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EN DIRECT. Démission du gouvernement : les Ecologistes et LFI appellent toute la gauche à « agir ensemble » pour porter un « programme de rupture »

EN DIRECT. Démission du gouvernement : les Ecologistes et LFI appellent toute la gauche à « agir ensemble » pour porter un « programme de rupture »

Lundi 6 octobre, quelques heures seulement après avoir présenté son gouvernement, le Premier ministre Sébastien Lecornu a présenté sa démission au président de la République, qui l’a acceptée. Il avait été nommé le 9 septembre à ce poste, devenant le chef du gouvernement le plus éphémère de la Ve République. Mais surprise, Emmanuel Macron lui a demandé lundi soir de mener « d’ici mercredi soir d’ultimes négociations » pour la « stabilité » du pays. Sébastien Lecornu débutera ses nouvelles tractations ce mardi à 9 heures en recevant les dirigeants du « socle commun », la fragile coalition entre le camp présidentiel et le parti de droite Les Républicains, ainsi que les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat, sur fond de dissensions avec LR.

Les infos à retenir

⇒ Sébastien Lecornu entame ce mardi « d’ultimes négociations »

⇒ Edouard Philippe demande une présidentielle anticipée après l’adoption du budget

⇒ Les Ecologistes et LFI appellent toute la gauche à « agir ensemble » pour porter un « programme de rupture »

11h37

Les Ecologistes et LFI appellent toute la gauche à « agir ensemble » pour porter un « programme de rupture »

Les Ecologistes et LFI ont appelé mardi toute la gauche à « agir ensemble » pour porter un « programme de rupture au pouvoir », à la sortie d’une réunion qui les rassemblait, mais sans le Parti socialiste.

« Nous nous adressons à toutes celles et ceux qui ont fait avec nous la NUPES et le NFP », ont écrit simultanément sur X la patronne des Ecologistes Marine Tondelier et les dirigeants insoumis Mathilde Panot et Manuel Bompard. « L’heure est grave : notre responsabilité commune est d’agir ensemble pour porter ce programme de rupture au pouvoir, en finir avec le macronisme et battre l’extrême droite », ont-ils dit, en ajoutant qu’une nouvelle réunion aurait lieu mercredi.

11h28

Gabriel Attal dit à ses députés ne pas vouloir de démission d’Emmanuel Macron

Le patron des députés Renaissance, Gabriel Attal, a affirmé mardi devant son groupe ne pas souhaiter la démission du président de la République, se démarquant d’Edouard Philippe qui en a émis le souhait, selon des participants à la réunion.

« Nous ne mêlerons jamais nos voix à ceux qui appellent matin, midi et soir à la démission du Président de la République et à une présidentielle anticipée », a affirmé l’ancien Premier ministre, jugeant que « si un président démocratiquement élu et légitime pour aller au bout de son mandat peut être poussé à la démission, c’est tout notre équilibre démocratique qui serait fragilisé ».

10h51

« J’irai aux élections » : Jordan Bardella « très probable » candidat en cas de dissolution

Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, a répété mardi son appel à une nouvelle dissolution de l’Assemblée et affirmé qu’il « prendra ses responsabilités » en cas de législatives anticipées. « Si demain il doit y avoir des élections législatives, au regard de la gravité du moment, il est effectivement très probable que je sois candidat à des élections », a déclaré Jordan Bardella sur BFMTV et RMC.

Un scénario que le président du RN appelle de ses vœux, puisqu’il a réitéré quatre fois en vingt minutes d’interview sa demande « solennelle » à Emmanuel Macron pour qu’il dissolve à nouveau l’Assemblée nationale, car « les Français doivent se choisir une majorité ». S’il a encore assuré que « la décision n’est pas prise » concernant son cas personnel, celui qui prétend accéder à Matignon en cas de victoire semble déterminé à se jeter dans la mêlée : « Evidemment je prendrai mes responsabilités et j’irai aux élections législatives anticipées ».

