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Ukraine : « l’impulsion » ayant suivi la rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine s’est « largement épuisée », dit Moscou

Ukraine : « l’impulsion » ayant suivi la rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine s’est « largement épuisée », dit Moscou

Alors que des vols de drones russes se sont multipliés ces derniers mois au-dessus de plusieurs pays européens, suscitant la crainte d’une généralisation du conflit ukrainien dans le Vieux continent, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré mercredi 8 octobre que l’Europe devait « répondre » face à cette guerre hybride menée par la Russie. La dirigeante européenne est notamment revenue sur son idée de « mur antidrones » destiné à protéger la frontière orientale de l’UE, un projet qu’elle avait déjà évoqué il y a un mois pour s’adapter « aux réalités de la guerre moderne ». Un haut responsable russe a estimé de son côté que la dynamique récemment créée par la rencontre entre Vladimir Poutine et Donald Trump pour mettre fin à la guerre en Ukraine s’était « largement épuisée », le président américain ayant ces dernières semaines durci son discours à l’égard de Moscou.

Les infos à retenir

⇒ La Russie estime que « l’impulsion » ayant suivi la rencontre Trump-Poutine s’est « largement épuisée »

⇒ Ursula von der Leyen appelle l’Europe à réagir face à la menace russe

⇒ Cinq morts dans des frappes en Russie et en Ukraine

La Russie estime que « l’impulsion » ayant suivi la rencontre Trump-Poutine s’est « largement épuisée »

Un haut responsable russe a estimé ce mercredi que la dynamique récemment créée par la rencontre entre Vladimir Poutine et Donald Trump pour mettre fin à la guerre en Ukraine s’était « largement épuisée », le président américain ayant ces dernières semaines durci son discours à l’égard de Moscou.

« Malheureusement, il faut constater que l’impulsion puissante d’Anchorage (lieu de la rencontre Trump-Poutine en août, ndlr) […] s’est largement épuisée », a affirmé le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, cité par l’agence de presse RIA Novosti. Selon lui, les « actions destructrices, en premier lieu des Européens », ont empêché les négociations d’avancer pour trouver une « entente » sur le règlement du conflit en Ukraine.

L’Europe « doit répondre » face à la « guerre hybride » menée par la Russie, dit Ursula von der Leyen

Face à la menace russe, « nous ne devons pas seulement réagir, nous devons dissuader. Car si nous hésitons à agir, la zone grise ne fera que s’étendre », a mis en garde ce mercredi la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, dans un discours devant le Parlement européen, à Strasbourg. Evoquant les survols de drones au-dessus de sites stratégiques en Belgique, en Pologne, en Roumanie, au Danemark et en Allemagne, mais aussi des câbles sous-marins sectionnés ou encore des campagnes d’influence malveillante lors d’élections, la dirigeante a insisté sur le fait qu’il ne pouvait s’agir d' »actes de harcèlement isolés ». « Deux incidents peuvent être une coïncidence. Mais trois, cinq, dix ? Il s’agit de campagnes en zone grise contre l’Europe », a-t-elle assuré.

Elle a alors appelé de ses vœux à la mise en place d’un système antidrones abordable pour protéger la frontière orientale de l’UE, en vue « d’une détection rapide, d’une interception rapide et, si nécessaire, d’une neutralisation rapide », insistant sur le fait que l’Europe avait beaucoup à apprendre de l’Ukraine sur ce thème.

Ce même jour, le gouvernement allemand a indiqué qu’il allait autoriser sa police à abattre les drones menaçants et échangeait avec Israël et l’Ukraine sur sa propre défense, afin de faire face aux vols d’appareils au-dessus de sites sensibles dont Moscou est suspecté. Le ministre de l’Intérieur, Alexander Dobrindt, a présenté des amendements législatifs pour renforcer les moyens des policiers qui pourront adopter « des mesures physiques, c’est-à-dire intercepter et abattre des drones ».

Cinq morts dans des frappes en Russie et en Ukraine

Trois personnes ont été tuées mercredi dans une « frappe de missile » dans la région russe de Belgorod et deux autres dans un bombardement sur la ville de Kherson, dans le sud de l’Ukraine, ont annoncé les autorités des deux pays.

Sur Telegram, le gouverneur de la région de Belgorod, Viatcheslav Gladkov, a affirmé mercredi qu’une frappe avait visé le village de Maslova Pristan, dans le district de Chebekino, frontalier de l’Ukraine, faisant trois morts. Selon lui, une infrastructure sociale a été « partiellement détruite » à la suite de cette attaque et « d’autres personnes » pourraient « se trouver sous les débris ».

Parallèlement, dans le sud de l’Ukraine, le gouverneur de la région de Kherson, Oleksandr Prokoudine, a annoncé que deux personnes âgées avaient été tuées mercredi matin par une attaque « des troupes russes » sur la ville de Kherson. Cette cité, capitale de la région éponyme, avait été libérée en novembre 2022 par les forces ukrainiennes après six mois d’occupation par Moscou, mais, depuis, elle est visée en permanence par des frappes russes.

Une centrale thermique endommagée par une attaque russe

Dans la nuit de mardi à mercredi, selon l’armée de l’air ukrainienne, Moscou a attaqué l’Ukraine avec 183 drones, dont 154 ont été abattus. Sur la plateforme X, le principal opérateur énergétique ukrainien, DTEK, a affirmé que la Russie avait notamment attaqué une centrale thermique, sans préciser sa localisation, blessant deux employés et causant de « sérieux dégâts ».

Le gouverneur de la région de Tcherniguiv (nord), Viatcheslav Tchaous, a indiqué, lui, que des infrastructures ferroviaires, un dépôt de pétrole et un « site énergétique » avaient été frappés dans la région, provoquant des coupures de courant.



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Publish date : 2025-10-08 10:16:00

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