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Nouvelle-Zélande : le gouvernement critiqué pour ne pas avoir reconnu la Palestine

Nouvelle-Zélande : le gouvernement critiqué pour ne pas avoir reconnu la Palestine

Le Premier ministre néo-zélandais Christopher Luxon était attendu sur la reconnaissance de l’Etat de Palestine. Quelques semaines plus tôt il avait déclaré que la reconnaissance de la Palestine était désormais une question de temps, plus que d’approbation. Dans le pays, la reconnaissance de l’Etat palestinien était ainsi attendue pour l’Assemblée générale des Nations unies, qui a eu lieu la semaine dernière à New York.

Une assemblée au cours de laquelle la France, le Royaume-Uni, le Canada, l’Australie et d’autres ont officiellement déclaré leur reconnaissance de l’Etat, portant à 157 sur 193 le nombre de pays membres de l’ONU à reconnaître un Etat palestinien.

« Compliquer les efforts de cessez-le-feu »

Mais lors de son discours à l’Assemblée générale des Nations unies samedi 27 septembre, le ministre des Affaires étrangères Winston Peters a déclaré que même si la Nouvelle-Zélande était engagée dans une solution à deux Etats, elle ne reconnaîtrait pas encore l’Etat de Palestine. « Avec une guerre qui fait rage, le Hamas restant de facto le gouvernement de Gaza et aucune clarté sur les prochaines étapes, trop de questions subsistent sur le futur Etat de la Palestine pour qu’il soit prudent pour la Nouvelle-Zélande d’annoncer la reconnaissance en ce moment », a déclaré Winston Peters, ajoutant qu’il craignait que la reconnaissance ne complique les efforts pour obtenir un cessez-le-feu.

Mais cette non-reconnaissance de l’Etat palestinien a mis en colère de nombreux Néo-Zélandais, notamment de l’opposition politique, qui l’ont fait savoir à travers une vague de message sur les réseaux sociaux. L’ancienne Première ministre Helen Clark a pour sa part déclaré que la Nouvelle-Zélande s’était placée « très du mauvais côté de l’histoire ». « Alors que de plus en plus de pays se déplacent pour voir que la reconnaissance de la Palestine fait partie d’un processus d’orientation vers une solution, la Nouvelle-Zélande est à la traîne pour des raisons qui n’ont pas beaucoup de sens », a-t-elle déclaré au radiodiffuseur RNZ. Par une action plus poussée lundi, des membres du clergé anglican et catholique se sont enchaînés au bureau du ministre l’immigration à Auckland pour protester contre la décision, rapporte The Guardian.

« Une tache sur la réputation » du pays

Le parti vert a déclaré que le refus du gouvernement de reconnaître la Palestine était « une tache » sur la réputation de la Nouvelle-Zélande en tant que voix pour la paix et la justice, tandis que le parti travailliste l’a qualifiée d' »embarras ». Ces dernières semaines, de nombreuses manifestations en soutien à Gaza, qui subit les bombardements israéliens, avaient rythmé les week-ends de grandes villes en Nouvelle-Zélande. En réponse aux critiques, un porte-parole du bureau du Premier ministre Wilson Peters a déclaré au journal The Guardian que la Nouvelle-Zélande ne remettait pas en question les « bonnes intentions de ceux qui ont choisi de reconnaître la Palestine » et que la Nouvelle-Zélande avait un objectif commun d’essayer de trouver une solution à deux Etats.

« Là où nous sommes différents, c’est sur la question de savoir si la reconnaissance en ce moment, dans ces circonstances, apportera une contribution tangible et positive à la réalisation d’une solution à deux Etats », a poursuivi le bureau du Premier ministre dans une déclaration rendue publique. En outre, si une quinzaine de pays ont reconnu l’Etat de Palestine, restent 39 nations membres de l’ONU, comme la Nouvelle-Zélande, qui n’ont pas sauté le pas. Il s’agit notamment de l’Italie, de l’Allemagne, du Danemark, des Etats-Unis, du Japon ou encore de la Corée du Sud.



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Publish date : 2025-09-29 18:31:00

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