10h40

La Bourse de Paris toujours dans le rouge après la démission de Sébastien Lecornu

La Bourse de Paris évolue en baisse au lendemain de la démission surprise du Premier ministre français Sébastien Lecornu, poussant les investisseurs à la prudence face à un nouvel épisode d’instabilité politique dans le pays. Vers 10h00 heure de Paris, l’indice vedette CAC 40 perdait 0,44 % soit 34,73 points pour s’établir à 7 937,05 points. La veille, le CAC 40 a terminé en baisse de 1,36 % pour s’établir à 7 971,78 points.

« La France est empêtrée dans ses problèmes politiques et budgétaires », commente Neil Wilson, analyste chez Saxo Markets. Les négociations de la dernière chance entamées ce mardi par Sébastien Lecornu laissent planer la menace d’une dissolution de l’Assemblée nationale, voire d’une élection présidentielle anticipée. « Macron semble acculé », résume Neil Wilson.

10h18

La gauche organise deux réunions différentes pour préparer l’après-Lecornu

Les différents partis de gauche organisent deux réunions distinctes ce mardi matin pour tenter de trouver des solutions à la crise politique qui s’est encore aggravée avec la démission choc de Sébastien Lecornu, une réunion se tenant sans le PS, qui ne souhaite pas discuter avec LFI.

La première réunion réunit les Écologistes, La France insoumise, les partis unitaires de Génération.s et de l’Après (les anciens Insoumis qui ont créé leur propre mouvement après la « purge » des législatives 2024) et Lucie Castets. Elle a débuté à 9h00 dans un hôtel parisien. Selon l’entourage d’un participant, elle a pour objet de se préparer à plusieurs scénarios (destitution, dissolution, cohabitation). Mais les socialistes n’y participent pas car ils se disent « en désaccord avec l’unique porte de sortie proposée par Jean-Luc Mélenchon à cette crise », à savoir la destitution d’Emmanuel Macron, selon le secrétaire général Pierre Jouvet. Fabien Roussel, le patron du PCF, a indiqué qu’il ne s’y rendrait pas. Mais un député communiste, Nicolas Sansu, souvent critique de la direction du Parti communiste et plus favorable à l’union à gauche que M. Roussel, s’y trouve, a appris l’AFP auprès d’un des participants.

Une deuxième réunion doit se tenir à 10H30, avec le Parti socialiste mais sans LFI. Elle réunira également les partis unitaires (Écologistes, Génération.s, Après) et Fabien Roussel. Ce second rendez-vous, qui se tient en visioconférence, doit réunir « tous ceux qui veulent discuter d’un gouvernement de gauche », a indiqué l’entourage d’un des participants.

09h20

Emmanuel Macron critiqué par Gabriel Attal : il est « trop commode de s’acharner sur un seul homme », juge Marc Fesneau

Le chef des députés MoDem Marc Fesneau a taclé mardi matin Gabriel Attal, après sa prise de distance avec Emmanuel Macron, estimant qu’il est trop « commode de s’acharner sur un seul homme » alors que la responsabilité se trouve à l’Assemblée. « Il est très commode aujourd’hui de s’acharner sur un seul homme quand, au fond, c’est à l’Assemblée nationale qu’il faudrait essayer de trouver les solutions », a-t-il déclaré sur Public Sénat. « Qu’est-ce qui fait chuter les gouvernements ? C’est pas le président de la République (…) C’est l’incapacité que nous avons à trouver un terrain d’entente pour des choses aussi simples que de voter un budget », a-t-il ajouté, estimant que l’heure n’est pas à « régler ses comptes » ou « à avoir ce type de querelle ».

Il ne « faut pas » être dans « une forme d’ingratitude » alors que « nous sommes tous le produit d’une élection gagnée par un seul homme, Emmanuel Macron », a ajouté M. Fesneau, appelant la classe politique « à ne pas chercher de bouc émissaire » mais « à trouver des solutions ».

