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Métaux critiques : faut-il investir dans les mines ?

Métaux critiques : faut-il investir dans les mines ?

Chaque batterie de voiture électrique, chaque éolienne, chaque smartphone en contient. Lithium, cobalt, nickel… Ces métaux dits « critiques » sont devenus le nerf de la transition énergétique. Le potentiel de croissance de cette industrie est important. Selon WisdomTree, le marché mondial des terres rares, aujourd’hui évalué entre 12 et 15 milliards de dollars, pourrait grimper à 35 ou 40 milliards d’ici 2033. Soit une croissance annuelle de 10 à 13 %.

Derrière cette ruée vers les métaux stratégiques se dessine bien plus qu’un simple enjeu industriel : une bataille géopolitique mondiale. « Les métaux rares ne sont pas seulement essentiels aux appareils qui nous entourent ; ils sont également devenus des armes économiques », souligne Aneeka Gupta, directrice de la recherche macroéconomique chez WisdomTree.

Une domination chinoise

En octobre 2024, le Trésor américain rappelait dans une note la place centrale occupée par la Chine dans le raffinage des minerais stratégiques. Le pays concentre plus de 40 % de la production mondiale de cuivre raffiné, plus de 60 % de celle de nickel, de lithium, de cobalt et de manganèse, et plus de 90 % pour le graphite et les terres rares.

Cette dépendance à la source chinoise alimente une véritable course entre puissances. Australie, Canada, Etats-Unis et Union européenne financent désormais l’ouverture de mines et de raffineries sur leur sol, afin de sécuriser leurs approvisionnements. Une impérieuse question de souveraineté.

Pour diversifier un portefeuille

En Bourse, le thème est aujourd’hui porteur. L’indice MVIS Global Rare Earth/Strategic Metals Index (MVREMX), qui suit les grandes sociétés du secteur, a bondi de 49 % en un an. Mais ce rebond spectaculaire fait suite à une chute vertigineuse : sa valorisation a été divisée par presque quatre entre avril 2022 et avril 2025. La promesse de rendement s’accompagne d’une forte volatilité. Cette catégorie d’investissement ne doit donc figurer dans un portefeuille boursier qu’à titre de diversification, pour une faible part.

Deux voies s’offrent aux particuliers désireux de participer à cet engouement. Les ETF spécialisés (WisdomTree Strategic Metals, VanEck Rare Earth and Strategic Metals UCITS ETF) ou les actions de groupes miniers cotés : Glencore, Eramet, Freeport-McMoRan ou First Quantum Minerals figurent parmi les grands noms. Ces groupes, présents sur plusieurs continents, assurent une diversification géographique naturelle.

La prudence reste toutefois de mise. Le lithium a subi récemment une correction majeure après une forte hausse. De plus, de nombreuses sociétés opèrent dans des zones politiquement instables où un coup d’Etat ou une nouvelle réglementation environnementale peuvent faire vaciller la chaîne d’approvisionnement.



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Publish date : 2025-10-19 08:30:00

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