Le dénouement pour les otages retenus dans la bande de Gaza semble proche. A deux jours du deuxième anniversaire de l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien contre Israël, le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre, le Hamas a affirmé dimanche sa volonté de parvenir à un accord pour mettre fin à la guerre et de procéder à un échange « immédiat » d’otages et de prisonniers avec Israël, avant des négociations indirectes en Egypte entre les deux belligérants.
De son côté, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a déclaré samedi qu’il espérait que tous les otages retenus dans la bande de Gaza seraient ramenés chez eux dans « les prochains jours » après que le Hamas a dit être prêt à les libérer.
47 otages toujours captifs
L’attaque du 7-Octobre a entraîné du côté israélien la mort de 1 219 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l’AFP à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 47 sont toujours otages à Gaza, dont 25 sont mortes selon l’armée.
Selon le plan du président Donald Trump, une fois l’accord conclu, le Hamas aurait 72 heures pour remettre les 22 otages vivants et les restes des otages décédés. En échange, Israël libérerait 250 prisonniers palestiniens condamnés à perpétuité « pour meurtre d’Israéliens », ainsi que 1 700 Palestiniens détenus à Gaza depuis le 7 octobre 2023. Les 22 personnes présumées vivantes sont toutes des hommes, majoritairement âgés de moins de 30 ans, selon plusieurs médias. Certains étaient seulement âgés de 19 ans au moment de leur capture, comme Rom Braslavski, Tamir Nimrodi ou Nimrod Cohen, rappelle le Huffington Post. Le journal israélien The Times of Israël a récemment publié des portraits de chacun de ces otages présumés en vie. Le plus âgé est l’Israélo-hongrois Omri Miran, 47 ans aujourd’hui. Il avait été capturé au kibboutz Nahal Oz, laissant derrière lui sa femme et leurs deux petites filles.
148 otages déjà libérés
Parmi les 148 otages déjà libérés par le groupe islamiste et ses alliés locaux comme le Jihad islamique, huit ont été rendus morts. Tandis que cent cinq l’ont été durant la semaine de cessez-le-feu du 24 au 30 novembre 2023, sept semaines après le déclenchement du conflit, rappelle le journal L’Orient-Le Jour. Des tractations intenses quotidiennes avaient permis de mettre en œuvre l’accord selon lequel un otage israélien devait être libéré (seulement des femmes et des enfants) contre trois détenus palestiniens. Avant cette semaine de cessez-le-feu, quatre otages avaient été libérés pour des raisons humanitaires : deux Américaines le 20 octobre, et deux femmes âgées le 23 octobre.
Plus tard, trente-huit otages avaient été quant à eux libérés dans le cadre du deuxième accord de cessez-le-feu signé fin janvier, et rompu unilatéralement par Israël courant mars, en échange de quelque 1 800 détenus palestiniens. En outre, huit otages ont été sauvés par l’armée israélienne dans l’enclave de Gaza, dans quatre opérations distinctes, dont une femme soldat israélienne fin octobre 2023. Au total, depuis 7 octobre 2023, 51 dépouilles d’otages ont été récupérées par l’armée israélienne dans la bande de Gaza. Le Hamas a régulièrement attribué la mort des otages israéliens aux bombardements aveugles de l’armée israélienne dans les zones civiles. Tandis que l’État hébreu s’en est toujours défendu accusant les membres du Hamas de tuer les otages avant que l’armée israélienne ne puisse les libérer. A deux reprises néanmoins, l’armée israélienne a reconnu que des tirs israéliens ont pu tuer des otages par erreur, notamment en décembre 2023.
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Publish date : 2025-10-05 15:21:00
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