Comme un avion sans ailes
Laurent Opsomer, Saint-Amand-les-Eaux (Nord)
« Avec 128 F-16, nous serions capables de tenir le ciel », avait déclaré le président Volodymyr Zelensky en 2024. Un vain espoir… Aujourd’hui, l’Ukraine envisage d’acquérir entre 100 et 150 chasseurs JAS-39 Gripen, fleuron de l’industrie aéronautique suédoise, payés par l’Union européenne. On peut, bien évidemment, regretter que le Rafale de Dassault n’ait pas été retenu par Kyiv (Kiev). Cela dit, cette annonce suscite des interrogations. D’abord, sur les délais de fabrication et de livraison. Ensuite, l’Ukraine dispose-t-elle du nombre de pilotes nécessaires et, dans la négative, aura-t-elle recours à des pilotes mercenaires issus des Etats de l’Alliance atlantique ? Il y a également la question de la dépendance aux composants américains ; le moteur principal du JAS 39 Gripen est conçu par General Electric aux États-Unis. Que faire en cas de veto américain ? (L’Ukraine, poids lourd de l’armement, L’Express du 30 octobre).
Ne taxons pas les riches !
Patrick Bardinon, Villemoyenne (Aube)
Pour résorber la dette de la France, beaucoup proposent une solution simple : taxer les riches et leurs entreprises. Ils font fausse route ! Prenons l’exemple du propriétaire de LVMH, Bernard Arnault. Qui achète ses produits ? De très riches consommateurs, en majeure partie étrangers. Combien y a-t-il d’emplois chez LVMH ? 215 000, dont 40 000 en France. A combien s’élèvent les salaires chez LVMH ? A 7 000 € en moyenne, dont 2 000 à 3 500 € pour les employés de base. En résumé, Bernard Arnault vend très cher ses produits à de riches étrangers et rémunère très bien ses ouvriers, artisans et employés français. Et, en remerciement, l’Etat français devrait augmenter fortement ses impôts ? Chercher l’erreur ! (Taxe Zucman « light » : le poids des mots, L’Express du 30 octobre).
Incontournable IA
René Andron, Marseille (Bouches-du-Rhône)
L’IA est partout, incontournable, porteuse d’autant de risques que d’espoirs. Et présente trois caractéristiques inédites : sa rapidité, sa globalité et son caractère existentiel pour notre espèce. Pour autant, des hommes et des femmes sont toujours capables de faire ce pas de côté et d’avoir cette foi en l’avenir qui leur permettent d’être porteurs de visions positives pour nos sociétés. (Salman Khan : « L’IA doit pousser les élèves à réfléchir », L’Express du 16 octobre).
Des espoirs et des doutes
Guylaine Remeur, Cagnes-sur-mer (Alpes-Maritimes)
Je réagis avec inquiétude, sérénité, espoir et méfiance face à ce Grand Numéro de L’Express exprimant les analyses de personnalités visionnaires, désireuses de bâtir un monde meilleur. Des espoirs, des doutes, mais aussi beaucoup de fierté de lire que des femmes et des hommes font évoluer notre société et nous donnent à nous, humbles citoyens, l’occasion de réfléchir, d’applaudir, de garder espoir ou de s’inquiéter pour le monde de demain. Mais leurs doutes restent aussi palpables. Non tout ne va pas trop mal chez nous, mais ce » pas trop mal » reste aujourd’hui très sensible et très fragile… (Les Visionnaires, L’Express du 16 octobre).
Justice d’en haut et justice d’en bas
Eric Debray, Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine)
Après sa condamnation, Nicolas Sarkozy a le droit, comme tout citoyen, de contester le verdict et de faire appel. Or, on a assisté à un déferlement de haine vis-à-vis de la justice, jusqu’à des menaces de morts personnelles. Par son comportement, Nicolas Sarkozy a attisé cette vindicte, puis son entourage sous la houlette de son propre fils, Louis. Sans compter la quasi-unanimité des hommes politiques de droite, en passant par Emmanuel Macron qui a reçu le néoprisonnier en catimini quelques jours avant son incarcération. Comment s’étonner, lorsque les critiques de la justice viennent d’en haut, que ceux d’en bas la critique à leur tour lorsqu’ils sont concernés ? (Incarcération de Nicolas Sarkozy : vu de l’étranger, un événement inédit « depuis Pétain, sur lexpress.fr).
Le grand colloque européen de L’Express à Strasbourg
Le lundi 24 novembre prochain, L’Express organisera son premier colloque « Ici, c’est l’Europe », au palais des congrès de Strasbourg (de 14 h 30 à 17 heures). Dirigeants politiques, scientifiques, chefs d’entreprise, hauts responsables de la défense et du renseignement, écrivains… De nombreuses personnalités, venues de tout le continent, participeront à cette première grande conversation européenne. A l’invitation de la rédaction de L’Express, ils débattront des grands défis qui attendent l’Union : puissance, souveraineté, sécurité, innovation, transmission… Parmi les intervenants : Giuliano da Empoli, Bana Jabri, Maciej Witucki, Enrique Martinez, Catherine Fieschi, Olivier Guez, William Marx et bien d’autres figures européennes. Entrée libre sur inscription, réservez votre place ici.
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Author : Michel Feltin-Palas
Publish date : 2025-11-04 09:16:00
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