaine lui avait été infligée par « haine » des magistrats. « La haine n’a donc décidément aucune limite », avait ainsi déclaré devant les caméras l’ancien président après son jugement.

Jean-François Bohnert a par ailleurs jugé « proprement insupportables et inadmissibles » les menaces visant depuis le jugement la présidente de la chambre correctionnelle qui a condamné Nicolas Sarkozy, des attaques dénoncées jusqu’au sommet de l’Etat et qui ont conduit à l’ouverture de deux enquêtes judiciaires. « On est en train de marcher sur la tête. Quand on vient critiquer avec violence et menace de mort un tribunal, c’est l’Etat de droit qui est menacé. Et l’Etat de droit, c’est le socle de la démocratie », a ajouté le chef du PNF.

#NicolasSarkozy : « Nous n’avons pas de haine à exprimer. Je n’ai jamais eu de compte à régler avec aucun homme politique »

Jean-François Bohnert, chef du Parquet national financier, invité de @ThomasSotto dans #RTLMatin pic.twitter.com/l37yMfeIUY

— RTL France (@RTLFrance) September 29, 2025

« Les uns et les autres découvrent la réalité de la justice de notre pays »

Ce qui « est une atteinte à l’Etat de droit, ce sont des menaces contre les juges » et non un jugement « rendu minutieusement », a abondé sur France Inter le président du tribunal judiciaire de Paris, Peimane Ghaleh Marzban.

Dans un entretien au JDD après sa condamnation à cinq ans de prison, Nicolas Sarkozy a estimé que « toutes les limites de l’Etat de droit » avaient « été violées ». « Ce qui se passe dans notre pays aujourd’hui est grave. C’est une véritable dérive dans notre démocratie », a-t-il ajouté.

« Dans la pratique judiciaire, cinq ans d’emprisonnement, il y a très habituellement un mandat de dépôt » et « les menottes auraient dû être passées à la barre à Nicolas Sarkozy », a encore expliqué Peimane Ghaleh-Marzban. Or, le fait d’assortir la décision d’un effet différé, « c’est justement avoir tenu compte de la situation professionnelle de Nicolas Sarkozy ». « J’ai l’impression que les uns et les autres découvrent la réalité de la justice de notre pays. Mais tous les jours, allez en comparution immédiate, les personnes sont incarcérées alors qu’elles peuvent faire appel », a-t-il encore assuré.





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Publish date : 2025-09-29 07:17:00

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