Lundi soir, Gabriel Attal, ancien Premier ministre d’Emmanuel Macron et président du parti présidentiel Renaissance, a largement pris ses distances avec le président, en déclarant ne plus comprendre, « comme beaucoup de Français », les décisions du chef de l’Etat.

08h43

Le « décrochage » économique est « enclenché », selon le patron du Medef

Le président du Medef Patrick Martin a fait part ce matin sur Franceinfo de sa « colère » et de son « inquiétude » au sujet de la situation politique de la France, après la démission du Premier ministre Sébastien Lecornu qui plonge le pays dans l’incertitude. L’incertitude est telle, selon le patron du Medef, que « le décrochage » économique de la France « est enclenché » face à des pays comme l’Espagne, dont la croissance est « quatre fois supérieure à celle de la France cette année », ou l’Allemagne, dont « le gouvernement de coalition (…) prend des mesures de soutien massif aux entreprises ».

Déplorant des « débats » qu’il juge « très hors sol », le dirigeant à la tête de la première organisation patronale du pays appelle à « une prise de conscience collective » de la classe politique, alors que quatre chefs de gouvernement se sont succédé en moins de deux ans et qu’aucun consensus ne semble pouvoir être obtenu à l’Assemblée nationale.

Le coût de « l’indécision politique » a « été chiffré à 9 milliards de produit intérieur brut de moins cette année » relève Patrick Martin qui « pense que c’est le minimum » que pourrait coûter la situation.

08h28

Edouard Philippe demande à Emmanuel Macron d’organiser une présidentielle anticipée après l’adoption du budget

Dénonçant « un jeu politique affligeant », l’ancien Premier ministre Édouard Philippe a demandé ce mardi au président Emmanuel Macron d’annoncer qu' »il organise une élection présidentielle anticipée », après l’adoption d’un budget pour 2026, pour « sortir d’une façon ordonnée et digne d’une crise politique qui nuit au pays ».

Face à « l’affaissement de l’Etat » qui n' »est plus tenu » selon le chef d’Horizons, »la sortie de crise, c’est sur lui qu’elle repose ». « On ne va pas faire durer ce que nous vivons depuis six mois pendant 18 mois encore, c’est beaucoup trop long », a estimé sur RTL Édouard Philippe.

Edouard Philippe demande à Emmanuel Macron d’organiser une présidentielle anticipée après l’adoption du budget@EPhilippe_LH face à @FogielMarcO dans #RTLMatin pic.twitter.com/oMY95kh0EQ

— RTL France (@RTLFrance) October 7, 2025

Dès lors qu’Emmanuel Macron annoncerait une présidentielle anticipée pour début 2026, « ce serait de nature à donner un peu de visibilité à tout le monde » et rendrait plus facile la nomination d’un Premier ministre « avec pour fonction de construire et faire adopter un budget », a estimé Edouard Philippe, lui-même candidat à la prochaine présidentielle. Il s’est en revanche dit opposé à une dissolution car « le risque terrible d’une dissolution, c’est qu’il n’y ait pas de majorité ».

08h25

Bruno Retailleau ne ferme pas la porte à « un gouvernement de cohabitation » avec la Macronie

Le patron des Républicains Bruno Retailleau a affirmé mardi qu’il ne fermait pas la porte à un retour de son parti dans le gouvernement à condition qu’il s’agisse d’une « cohabitation » avec la macronie et que LR « ne se dilue pas » dans le camp présidentiel. Les Républicains sont prêts « à gouverner à une condition : c’est que ce soit un gouvernement que j’appellerai de cohabitation » avec la Macronie, a affirmé Bruno Retailleau sur CNews.

08h01

Aurore Bergé exclut toute démission d’Emmanuel Macron

« Emmanuel Macron ne démissionnera pas. Il est président jusqu’à la dernière heure. (…) Cette question ne se pose pas », a balayé ce mardi matin sur TF1 Aurore Bergé, porte-parole démissionnaire du gouvernement de Sébastien Lecornu, soulignant l’instabilité qu’une telle démission entraînerait.

Le président de la République « ne démissionnera pas (…) Cette question elle ne se pose pas », @auroreberge dans #BonjourLaMatinaleTF1 pic.twitter.com/n3gFtEHsrC

— TF1Info (@TF1Info) October 7, 2025

07h20

La démission de Sébastien Lecornu approuvée par 75 % des Français

Trois Français sur quatre (75 %) approuvent la démission de Sébastien Lecornu et plus de la moitié des personnes interrogées estiment Emmanuel Macron responsable de cette nouvelle crise politique, selon deux sondages.

Selon une enquête Elabe pour BFMTV, les Français considèrent à 86 % que les derniers développements politiques sont « un spectacle navrant » et pas « à la hauteur de la situation ». Ils sont, selon ce sondage, 75 % à approuver la démission du Premier ministre. 51 % d’entre eux pensent qu’une destitution d’Emmanuel Macron pourrait être la solution pour débloquer la situation actuelle, tandis que 42 % misent plutôt sur une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale.

Selon un autre sondage Odoxa-Backbone pour Le Figaro, ils sont 57 % à juger le président de la République « totalement responsable » de la démission de son chef de gouvernement, et 70 % favorables à sa propre démission.

07h15

Emmanuel Macron « prendra ses responsabilités » en cas de nouvel échec de Sébastien Lecornu

Emmanuel Macron s’est dit prêt lundi à « prendre ses responsabilités » en cas de nouvel échec du Premier ministre démissionnaire Sébastien Lecornu, auquel il a donné 48 heures pour tenter des négociations de la dernière chance, a fait savoir l’entourage du chef de l’Etat.

Par ce message, le président semble faire planer la menace d’une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale. Interrogé sur sa signification, un membre de l’entourage présidentiel a répondu qu’il y avait « plein de possibilités dans le cadre républicain ». Prié de dire si cela incluait l’option d’une démission d’Emmanuel Macron, il a renvoyé sur les déclarations du chef de l’Etat qui a plusieurs fois martelé qu’il irait au bout de son mandat en 2027.

L’entourage du président a par ailleurs précisé qu’en cas de succès, Sébastien Lecornu ne serait pas automatiquement renommé Premier ministre.

07h10

Sébastien Lecornu entame ce mardi « d’ultimes négociations »

Emmanuel Macron a demandé lundi soir au Premier ministre démissionnaire Sébastien Lecornu de mener « d’ultimes négociations » d’ici « mercredi soir » afin d’aboutir à une « plateforme d’action » pour la « stabilité du pays », a annoncé l’Elysée. « Le président de la République a confié à Sébastien Lecornu, Premier ministre démissionnaire en charge des affaires courantes, la responsabilité de mener, d’ici mercredi soir, d’ultimes négociations afin de définir une plateforme d’action et de stabilité pour le pays », a précisé la présidence.

J’ai accepté à la demande du Président de la République de mener d’ultimes discussions avec les forces politiques pour la stabilité du pays.

Je dirai au chef de l’Etat mercredi soir si cela est possible ou non, pour qu’il puisse en tirer toutes les conclusions qui s’imposent.

— Sébastien Lecornu (@SebLecornu) October 6, 2025

« Je dirai au chef de l’Etat mercredi soir si cela est possible ou non, pour qu’il puisse en tirer toutes les conclusions qui s’imposent », a répondu sur X le Premier ministre qui a démissionné lundi matin moins de 12 heures après avoir formé son gouvernement.

Dès 9h ce mardi, Sébastien Lecornu recevra à Matignon des chefs de partis et responsables de la coalition gouvernementale et les présidents des deux chambres du Parlement : Yaël Braun-Pivet (Renaissance, Assemblée) et Gérard Larcher (LR, Sénat).





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Publish date : 2025-10-07 09:40:00

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